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Côte belge
Zeebrugge pour les touristes
Photographie
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Zeebruges était une base de départ de sous-marins allemands pendant la première guerre mondiale.


L'accès au port par le canal a été bloqué le 23 avril 1918


L'église de Zeebruges à l'ouest du port.


Kevin, un de mes modèles...

Historique: la pêche et la guerre

Zeebrugge (Zeebruges en français) est un village écartelé entre la zone portuaire et industrielle. Zeebruges était il y a plus de cent ans un village de pêcheurs. Les habitants de Heist, le village tout proche, vivaient de la pêche. Zeebruges était relié à Bruges via un canal (il y a environ 500 ans, la mer allait jusqu'à Bruges, puis quand la mer s'est retirée, un chenal s'est formé).

Au début du siècle précédent on a décidé de construire un môle pour protéger le port et le canal de l'ensablement. Le canal du Zwin était totalement ensablé. Ce môle existe toujours, mais il est intégré dans des structures dix fois plus grandes.

Zeebruges était un port très important pour les allemands lors de le première guerre mondiale. Il y avait même une des premières bases de sous-marins (dans la courbe intérieure du môle). L'entretien se faisait à Bruges (hors de portée des canons). Il fallait donc bloquer l'accès aux canal. Les Anglais ont effectué une opération navale très importante pour bloquer le port, le 23 avril 1918, une opération qui est commémorée chaque année.

La pêche a perdu de son importance après la seconde guerre mondiale (le nombre de navires de pêche n'a pas vraiment augmenté avec l'agrandissement du port). Actuellement, la pêcherie est limitée au port d'Ostende: avec les faibles quotas dont dispose la Belgique il n'est plus interessant de maintenir une flotille de pêche à Zeebruges (avec toutes les installations à terre).

L'industrie portuaire

Zeebruges profite pleinement de sa situation en bord de mer. Il s'agit principalement d'un port à conteneurs, parce qu'ils peuvent être déchargés et chargés rapidement: chaque seconde compte! Les navires ne doivent pas attendre et faire la file comme à Anvers. Un inconvénient sont les liaisons routières avec l'intérieur du pays, qui sont rapidement saturées. Chaque jour, il y a file aux heures de pointe près de Bruges. Cette situation a été améliorée par le creusement de tunnels pour permettre d'atteindre directement l'autoroute, mais quand il y a un accident, il n'y a pas vraiment de voie alternative.

Le tourisme

Mais si je parle de Zeebruges, c'est du point de vue touristique. Zeebruges n'existe pratiquement pas du point de vue touristique. Il y a une petite digue et quelques maisons à l'ouest (dont un grand hôtel transformé en appartements), mais c'est pas vraiment la joie. L'industrie du tourisme est asphixiée par les activités portuaires et en particulier le grand nombre de camions sur les routes. Il n'est plus possible d'aller jusqu'au boût du môle ouest (ce que je faisait régulièrement dans les années 1970): des barbelés m'interdisent l'accès.

Au milieu du port, il y a la base navale de la marine belge où je travaille actuellement (la seule base navale qu'il nous reste, je crois...). Surtout interessante lors des journées de la marine au début juillet. Une grande partie de la base est alors accessible aux visiteurs, et cela vaut vraiment la peine.

La pêche ayant perdu toute son importance, tout l'ancien port a été transformé en marina avec plusieurs attractions pour les touristes (Seafront).

Il y a tout d'abord le West Hinder, un bateau-phare qui doit son nom au banc de sable de même nom. Le bateau-phare était amarré à demeure sur le banc de sable. Il dispose d'ancres spéciales, mais son moteur est vraiment très faible. A partir des années 1970 et 1980, on remplace les bateaux-phares par des bouées automatiques, bien moins coûteuses.

Les anciens bateaux-phares sont rachetés par des entreprises qui y placent des émetteurs radio (Ah, le temps de Radio Noordzee et Radio Véronica, deux radios interdites sur le continent et émettant d'un navire). Vous les francophones, vous ne pouvez pas savoir: vous aviez à cette époque RTL et Europe numéro 1 (en grandes ondes), tandis qu'en Flandre et aux Pays Bas, nous avions des émetteurs embarqués sur des navires.

Une seconde attraction est un sous-marin russe de la classe Foxtrot. Ce type de sous-marin est basé sur la technique allemande de la seconde guerre mondiale et n'était donc pas très perfectionné. Seule une partie du sous-marin est accessible (je crains que le restant soit déjà sous eau). L'exemplaire de Zeebruges date de 1960. Il y a très peu d'information, il s'agit d'une visite pour les enfants, me semble-t-il. On ne vend par exemple pas de livres à la caisse, uniquement des bonbons et des souvenirs.

Et finalement nous avons la minque (ou criée) qui a été transformée en une sorte de musée. On ne parle pâs de musée, mais de /pics/mil/seafront.html>parc thématique maritime. On y voit un peu de tout: un peu d'écologie, un peu de croissance du port de Zeebruges, quelques faits de guerre militaire et puis toute une partie qui explique la fonction actuelle du port: surtout du transport de conteneurs. Cette partie a actuellement (2019) été remplacée par une partie consacrée à la période 1944-1945 de la seconde guerre mondiale.

Un billet combiné permet d'accéder à toutes les attractions.

A l'est du port commence la commune de Knokke, avec le village cotier de Heist (parking payant dès l'entrée sur la commune).

De chaque coté du port de Zeebruges qui s'étend à plusieurs kilomètres en mer, nous avons l'apparition de dunes avec des slikke (vasières salées) et schorre (prés-salés) causés par le dépot de matières en suspension suite à la réduction du courant marin. La partie à l'est est appellé Baie de Heist. La zone écologique est totalement fragmentée par le port, les installations industrielles et les différentes voies de communication.

La suite: Zebruges, arrière-port.

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