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La forteresse de Battice
La visite dans le fort
Fort de Battice
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Nous sommes arrivés à la dernière page sur les fortifications de Battice. La page précédente parle des canons dans le fort de Battice.

Les prises d'air pour alimenter le fort sont amovibles. Elles prennent l'air en hauteur, car les gaz toxiques qui ont été utilisés pendant la première guerre mondiale étaient plus lourds que l'air. Des salles étaient prévues dans le fort pour soigner les personnes atteintes par les gaz.



Le fort a été construit sur les hauteurs et a une vue sur toute la région.



C'est la dernière photo de la visite, prise à 17h42. Il fait noir fin novembre et je ne recommande pas la visite à cette période de l'année.


Groupes électrogènes



Le fort avait 6 groupes électrogènes, tous situés dans la même partie du fort. Les moteurs utilisés étaient d'ancienne facture et ne produisaient qu'une puissance limitée: l'alternateur est beaucoup plus petit que le moteur qui l'entraine. Il n'y a plus qu'un seul générateur, mais la partie moteur fonctionne encore.

Chaque alternateur avait une excitatrice (une dynamo) placée au dessus de l'alternateur.



Avec une puissance totale de 140kVA et un facteur de puissance de 0.8, cela nous donne une puissance effective de 112kW en triphasé. L'excitratrice fournit 37A sous 85A, donc 3145W. On ajuste la tension en réglant le courant d'excitation de la dynamo avec un gros rhéostat.



Les armoires de distribution de l'électricité dans le fort. La puissance totale de 672kW est faible, compte tenu de l'étendue du fort. En plus de l'éclairage, il faut faire tourner les pompes de circulation de l'eau, les ventilateurs et les gros moteurs pour commander les canons.

Les gaz d'échappement étaient évacués vers l'extérieur, tandis que la chaleurs des moteurs était utilisée pour chauffer l'eau des douches. Un système de chauffage central était également prévu, mais il n'a jamais pu être réalisé.



Un tableau qui indique la fréquence du réseau (on adapte la fréquence en modifiant la quantité de carburant injecté dans le moteur). Cet appareil utilise une série de lamelles accordées dont une seule se met à vibrer. On a ensuite la tension de secteur (220V, qui était déjà la tension normale des réseaux à cette époque). L'ampérage mesuré sur une phase est de 370A et la puissance d'un alternateur est de 112kW.


Les plans des forts



Chaque ville importante avait une ceinture de forts. On a tenu compte des enseignements de la première guerre mondiale, mais malheureusement la seconde guerre mondiale s'est déroulée autrement et les forts n'ont que peu bloqué l'avancée allemande.



Une des leçons de la première guerre mondiale était l'utilisation de gaz mortels et on en a tenu compte lors de la construction du fort. Heureusement qu'on n'a pas utilisé de gaz mortels pendant la seconde guerre mondiale (en tout pas pas contre nous).



Les forts sont généralement batis sur une hauteur, pour avoir une vue sur les environs. Le fort de Battice a été construit en profondeur et la terre remontée à servi pour faire des escarpements sensés bloquer l'arrivée des chars. Le fort le mieux placé pour protéger la Belgique était le fort de Eben Emael, mais il n'a pas tenu très longtemps. C'est en fait le fort qui s'est rendu le plus rapidement.



Dans les tunnels, à chaque emplacement qui mène à une tourelle de tir on voit un petit plan qui situe la tourelle par rapport au reste du fort. Mais cela ne va pas beaucoup vous aider à trouver la sortie, surtout s'il y a une coupure de courant. C'est arrivé une fois, et il n'y avait pas encore de smartphones à l'époque.


La visite à proprement parler



En attendant le début de la visite, je regarde les environs. Une caractéristique de la région est le placement de travers de toutes boites électriques.



La visite commence normalement à 13h30, mais les guides ne prennent les gens en charge que vers 13h45 au plus tôt. Chaque guide s'occupe d'une dixaine de personne et chaque groupe commence la visite à partir d'un autre endroit, ce qui permet d'éviter que tout le monde ne se retrouve aux mêmes endroits au même moment. Nous n'avons pratiquement pas du attendre que le groupe précédent ne libère un endroit.



Notre visite a commencé par une descente d'escaliers, 30 mètres qui mènent aux couloirs souterrains. De là on peut arriver aux monte-charges et aux escaliers qui mênent aux différents canons.

Fin novembre il vaut mieux tomber sur un groupe qui commence la visite par les extérieurs, car si on visite cette partie en fin de parcours on ne voit plus grand chose car il fait alors déjà noir.

Chaque guide a sa méthode et tous ne font pas une visite complète. Je l'ai remarqué vers la fin de la visite quand on devait encore visiter le petit musée: une partie des voitures était déja partie.



Dans sa jeunesse notre guide a encore combattu les hollandais et c'est ainsi que la Belgique est devenue indépendante en 1830. Notre guide n'est donc plus tout jeune et cela n'aide absolument pas que tous les 10 mètres il tire une bouchée de son vapoteur. Il est complètement à bout de souffle après avoir monté une volée d'escaliers, mais personne ne lui en veut. C'est le guide le plus chill au monde, il raconte très bien, il a une anecdote dans chaque salle, il fait toutes les salles du fort au pas de course (bien que souvent il n'y ait rien à voir).



A la fin du parcours nous sommes confrontés à des nids d'araignées. Il y a une centaine de petites araignées dans chaque coccon. Ca aussi le guide le sait!

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