C'est en me promenant à Malo-les-Bains que je me rends compte que la région à fortement changé depuis ma première visite début des années 2000. L'hôtel Radisson Blu n'existait pas encore, ainsi que le Fond Régional d'Art Contemporain (FRAC) et le Lieu d'Art et d'Action Contemporain (LAAC). Que de trucs inutiles les français ont construit ces dernière années...
Le sablier est l'image du temps qui s'écoule, ainsi que des soldats encerclés dans la poche de Dunkerque qui sont évacuées au compte-goutte. Le sablier symbolise également une possibilité de retournement capable de transformer une défaite en victoire.
Le musée est situé dans les courtines restantes du bastion 32 chargé de la défense du port de Dunkerque. Les courtines sont des casemates, c'est ce qui reste du bastion 32, détruit en 1978 pour l'agrandissement du port.
Le musée se compose d'une suite linéaire de salles identiques où sont placé les objets du musée. Il y a quelques voitures, quelques moteurs d'avions, des canons, mais pas de grandes pièces dans ce musée qui a malgré tout une taille limitée. Qu'aurait-on pu mettre si le musée avait disposé d'un batiment comme celui attribué à l'art contemporain... Mais d'un autre coté, on aurait perdu l'aspect le plus important du musée: il se trouve dans les lieux même où s'est déroulé l'opération. Conclusion: les français auraient mieux fait de ne pas détruire le bastion en 1978...
Les allées sont persuadés qu'il pourraient bloquer une offensive allemande comme en 1914, les allemands avaient déjà perdu beaucoup de matériel durant l'invasion de la Pologne. Mais ce ne sera pas le cas: l'offensive allemande débute le 10 mai 1940 et le 21 mai les allemands atteignent la Manche près de la Somme. Les allemands ont eu le temps de se préparer pendant la drôle de guerre. L'histoire aurait été bien différente si les alliés avaient directement attaqué l'Allemagne après que celle-ci ait attaqué la Pologne.
Les alliés sont encerclés et ne peuvent se replier que vers la mer. L'opération dynamo doit son nom au fait que l'opération de sauvetage des forces britanniques (BEF: British Expeditionary Force) a été décidée dans la salle des dynamos du quartier général naval situé à Douvres. A l'origine l'opération était sensée ne rembarquer que les soldats anglais, mais Churchill s'est rapidement rendu compte qu'il aurait peut être besoin des français et autorise l'embarquement des soldats français et belges pendant les derniers jours de l'opération. Ah la perfide Albion, qui voulait jouer cavalier seul...
Les forces britanniques avaient été envoyées en renfort en France et en Belgique après l'invasion de la Pologne en 1939 pour contrer une attaque éventuelle des allemands.
L'embarquement s'effectue à partie de la jetée est du port de Dunkerke, mais également à partir des plages situées à l'est du port. Comme les navires ne peuvent pas s'approcher trop près des cotes, des jetées de fortune sont construites à partir de camions sur lesquels on fixe des planches.
Dunkerque est est cette époque une ville d'environ 5000 habitants, ce n'est pas la métropole qu'on connait actuellement.
Le musée contient plusieurs salles identiques, situées les unes après les autres. Chaque salle met en scène une partie des troupes présentes sur le terrain.
Quelques véhicules d'époque sont également présents. Le musée est trop petit pour également incorporer des avions ou des chars.
A cette époque on avait fort peur des gaz toxiques qui avaient été utilisés (aussi bien par les alliés que par les allemands) pendant le première guerre mondiale. Il n'y a pas eu d'utilisation de gaz toxiques pendant la guerre, sauf dans les camps d'extermination.
Reproduction d'un tableau représentant l'Opération dynamo. On se dit qu'une telle guerre ne peut plus arriver. Et pourtant, c'est ce qui se passe en ce moment en Ukraine.
Reconstruction de l'opération dynamo. On voit les véhicules transformés en jetée improvisée car les navires ne pouvaient pas s'approcher trop près de la plage.
Ce qui manque un peu dans ce musée, c'est une salle où on a reconstruit une partie du QG de l'armée. Mais ici évidemment on manque de place, ce n'est pas comme au musée d'Eben Emael qui dispose de toute la surface des casemates.
Les différents articles présentés au musée ont une petite plaquette informative, mais les textes sont écrits beaucoup trop petit (les visiteurs du musée sont généralement des personnes plus agées).
Quelques grosses pièces au musée avec entre autre un moteur de camion anglais faisant partie d'une jetée improvisée.
La durée totale de la visite est d'environ une heure. Dans la première salle il y a une projection des évènements de l'opération dynamo.
L'opération dynamo, qui est en fait la conclusion d'une bataille où les alliés ont été vaincus a été transformée en Grande Bretagne en succès. En effet, une grande partie des forces déployées en Europe a pu être rembarquée.
Après l'effondrement des troupes françaises et l'armistice, la France est découpée en morceaux. le Nord de la France est rattaché au commandement de Bruxelles (c'est une zone qui devrait à terme être rattachée à la Belgique, une très bonne idée qui malheureusement n'a pas pû être exécutée à cause de petits problèmes en 1944), dans cette zone le franc belge doit être utilisé. Il y a ensuite une zone interdite où les déplacements sont interdits, une zone d'occupation allemande, une zone soi-disant libre sous le régime de Vichy (elle sera annexée plus tard pendant le cours de la guerre) et une zone d'occupation italienne.
Mais la visite du musée ne peut pas se terminer sur une défaite. On a donc également ajouté une partie sur la libération de Dunkerque. En septembre 1944 les forces alliées se ruent vers la Belgique et Anvers est libéré le 4 septembre. C'est à nouveau la Blitzkrieg, mais cette fois ci ce sont les allemands qui font les frais de l'opération.
Dunkerque ne sera en fait jamais libéré, les troupes allemandes ne se rendront qu'au moment de l'armistice, le 9 mai 1945.
Le musée est situé à Malo les Bains, tout près de la plage. Un endroit interessant pour faire des promenades (une page est en cours de réalisation).
Et puis c'est le retour vers la Belgique. Je passe des quartiers assez tristes, qui ressemblent à ce qu'on voit quand on regarde les petits films sur youtube "road crashes in Russia".
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