Cette page fait suite à la seconde page consacrée au musée du radar à Douvres-la-Délivrande. Ici on parle principalement du débarquement allié en Normandie.
Tous les musées situés en Normandie parlent du débarquement, c'est un peu comme si la seconde guerre mondiale a commencé le jour du débarquement et n'a duré qu'un peu plus d'un mois, le temps de nettoyer la région des troupes allemandes. Or ce n'est qu'au début septembre que les alliés arrivent dans le Nord (là où le débarquement officiel aurait du avoir lieu).
L'opération de débarquement est pourtant préparée des années à l'avance. Le débarquement à Dieppe (opération Jubilee) a démontré qu'une attaque frontale près d'un port n'était pas possible, tous les ports étant trop bien protégés.
Ce sont les canadiens qui débarquent sur les plages près de Douvres-la-Délivrande. La base de radar se trouve à l'intérieur des terres et ne sera prise que le 17 juin. L'avancée des alliés est très lente, le débarquement aurait tout aussi bien pu rater.
Mais les chars allemands sont bloqués dans le Nord grâce à l'opération Fortitude qui a fait croire aux allemands que le débarquement aurait lieu dans le Pas de Calais et que le débarquement en Normandie était seulement une diversion. Quand les allemands se sont rendu compte de la supercherie, les alliés avaint une tête de pont importante et ne pouvaient plus être rejetés à la mer.
Les alliés étaient évidemment au courant de l'utilisation du radar par les allemands. Ils vont en profiter pour leurrer les allemands en leur faisant croire que le débarquement aurait lieu dans une autre région. Des navires circulent au large d'Etretat et promènent des ballons captifs, des bombardiers font la navette entre Boulogne sur Mer et Le Havre et une escadrille largue des bandelettes d'aluminium près du Cap d'Antifer.
Ce ne sont pas les bandelettes "windows" classiques utilisées pour brouiller l'image sur le radar allemand, mais des bandelettes qui ont chaque une un parachute. Les avions qui lachent ces bandelettes font des ovales et s'approchent lentement des côtes pour simuler l'arrivée d'une armada de navires (opération TAXABLE).
Les opérations pour leurrer les différentes stations de radar ont du succès. A cause de la confusion générale la garnison allemande a perdu 15 tués, ce qui est quand même énorme car une fois morts les soldats ne se déplacent plus tellement et on aurait dû les retrouver assez facilement.
La salle de communications a été reconstituée dans la condition où elle se trouvait lors du débarquement. Une partie du personnel a été évacué vers Caen après le débarquement. Ce central téléphonique assurait les communications entre les différents campements militaires. Il y avait une autre salle qui ne servait que pour communiquer avec les postes de tir et les escadrilles.
Une photo prise après que les alliés sont entrés dans la station de radar le 17 juin 1944.
On voit en 1 un téléphone de campagne en réparation, la magnéto 2 étant retirée. En 3 on voit l'arme standard du soldat, oubliée dans la précipitation semble-t-il. S'ils sont en mesure de perdre 15 tués (on les a retrouvé entretemps?), ils sont tout aussi bien capables de perdre un fusil et une pelle dans les échauffourées.
Les chaussettes 4 dudit soldat sont en train de sécher. Un autre élément de très grande importance est une pelle 5 (pourquoi autrement la mentionner?). Le central téléphonique est en 6, vous l'aurez deviné. Le militaire allié observe la situation, il porte un casque 7 comme beaucoup de militaires de l'époque et a deux sacoches de munitions 8.
Sur une page suivante on va vous parler de la contribution française des scientifiques français à la mise au point du radar français.
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