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Le nord de la France était dirigée depuis Bruxelles, et la Belgique s'étendait j'usqu'à l'embouchure de l'Escaut, une découpe bien plus logique des pays. La visite du musée de la seconde guerre mondiale et du Mardasson à Bastogne était prévue lors d'un week end touristique. Le premier jour, j'ai visité les hauts fourneaux de Völklingen et le second jour, au retour, je suis passé par Bastogne pour le musée consacré à la seconde guerre mondiale.
La bataille des ArdennesIl y a eu plus de morts des deux cotés lors de la bataille des Ardennes (the battle of the bulge) que lors du débarquement.En cette fin 1944, les alliés ont momentanément stoppé leur avance car les lignes de ravitaillement sont devenues très longues. Il faut 5 litres de carburant pour apporter 1 litre de carburant au front. Le port d'Anvers était déjà libéré depuis début septembre 1944, mais l'Escaut n'a été nettoyé qu'à la fin de novembre (opération Switchback). Le port d'Anvers est enfin opérationnel, mais suffit à peine pour approvisionner le front. Les alliés font des réserves en prévision des attaques suivantes, et notament le passage de la ligne Siegfried et le Rhin, les deux dernières lignes de défense allemande.
Une nécessité absolue est que les allemands puissent capturer plusieurs dépots de carburant en cours de route, car il n'ont du carburant que pour la moitié du chemin (dans le meilleur des cas). La situation des allemands est telle qu'ils sont forcés d'apporter le carburant au front avec des chevaux pour limiter au maximum la consommation de combustible. Les forces alliées sont prises par surprise. A cause du mauvais temps, il n'est pas possible d'avoir une reconnaissance aérienne. Tous les avions alliés sont cloués au sol. L'avancée allemande entre Liège et Namur est rapide. Il faut arriver à la Meuse en quelques jours, pour éviter que les ponts ne soient détruits. L'attaque s'étend sur plus de 50km, de Elsenborn et Malmedy jusque passé Bastogne. Si on parle si souvent de Bastogne, c'est que les journalistes y avaient établi leur base avancée. Les combats les plus importants ont eu lieu à Elsenborn, sur la route qui mène à Liège et Anvers. De l'autre coté, les forces allemandes atteignent prensque la frontière francaise à Givet. Une des villes qui résistent est Bastogne, c'est aussi pour cela qu'elle est emblématique. C'est une ville à la croisée de plusieurs routes importantes, qui sont nécessaires pour permettre l'avance rapide des allemands. Pour que le plan puisse réussir, il faut que la ville d'Anvers soit prise par surprise en moins d'une semaine. Mais la résistance est acharnée et les allemands prennent du retard. Les allemands voulaient capturer Anvers sur l'Escaut, mais n'arrivent même pas à Liège sur la Meuse. Ils manquent de carburant pour les chars. L'opération durera un mois et provoquera un retard dans l'avancée alliée d'environ deux mois. Mais passée l'offensive des Ardennes, les allemands n'ont plus de réserves, plus de carburant, plus de munitions et plus de troupes. La ligne Siegfried est rapidement traversée et même le Rhin est franchi à Remagen (début mars), et les alliés se retrouvent aux portes de Berlin en avril 1945. Les américains on réalisé un film basé sur l'offensive des Ardennes (the battle of the bulge) en concentrant l'intrigue sur quelques personnages fictifs. Le film a été tourné es Espagne (sans neige) et les chars utilisés (bien que d'époque) n'ont que peu été utilisés dans l'offensive des Ardennes. Mais le message général passe bien: l'attaque surprise et la confusion qui s'en est suivie et finalement le manque de carburantd es allemands.
Musée de la seconde guerre mondiale et MardassonLe Mardasson est bien visible du ciel avec sa forme en étoile à 5 branches caractéristique. Le musée également a un toit en forme d'étoile. Le musée du Mardasson ne se limite pas à la bataille des Ardennes, mais englobe toute l'histore de la seconde guerre mondiale en Belgique. On assiste à la vie en Belgique en temps de guerre: la guerre est racontée par plusieurs protagonistes: un soldat américain, un soldat allemand et un enfant de Bastogne.
Dans ce musée, il y a des audio-guides qui fonctionnent bien. Il suffit de passer devant un émetteur infra-rouge pour lancer la reproduction du texte correspondant. Il ne faut pas une communication infra-rouge permanente (comme à d'autres musées) et le son est donc très bon (son MP-3). Dans certains musées, l'éclairage a tendance à brouiller le rayonnement infra-rouge et le son est fort mauvais dès qu'on s'écarte un peu de l'émetteur. Un seul inconvénient, c'est que quand on passe trop rapidement à une autre zone, le système passe directement au message suivant. Les zones ne sont pas très bien définies et le message qu'on entend ne correspond pas nécessairement à l'endroit où on se trouve dans le musée. Mais de tous les musées que j'ai visité, c'est ce système d'audio-guide qui est le plus performant.
Bastogne BarracksA Bastogne, il y a également les "Bastogne Barracks", le camp militaire utilisé par les alliés au moment de la bataille des Ardennes. C'est toujours une base militaire, mais elle a été transformée partiellement en musée.Les visites guidées sont à 10.00 et à 14.00 heures, autrement la base militaire n'est pas accessible. Contrairement au musée au Mardasson, il s'agit ici de militaires qui connaissent très bien l'histoire. Au Marasson, ce sont des civils qui auraient tout aussi bien pû être des fonctionnaires communaux: ils ne faut rien leur demander. Il y a également des ateliers où le matériel roulant est entretenu. Tout comme le musée de l'armée et de l'histoire militaire à Bruxelles, l'accès est gratuit (il sera payant à partir de 2019). Les musées de l'armée sont extrèmement bien faits et très interessants. Il y a également le musée consacré à la guerre froide (Command bunker Kemmel) qui est super.
A droite: Plus tard, les allemands ont fabriqué une version un peu plus portable destinée à frapper l'arrière des lignes alliées, mais la charge utile était faible et cette arme n'a eu aucune signification pour le déroulement de la guerre. |
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