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Esch sur Alzette
La Wallonie disposait de nombreuses mines de charbon entre Liège et le Borinage. Elle se sont épuisées et les sidérurgistes ont du faire appel au charbonages du Limbourg. Finalement on a du utiliser du charbon importé (et même du minérai importé). La situation géographique des hauts-fourneaux, à l'origine près des gisements, devenait ainsi moins interessante et les sites wallons ne sont plus compétitifs.
Photo de droite: La minette lorraine est un minerai de fer qu'on trouve principalement dans la Lorraine. “Terres Rouges” est le nom du site industriel qui contenait des mines de minérai et des hauts fourneaux. C'est le fer qui donne cette teinte rouge au sol. Les installations sidérurgiques ont été regroupées sous le nom d'Arbed. Ce qui reste de la sidérurgie fait actuellement partie du groupe Mittal. Ce minerai contient du phosphore, ce qui a ralenti son exploitation. Le phosphore doit être éliminé, car il donne un acier de mauvaise qualité. A l'origine, les aciéries ne peuvaient pas éliminer le phosphore te ne pouvaient traiter que des fontes pauvres en phosphore (fonte hématite). Le convertisseur Thomas qui apparait à la fin du 19e siècle permet l'utilisation de fontes phosphoreuses, mais en général les sidérurgistes préfèrent la fonte pauvre en phosphore. La minette lorraine ne contient qu'un pourcentage relativement faible de fer (environ 30%). Il faut donc plus de cokes pour réchauffer le minerai. Le prix des carburants s'envolent après la crise du pétrole. Il est plus interessant d'utiliser du minerai importé qui de plus ne contient pas de phosphore. Les mines se ferment les unes après les autres, alors que les gisement ne sont pas encore épuisés. La dernière mine en fonction est celle des Terres Rouges. Les Terres Rouges exploiteront aussi une installation de hauts fourneaux et fusioneront avec l'Arbed.
Photo de droite: Le site de Esch sur Alzette au Luxembourg était un site complet comprenant des installations de prétaitement du minerai, des hauts fourneaux, une cokerie et une centrale électrique fonctionnant au gaz de haut fourneau. Deux des hauts fourneaux de Esch sur Alzette sont en reconversion. Ils forment le pôle d'attraction d'une nouvelle cité comprenant une université, des appartements, des usines. Les rues ne la nouvelle cité portent des noms évocateurs: Avenue des sidérurgistes, Avenue des Hauts Fourneaux. Au moins les luxembourgeois n'oublient pas leur passé! Un grand bravo! Actuellement (mai 2012) un des deux fourneaux est “sous cocon” (pas comme à Liège où tout le monde sait ce que cela veut dire, mais personnen ne le dit): le haut fourneau est emballé dans du plastique pour pouvoir enlever l'asbeste. Le hall des soufflantes est semble-t-il également accessible et la cokerie existe toujours.
Photo de droite: Le pôle d'attraction pour les photographes urbex est évidemment la centrale thermique située deux km plus loin. Cette centrale brulait de gaz de haut fourneau et produisait de l'électricité pour la sidérurgie. On pouvait aussi y brûler du mazout quand la production de gaz de haut fourneau était insuffisante. Quand les hauts fourneaux ont été mis à l'arrêt, la centrale thermique a aussi été stoppée: brûler du mazout n'est pas rentable. Les photos suivantes ont toutes été prises dans la centrale thermique. Plusieurs shooting avec des modèles ont également eu lieu sur le site de la centrale électrique. |
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