-
![]() C'est un grand bunker et pourtant il n'a pas été repris sur les cartes d'état major. C'était un bunker de surveillance, il pouvait voir toute la plage de Saint-Aubin-sur-Mer jusqu'à l'embouchure de l'Orne. La plage de débarquement Sword, c'est la 5° plage de débarquement, celle qui est située le plus à droite. A partir du Grand Bunker, les militaires avaient une vue sur toute la plage du débarquement.
Les radars allemands étaient utilisés pour localiser les avions alliés et envoyer les chasseurs allemands vers les avions. Le Wurzburg Riese pouvait également diriger les canons vers les avions alliés (conduite de tir automatique). Pour déterminer la position des navires ennemis il fallait utiliser des instruments optiques et chaque bunker de surveillance disposait de différents instruments de mesure: ici il n'y avait pas vraiment de standardisation. La mesure la plus précise se faisait avec un théodolite qui indique la direction du navire ennemi (azimuth). Il faut une seconde mesure avec un second théodolite dans un bunker placé à 10 ou 20km de distance. Le navire se trouve au croisement des deux lignes. Mais souvent il n'y avait pas de second bunker de surveillance qui avait une vue sur la même zone. De plus, pour faire une telle mesure il fallait deux bunkers de surveillance et des lignes de communication fiables.
Cet appareil existe en plusieurs versions, une version est basée sur le télémètre de Dodin qui montre les deux images non pas superposées, mais coupées horizontalement, avec la partie haute et basse provenant des deux objectifs. Ici aussi, quand les deux images ne font plus qu'une on lit la distance sur un cadran gradué.
Les mesures effectuées doivent être transmises au centre de tir pour pouvoir diriger les canons. Les canonniers ne reçoivent que deux mesures: l'azimuth el l'élévation. L'azimuth du canon ne correspond évidemment pas à l'azimuth du télémètre puisque les canons ne sont pas situés au même endroits que les télémètres. L'élévation est calculée en fonction de la distance du navire. Il est rare qu'un premier obus touche directement la cible et des observateurs équipés de jumelles envoient des corrections de tir au poste de calcul. Dans le grand bunker, le poste de calcul se trouve juste sous le poste de surveillance.
Les communications étaient transmises en clair: cela n'avait aucun sens de crypter les ordres de tir qui devaient être transmis le plus rapidement possible. Les communications avec le quartie général étaient souvent transmises par telex avec cryptage via une machine enigma.
Mais la visite du musée n'est pas terminée: voici la suite de la visite de grand bunker. |