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La Fondation Verbeke est un musée 2.0. La Foundation Verbeke a été créé par un ancien entrepreneur (actif dans le transport et le stockage) devenu mécène. La fondation existe maintenant depuis 10 ans. Le musée contient des œvres du XX et XXI siècle, principalement des collages des grands artistes belges et néerlandais: un nom que je connais est Louis Scuttenaire (en fait c'est le seul artiste dont je connais le nom). Il parait que ce sont des collections uniques, très "tendance". Je ne m'y connais pas assez en art pour fonder un jugement, mais j'ai très bien aimé ce musée hors normes. La fondation a également repris ce qui restait des collections d'Amsterdam après que la ville ait décidé de vider les greniers d'un amateur d'art pour cause de risque de danger d'incendie. Le risque est moins important quand les collections sont entreposées dans une série de conteneurs, ce qui est le cas ici. La collection reprend des articles pop-art uniques d'après guerre. Et dire que la plus grande partie a été déversé dans une décharge publique. Ce qui reste de la collection se trouve dans les conteneurs tout à l'entrée du site. Il faut aussi signaler qu'il s'agit d'un musée privé, qui ne vit donc pas des subsides publics. Au contraire, on remarque régulièrement des piques envoyées aux autres musées établis. Une des caractéristiques du musée est que les artistes peuvent venir en résidence. Ils élaborent ainsi leurs œuvres sous l'œil du public et souvent un dialogue s'établit, l'artiste demandant par exemple d'aider à construire un truc. Le musée se compose de parties extérieures (on voit plusieurs grues, deux anciens wagons de chemin de fer et d'autres trucs à partir de la rue). Très interessant pour éventuellement faire un shooting urbex, mais à un endroit facilement accessible. Il y a ensuite des serres où on essaie de faire pousser des tomates (c'était quand j'ai visité, peut être que maintenant ils s'essaient à la fraise ou au chanvre). Il y a ensuite la partie principale, qui contient des expositions temporaires dans un hangar. Le musée ne veut pas se prendre au sérieux et contient des objets faussemenet artistiques: un camping tout en hauteur, construit à partir d'un achafaudage de métal et qui se compose d'une petite tente à chaque étage. Il est possible d'y loger. Il y a pas mal de recyclage industriel (tours de refroidissement, etc. Ils auraient au moins pu reprendre le haut fourneau de Clabecq! On voit que le propriétaire a été actif dans le transport: tout le terrain est rempli de conteneurs. La plupart ont été intégré dans des œuvres d'art: par exemple une maison. En France on aurait nommé cette maison, la cité radieuse, mais ici on est en Flandre et il s'agit de la cité travailleuse: on vit dans des conteneurs. Ces conteneurs sont vraiment destinés à y vivre, avec des lits, des armoires en métal et un mobilier minimal. Les expositions sont inachevées, c'est un fourbi constant, on ne sait pas si une œuvre est terminée ou non (ou si on est en train de la démolir ou si une bande d'enfants a détruit une partie). C'est le but du musée, se rapprocher le plus de la vie réelle, qui elle aussi est un bordel. Le musée contient de grannds espaces couverts (serre), et il n'est pas rare qu'une cérémonie s'y déroule. J'ai par exemple assisté dernièrement à une cérémonie de mariage. Il y a également un café où on peut manger. Que serait un musée sans son café à proximité? Pas un musée belge en tout cas! Les frais d'entrée sont de 15€ mais sachez que le musée ne vit pas de subsides. Vos taxes, contributions, rétributions, redevances, impôts, prélèvements, accises et autres bakchich ne profitent pas au musée, mais uniquement aux nombreux politiciens belges et européens.
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