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Musée à Adegem (Maldegem)
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La libération du Nord de la France et d'une grande partie de la Belgique se déroule rapidement. Gand et Anvers sont libérés en quelques jours, au début de septembre 1944. Rien se semble entraver l'avance des troupes alliées. Le port d'Anvers est libéré si rapidement que les allemands n'ont pas le temps de miner les ponts, les quais et les écluses. La résistance a empèché que l'arrière-garde allemande ne puisse endommager le port.

Mais la libération du Nord de la Belgique et de la Zeelande est plus difficile que prévu. Tant que l'Escaut Occidental n'est pas libéré, il est impossible d'envoyer des navires au port d'Anvers. Or le port d'Anvers est absolument nécessaire pour permettre aux troupes d'avancer en territoire ennemi. Les alliés ont de plus en plus besoin de nourriture, de munitions et de carburant.

Les deux canaux qui traversent la région et qui sont parallèles de Maldegem jusqu'à Zeebruges forment un obstacle de taille. Entre les deux canaux (le Blinker et le Stinker) il y a un no-mans-land qui est pratiquement infranchissable. Dès que les alliés établissent une tête de pont sur la digue, ils sont bombardés de tous cotés par les troupes allemandes. La région sera de ce fait libérée par l'est de Maldegem, là où les deux canaux se séparent. Les alliés utilisent pour la première fois à grande échelle des lance-flammes pour vider les bunkers allemands de l'autre coté du canal. Les lance-flammes sont très efficaces, mais leur portée est limitée à la largeur d'un canal.

Le blinker est le nom du canal Léopold, qui était à l'origine un canal de dérivation pour réduire le niveau des eaux dans la région de Zelzate. Le Stinker est le canal de Schipdonk, un canal de dérivation de la Lys. la Lys était utilisée pour rouir le lin, et l'eau puait très fort. Le canal de dérivation captait l'eau de la Lys avant son arrivée à Gand et empèchait ainsi que de l'eau puante n'entre à Gand.

La libération du Nord de la Belgique et de la Zelande portera un nom: l'operation switchback. Cette opération est un des éléments de la libération de l'Escaut Occidental (une autre opération d'envergure sera l'operation Infatuate).

Le musée est une initiative privée de la famille Van Landschoot. Maurits Van Landschoot était un résistant qui était recherché par la gestapo. Grace à l'intervention rapide des troupes canadiennes et polonaises, les allemands n'ont plus eu le temps de le capturer.

Maurits van Landschoot a demandé à son fils de faire quelque chose en retour pour les soldats qui ont laissé leur vie pour notre paix et notre liberté. Le musée est le résultat concret de ce vœux.

Le musée nous donne des informations sur la vie locale pendant l'occupation (avec de nombreuses affiches de propagande), la résistance et la libération. C'est un musée qui expose des pièces qui sont fournies par des habitants: des uniformes, des armes et des appareils de communication.

Bien que le musée soit appellé Musée du Canada en l'honneur des libérateurs, il contient également des pièces allemandes. Une partie polonaise a été rajoutée: la libération de l'Escaut Occidental, qui a couté de nombreuses vies humaines, a été réalisé grâce aux troupes canadiennes et polonaises.

A droite une photo d'un Hellschreiber présent au musée. Cet appareil servait de télex élementaire mais très fiable qui était donc utilisé sur le terrain par les troupes (par exemple à la Kommandantur de Maldegem).

Le musée est un capharnaüm de pièces reçues entassées dans des salles. Tout ce que la famille Van Landschoot reçoit est placé dans une vitrine. Une chance qu'il n'y a pas de soldats allemands parmi les canadiens... Il y a peu d'informations écrites (par exemple des dépliants qui peuvent être lus à tête reposée).

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