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Départements Nord/Pas de Calais
Bunkers de la seconde guerre mondiale
Blockhaus d'Eperlecques
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La croix de Lorraine, symbole de la résistance francaise (et aussi de la lutte contre la tuberculose, mais nous dérivons...).


Seule la partie avant était terminée (avec le toit du bunker qui pouvait résister aux bombes anglaises de l'époque).


On voit bien les strates résultant de la construction du bunker en étapes (méthode de la tortue)


Le bunker n'a jamais été terminé. Il a été atteint pour la première fois alors qu'il étail le plus vulnérable: avant que son toit ne fut construit.


Photo aérienne de reconnaissance après le dernier bombardement fatal.


L'appel de Charles de Gaulle à la population française
(il était bien pénard en Angleterre à ce moment)

Blockhaus d'Eperlecques


La place du souvenir à l'entrée du musée

Le blockhaus d'Eperlecques était conçu comme base de lancement de V2 vers l'Angleterre.


Ce qu'aurait dû devenir le blockhaus d'Eperlecques: une base de lancement de V2

Le centre du blockhaus devait contenir l'énorme réserve d'oxygène liquide et les compresseurs. Il est recommandé de liquéfier l'oxygène le plus près du lieu de lancement, car l'oxygène s'évapore rapidement (plus de 5% par jour pendant le transport). C'est la seule partie terminée du complexe.

Le bunker comprenait également de hauts couloirs étroits pour le chargement et le réglage des fusées. Les fusées étaient alors tirées vers l'extérieur pour le lancement. Les couloirs de sortie avaient des chicanes, ce qui a fort intrigué les anglais lors de l'analyse des photos de reconnaissance. En fait, ces chicanes servaient à absorber l'onde de choc. Le bunker avait avoir une tour de controle de tir et deux pas de tir.

Deux lignes de chemin de fer devaient apporter les fusées dans le bunker même. De là, la fusée était redressée (le bunker avait une hauteur de 28m). Le bunker terminé devait faire 75m sur 95m (sans les dépendances).

Le bunker a été atteint par plusieurs bombes avant d'être opérationnel (27 août 1943). Du premier bombardement en plusieurs vagues, seule une des quatres vagues a atteint le bunker. Les jours suivants, d'autres bombardements ont eu lieu, mais n'ont plus atteint directement la cible.

Le bombardement a été effectué suffisamment tard pour occasionner le plus de dégat possible (et donc rendre les réparations très onéreuses), mais pas trop tard, car les bombes anglaises de l'époque du premier bombardement n'étaient pas en mesure de percer le toit du bunker une fois le béton armé solidifié.

La partie centrale du bunker a été terminée grâce à une technique nouvelle (construction du toit au niveau du sol et puis élèvement de celui-ci au fur et à mesure de l'avancement des travaux). On voit bien les strates espacées sur les murs externes, causées par les coulées successives du béton.

Il n'était alors plus question de lancer de V2 à partir d'Eperlecques, le site servirait uniquement à la production d'oxygène liquide et les fusées seraient lancées de Helfaut-Wizernes. Le second couloir de préparation des fusées et la tour de controle du lancement n'ont plus été terminés.

Mais en juin 1944, le bunker a été atteint par une bombe (Tallboy, capable de percer 5 m. de béton armé). La photo de reconnaissance alliée prise juste après le bombardement montre les dégats: le toit a été atteint par la bombe et s'est même fissuré. Le commandement allemand a préféré stopper les travaux et a enlevé les compresseurs déjà installés. A ce momment la guerre était déjà pratiquement terminée. Le bunker n'a lancé aucune fusée.

Les autres parties n'étaient même pas construites, n'avaient pas de toit, ou le toit venait d'être coulé (il faut plus d'une semaine au béton de 5m d'épaisseur pour se solidifier).

Le blockhaus d'Eperlecques est transformé en musée, avec une grande partie en plein air. On te donne une information de base sur la seconde guerre mondiale, avec une partie spécifique sur les V1 et V2. Il y a un V1 sur une rampe de lancement, mais il ne reste rien des installations de préparation des fusées (elles ont été démantelées par les allemands).

Actuellement, on remarque encore de nombreux cratères, ceux d'une bombe Tallboy font environ 50m. de large!