Le circuit d'origine
Mon circuit d'allumage avec schéma ci-dessous
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Le circuit pour produire les étincelles d'allumage utilise un transfo spécifique complètement enrobé pour éviter les claquages internes. Pour en trouver un, il faut démonter un module de commande de chauffage, car ils ne sont pas en vente au détail.
La bobine d'allumage travaille sous 240V redressé. Les composants qui ont été récupérés du module défectueux sont indiqués en rouge. Le circuit est un oscillateur à relaxation. Le condensateur principal de 0.33μF (repris du module d'origine) se charge jesqu'à la tension nominale. Le condensateur de déclenchement se charge également par une résistance de 10MΩ. Une fois une tension de 30 V atteinte, le diac passe en conduction et fait passer le thyristor en conduction. Le condensateur principal se décharge via le primaire du transfo, produisant une forte impulsion au secondaire. Le courant de repos est trop faible pour garder le thyristor en conduction. Le condensateur principal se recharge à nouveau. Dans le circuit d'origine, les impulsions d'allumage sont fournies par le microprocesseur qui est relié directement à la gâchette du thyristor. Comme le microprecesseur d'origine ne fonctionne évidemment plus, j'ai utilisé le circuit classique d'un oschillateur à relaxation.
Le générateur haute tension est relié au secteur. Il faut utiliser un transfo d'isolement si la bobine d'allumage n'a pas de secondaire séparé (la plupart ont un secondaire séparé). La masse du secondaire doit être branchée au chassis du bruleur. J'utilise en plus un condensateur de 1nF et une résistance de 1MΩ entre le primaire et le secondaire pour éviter les claquages, mais cela n'est pas vraiment nécessaire.
On voit bien l'étincelle sur la photo du générateur. Il s'agit d'un générateur Tesla miniature. L'étincelle est limitée à 10mm de par la petitesse des bobinages et le faible ampèrage au primaire.
Le relais qui alimente le générateur doit être bipolaire (ou tout au moins couper la phase) autrement le condensateur d'alimentation se charge lentement via le courant de masse et il se produit des étincelles (moins souvent qu'avec une alimentation normale, vu que le condensateur se charge plus lentement). Une résistance de 62kΩ absorbe le courant de fuite.
Tous les composants se trouvent dans le commerce de détail, à part le transfo d'allumage. Il n'est pas possible d'utiliser un transfo du genre 12V/230V (avec 300V sur le bobinage 12V) car l'isolation n'est pas suffisante (ces transfos sont toujours enrobés). De plus, on utilise souvent de la ferrite au lieu de tôles de fer.
Pourquoi ne pas utiliser la bobine d'allumage d'une moto? C'est possible si on fait quelques modifications. Nous travaillons ici avec du 24V au primaire. Le condensateur principal doit être augmenté en valeur. Utilise plusieurs condensateurs de 100μF en parallèle: ils réduiront l'impédance du circuit. La résistance de charge doit être réduite en valeur. Le diac doit être remplacé par un circuit transistorisé car les diacs ne passent en conduction qu'avec une tension de 30V environ. La tension de 24V est plus élevée que celle d'une batterie de moto, mais cela n'a aucun inconvénient, car l'impulsion est transmise par un condensateur qui se décharge immédiatement. Le courant moyen est donc très faible.
Une bobine d'allumage de moto ou de voiture doit fournir un courant et une tension élevée pour produire une étincelle dans un gaz compressé. L'étincelle peut être moins puissante dans le cas de l'allumage du gaz d'un bruleur. Le thyristor doit pouvoir commuter 10A, mais un refroidisseur n'est pas nécessaire, car la fréquence de répétition est faible. Le circuit ne consomme que quelques milli-ampères. Il faut utiliser un petit transfo d'alimentation de 24V/100mA. La bobine n'a pas de secondaire séparé.
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