Les marées sont ici nettement moindres qu'en France. Les marées ont besoin d'un océan pour naitre, et passé le détroit du Pas-de-Calais, il ne reste plus grand chose de la marée de l'Atlantique. Par contre, le courant est très fort (le courant se remarque encore sur l'Escaut passé le port d'Anvers). Le courant d'eau apparait quand l'estuaire de l'Escaut se remplit d'eau de mer à marée montante et se vide à marée descendante. De nombreux bancs de sable sont visibles dans l'estuaire à marée basse. L'Escaut Occidental doit régulièrement être dragué pour permettre aux bateaux de passer. Les Pays Bas (et particulièrement la Zélande) ont fort souffert des innondations de 1953. Une forte tempète du nord-ouest combinée aux vives eaux (quand l'influence du soleil s'ajoute à l'influence de la lune pour produire des marés plus fortes) a produit des niveaux d'eau qui ont dépassé le niveau des digues. Ce n'est pas parce que les marées sont faibles qu'il n'y a aucun danger. L'estuaire de l'Escaut en forme d'entonnoir accentue l'effet des vents violents du nord-ouest.
Breskens est une ville calme. La ville était surtout connue pour son bac, le seul moyen d'atteindre le reste de la Hollande sans avoir à passer par la Belgique. La construction du tunnel sous l'Escaut Occidental (terminé début 2003) a mis fin aux navettes du bac. Il n'y a maintenant plus qu'un petit bac pour les piétons et les cyclistes. Un bus maritime, quoi. La ville a un petit musée, où on peut voir une réplique miniature du dernier bac en fonction. Il y a de nombreux touristes allemands dans la région, et on entend plus souvent parler allemand que néerlandais. Les indications sont souvent bilingues néerlandais-allemand. Si vous êtes allergique à l'allemand, n'allez pas en Zélande! Breskens est un village à double visage: una plage avec du sable fin du coté de la Mer du Nord, un truc boueux de l'autre coté, à l'estuaire de l'Escaut. Passé le 15 août la région devient plus calme et il est possible d'y organiser un shooting avec des modèles. |