Il n'y a pas encore de batiments pour le cinquantenaire, uniquement des pavillons temporaires. Les batiments actuels sont construits au fur et à mesure des expositions. Le but de ces expositions est de montrer la production de la Belgique (produits de l'art et de l'industrie).

Les halles sont construites pour l'exposition universelle de 1897. On y organise également des salons et des foires jusqu'en 1930, où toutes ces activités seront déplacées vers le parc du centenaire au Heizel.

La triple arcade est terminée en 1905 à l'occasion des 75 ans de la Belgique. A gauche Autoworld et à droite le Musée Royal de l'Armée. Il y a encore un autre musée dans le parc: le musée d'art et d'histoire.

Le roi Léopold II a joué un rôle important dans la reconnaissance du pays, entouré au nord par les battaves qui ne sont toujours pas contents, au sud par la France qui ne pense qu'à envahir la partie francophone du pays et à l'est par l'Allemagne qui ne songe qu'à la guerre.

On trouve ainsi beaucoup de rues Charles Rogier ou Frere-Orban, deux ministres libéraux très important de l'époque. Le roi avait alors beaucoup plus d'importance que maintenant.

Une vue sur le palais qui héberge actuellement Autoworld. Quelle chance, le panorama des arcades venait juste d'ouvrir après une restauration.

Une photo prise dans l'escalier qui monte au panorama. Il y a aussi un ascenseur, mais je ne vous le recommande pas si votre BMI dépasse la moyenne. IL est probablement aussi ancien que le palais même. La photo montre les palais après leur achèvement, on ne voit pas si les halles existaient déjà.

Les musées de l'époque (où le cinquantenaire a pris de l'extension) sont un cabinet des curiosités où on entasse le plus de trucs possible. Ce sont de riches collectionneurs privés qui établissent ces cabinets. Il y a une sorte de classification qui se forme: les cabinets de sciences naturelles, des armes et de l'armée,...

Quelques unes de ces collections se trouvent dans une des salles qui mènent au panorama. C'est encore un petit musée dans le musée, ici dédié aux collections militaires privées.

Certaines collections se transforment en musée où le but est d'informer le public. La salle historique n'a pratiquement pas changé après son instauration et on voit ainsi comment un musée se présentait au début du XXe siècle. Certains musées n'ont pas changé depuis et montrent toujours leurs collections de la même manière.

Nous passons maintenant au hal de l'aviation, qui comprend également une partie consacrée à la Marine. Quand j'ai visité le musée avec mes parents, c'était la salle la plus impressionante. Les avions attachés au plafond par des ficelles! Les autres salles, bôf.

Maintenant, on ne peut pas dire que c'est la meilleure salle du musée. J'ai visité le musée national des Pays Bas et c'est beaucoup mieux fait (le musée est aussi un peu plus récent). Une grande partie des objets n'est pas accessible, il y a des barrières qui bloquent l'accès. Pour cause de travaux, est-il indiqué, mais je ne vois pas qu'on travaille beaucoup (même un jour en semaine).

Il y a une petite cour intérieure avec un morceau de char et un char Léopard (en entier celui là). Je ne vais pas vous faire l'affront de vous montrer un char Léopard. Si vous n'en avez jamais vu un, il se trouve sur la page "après la seconde guerre mondiale".

Des parties ne sont pas accessibles ou pas éclairées, comme cet atelier de fabrication d'avions après la première guerre mondiale. Les avions étaient encore fabriqués dans des ateliers, c'était vraiment une production atrisanale, tout les contraire des usines modernes (l'usine de Boeing aux Etats Unis est le plus grand batiment au monde en volume).

Peut être que l'éclairage n'est allumé que s'il y a plus de 10 visiteurs dans le hal (ce qui n'était pas le cas, même en comptant les gardiens).

Un générateur électrique dans un avion a réaction. L'alternateur fournit du 115V à une fréquence d'environ 400Hz. Pourquoi la fréquence de 400He? Vous le saurez en lisant cette page!

Il y a très peu d'information sur les appareils exposés. On trouve un catalogue très usagé avec des pages arrachées, probablement une liste de tout ce qui se trouve dans le musée.

On tombe souvent dans le travers propre aux musées: montrer le plus cher, le plus unique, le plus incroyable. Et de préférence tout au milieu du musée. Alors que la partie sur la guerre 1939-1945 est très bien faite (on parle vraiment de tout et on met les choses en proportion), ici ce char est totalement incongru. Le placement des véhicules est souvent bizarre, avec un véhicule de la première guerre mondiale à coté d'une jeep.

L'autre hall a été transformé en hauteur pour pouvoir utiliser le volume disponible. C'est très bien fait et les structures métallique originale du hall restent visible.

Cet hall héberge en hauteur toute la période de l'entre deux guerres et la seconde guerre mondiale. On parle ici de 1919 à 1945, car les germes de la seconde guerre mondiale ont en fait été semés à la fin de la "Grande Guerre".

Il y a au rez de chaussée une exposition temporaire consacré à Napoléon. Comme il se doit pour tout musée qui se veut moderne, il s'agit d'une exposition en réalité virtuelle. Beacoup de grand musées font de telles expositions temporaires (comme au musée de la butte du lion) et ici aussi il faut payer un supplément.

En conclusion, c'est un musée qui vaut certainement la visite (tous les musées du War Heritage Institute sont très bien faits). C'est un musée avec de petits musées à l'intérieur (il n'y a pas que la salle historique qui soit un musée dans le musée).

Il y a vraiment beaucoup à voir et si vous voulez visiter toutes les salles il faudra passer deux fois.

Il y a eu une exposition temporaire sur les Forces Belges en Allemagne, mais pour le reste il n'y a rien sur cette partie pourtant très importante de notre histoire récente. Il y avait en moyenne 40.000 soldats sans les différents camps militaires, en plus des civils et de la famille. Chaque camp avait un bureau de poste, une école, un magasin et bien sûr aussi un cachot.

Le ticket d'entrée donne accès au panorama (dans la salle d'entrée c'est la porte juste à droite de la porte d'entrée). Mais le hall de l'aviation, qui aurait dû être la salle la plus interessante du musée ressemble à un vide grenier. La salle est un peu laissée à l'abandon, comme le restant de la Belgique, quoi.

Et demain, je retourne à la Maison de la Métallurgie et de l'Industrie de Liège, un musée que j'avais déjà visité 10 ans auparavant.