Stationary Low Power Reactor (1979)
Un petit réacteur militaire conçu pour fournir de l'énergie aux bases militaires sur la banquise du Pôle Nord.

Three Mile Island (1979)
La catastrophe de Three Miles Island était la première catastrophe nucléaire. Les produits radioactifs ont été maintenus dans l'enceinte de confinement, mais le public s'est rendu compte que l'énergie nucléaire n'était pas si fiable que cela et les normes de sécurité qui étaient très limitées ont été renforcées.

Chernobyl (1986)
Les réacteurs de conception russe sont moins fiables que les autres types de réacteurs. La catastrophe s'est produite pendant une phase de tests qui s'est mal déroulée.

Fukushima (2011)
La catastrophe a été causée par un tsunami qui a mis toutes les installations électriques sous eau. Trois réacteurs ont eu une fonte du cœur et une piscine de refroidissement du carburant épuisé s'est retrouvée sans eau.

Le graphique ci-dessous est très important.
Quand le réacteur est mis à l'arrêt, il y a toujours une production de chaleur résiduelle.

Mais la radioactivité naturelle continue à agir. L'uranium-235 qui est radioactif se décompose spontanément (fission nucléaire), mais les produits qui en résultent sont beaucoup plus radioactifs: la fission est plus rapide et la production de chaleur est importante. La demi-vie va de moins d'une seconde à plusieurs heures. Quand le réacteur est mis à l'arrêt, il y a encore beaucoup de produits de la fission qui sont instables.

La plupart des produits de la fission ont une demi-vie très courte et se transforment en composés stables, ce qui réduit la production de chaleur. Au bout d'une heure, le plus dur est passé, mais cela ne veut pas dire qu'on peut stopper le refroidissement du cœur.

Une centrale nucléaire de 1GW a un réacteur qui produit une puissance thermique de 3.5GW en fonctionnement normal (le rendement de la centrale est d'environ 30%). Quand le réacteur est mis à l'arrêt, la production de chaleur chute, mais au bout d'une heure, il y a toujours une production de 35MW de chaleur. Avec une telle puissance, on peut chauffer un millier d'appartements. Si cette chaleur n'est pas évacuée, la température du cœur monte, jusqu'à ce que le carburant nucléaire et les cartouches commencent à fondre.

Il s'agit d'un graphique d'une centrale classique (BWR/PWR) avec deux courbes logaritmiques: une en bleu avec une centrale qui a du carburant neuf et une quand le carburant doit être remplacé car il contient beaucoup de produits de la fission (produits instables).

Une pastille de plutonium rougeoyante par sa chaleur propre (la pastille est maintenue sous vide pour réduire le refroidissement par convection de l'air). Ces pastilles sont utilisées dans les générateurs thermo-électriques à radio-isotope).

Une tige de combustible contient de nombreuses pastilles et le réacteur a des centaines de tiges de combustible. Une pastille de 10 grammes produit autant de chaleur qu'une tonne de charbon (sans production de CO2). Les pastilles qui sont utilisées dans les générateurs thermo-électriques ont une concentration plus élevée de matière radio-active avec une très longue demi-vie.

Les "catastrophes" nucléaires les plus importantes survenues en Belgique sont des fuites au circuit secondaire, des pompes qui n'atteignent plus leur débit nominal, etc. Ce sont tous des incidents mineurs qui ne mettent pas en cause la sécurité de la centrale.

Il est sûr que les catastrophes nucléaires ont causé beaucoup de dégat à l'environnement. Mais on oublie trop facilement les catastrophes dans les usines chimiques qui ont également fait beaucoup de dégat: Seveso en Italie en 1976, Bhopal en Inde en 1984,...)