Une petite visite du Musée Royal de l'Armée à Bruxelles. Il y a en fait tellement à voir, que j'ai dû étaler la visite sur deux jours.
Le musée est situé dans le parc du cinquantenaire, réalisé pour les 50 ans de la Belgique. Le parc était terminé pour le cinquantenaire, mais on a continué à chipoter à gauche et à droite pour finalement arriver à la situation que nous conaissons maintenant. Le parc est orienté selon un axe qui va du centre-ville (rue de la loi) vers Tervuren (avenue de Tervuren, une route de 12km qui mène au petit deux-pièces que le roi louait dans les environs).
Le plan du musée vous sera absolument nécessaire, mais vous allez en recevoir un à l'entrée.
Une vue que vous ne pouvez pas manquer: la salle historique qui n'a plus été modifiée depuis sa création en 1920. On voit le style des musées anciens avec des vitrines remplies de costumes. Ce style grand-papa gâteux pourrait en repousser plus d'un, mais alors vous allez manquer la suite.
Cette salle est un cocon historique dans le musée. A cette époque il fallait tout montrer et le principe d'accumulation règne maïtre, que dis-je, en empereur. On va voir ce principe d'accumulation dans d'autres parties du musée.
Mais je peux vous garantir que vous avez évité le pire, avec une seconde salle remplie de costumes militaires poussiéreux. Je crois qu'ils ont donné les habits à l'armée du salut et les armes blanches à l'Ukraine, cà peut toujours servir, n'est ce pas? Cette salle est maintenant la salle technique.
Un petit panorama ne fait pas de mal.
Une vue de la salle technique, qui a une forme de banane comme la salle historique, puis on passe à la période du moyen age jusqu'à l'empire français. Vu de loin on dirait un magasin de quincaillerie. Mais c'est très propre et le sol semble avoir été refait.
Comme il y a vraiment beaucoup à voir, j'ai coupé me musée en morceaux plus commestibles.
- Première guerre mondiale
- La première guerre mondiale est une guerre presque moderne: on voit l'apparition des premiers chars, des premiers avions, les premières radios. Et déjà le tourisme s'installe après la guerre.
- Seconde guerre mondiale
- Une partie vraiment très étendue où on ne parle pas que de la guerre, mais aussi de l'histoire qu a précédé la guerre, la vie sous l'occupation, le rexisme et le communisme, les dénonciations,... Et puis la libération du pays et le zigouillage des collabos.
En fait, c'est aussi un musée dans le musée, et pour 12€ c'est vraiment donné (24€ dans mon cas).
En comparaison de certains musées dans le nord de la France qui ont surtout des pièces anecdotiques (offertes par des particuliers), ce sont ici des pièces de grande valeur. Le musée a fait un grand effort pour expliquer la guerre
- Après la guerre
- C'est une partie qui me fait vraiment mal au cœur. La Sabena, le Congo, le tank Léopard. C'était la grandeur du pays. Que reste-t-il de ces beaux jours, une photo, vieille photo, de ma jeunesse. Que reste-t-il des billets doux, des mois d'avril, des rendez-vous, un souvenir qui me poursuit, sans cesse...
- La Marine
- On oublie parfois que la Belgique avait également une Marine (on l'a démantelé juste avant la seconde guerre mondiale). Le Godetia, le Buttercup, le Kamina,... C'était l'époque où la Belgique avait une cinquantaine de navires militaires.
- Le musée
- Quand on parle du musée, c'est surtout pour parler du hal où se trouvent les avions. Mais c'est vraiment la morne plaine, Napoléon et Victor Hugo sont d'accord avec moi. Je me rapelle qu'avant on avait accès aux galeries qui faisaient le tour du hall. Quand je regarde maintenant cette partie, c'est le fourbi à la belge (à comparer au musée national des Pays Bas tout à fait différent).
|