Les Pays Bas n'ont pratiquement pas de charbon et pas de minérai de fer. Quand ils décident de produire de l'acier (à la fin de la première guerre mondiale), c'est tout naturellement qu'ils se tournent vers la mer pour leur approvisionnement en matières premières. Actuellement, seul les fourneaux en bord de mer sont encore rentables, car toutes les matières premières doivent être importées.

La sidérurgie ne va pas très bien dans les années 1990 (souvenez-vous des Forges de Clabecq). Les Koninklijke Hoogovens fusionnent avec Boël (il s'agit en fait d'une reprise, les usines Boêl était au bord de la faillite). Mais il y a une trop grande différence de mentalité entre les néerlandais et les wallons. Il y a des grèves à Boël, alors que les Pays Bas n'ont jamais connu de grèves. La reprise de Boël s'avère un échec.

Mais pour se maintenir, il faut fusionner. Les Koninklijke Hoogovens se lient à British Steel pour devenir Corus, mais cela va de mal en pis: ici également la différence de mentalité entre les deux pays est trop importante

Le site est actuellement controlé par Tata Steel, un concurrent de Mittal (qui dispose d'installations à Dunkerque et à Gand).

Les hollandais sont fiers de leur industrie, et ils entretiennent un musée de la sidérurgie fort instructif. Je ne vois pas Duferco transformer le site de Charleroi en musée, la culture industrielle est toute différente. Voici encore d'autres photos du musée des hauts fourneaux.

Des bénévoles de l'usine réalisent un magazine historique. C'est de ce magazine qu'est extraite la découpe d'un haut fourneau avec installations auxiliaires.

Après la visite du musée, j'ai été me promener dans la région (Wijk-aan-Zee).

Une seconde visite au musée, dix ans après la première visite et je reçois un livre, l'historique de la production de fer et d'acier à Ijmuiden.