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"Tourisme"
Musée Trainworld
Photographie
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Le musée Trainworld consacré à l'histoire des trains en Belgique est situé dans l'ancienne gare de Schaerbeek/Schaarbeek. Un grand batiment supplémentaire a été construit pour contenir une partie des collections. Il y a un vrai grand café, mais malheureusement on n'y a accès qu'au début de la visite. Une fois passée l'entrée du musée, pas possible de revenir au café. Ce café aurait mieux été placé à la fin de la visite quand les gens ont soif, pas au début.

On m'avait dit que l'éclairage dans le musée était désastreux, et en effet, il fait noir presque partout. L'idéal pour utiliser mes optiques ouvrant à f/1.4. Malheureusement j'avais prêté mon optique de 50mm Sigma qui aurait mieux fait l'affaire. Je me suis alors rabattu sur mon optique 85mm, qui est trop longue (une optique de 35mm f/1.4 aurait été parfaite dans cette situation). L'optique de 85mm ne permet de photographier que des détails ou de petits objets. Par contre, l'optique est idéale quand il y a peu de lumière, elle donne des images avec un bon piqué et le bokeh est vraiment très fluide. Les photos n'ont pas été retouchées (seulement recadrées si nécessaire). L'appareil photo a été réglé pour fournir une image très colorée.

On suit une progression historique en ce qui concerne les locomotives: d'abord à vapeur, puis diésel et finalement électriques, mais il y a très peu d'informations. Par exemple pourquoi encore utiliser une locomotive à l'avant des trains électriques, alors que le courant est prélevé avec un caténaire et que chaque wagon a ses propres moteurs? Pourquoi encore utiliser des locomotives diésel alors que la ligne est électrifiée?

Je trouve qu'il faudrait changer la politique du musée. Tickets d'entrée de 10€ pour tout le monde, aussi pour les enfants. Ils font le plus de bruit, ils courrent partout, ils empèchent des autres de visiter le musée à leur aise. Non, c'est pas 10€ que les enfants devraient payer, mais 100&euro.

Le musée a été réalisé par la SNCB même (quel que soit son nom actuel) avec des participations de groupes d'anciens machinistes qui ont gardé différentes machines. Le musée ne devait au début pas être installé à Schaerbeek, mais à la gare du Nord à Bruxelles, ou à Ostende. Mais on a finalement décidé que ce serait Schaerbeek (l'empereur d'ostende ne fait pas le poids face aux politiciens bruxellois, soit il n'y avait pas assez de pots de vins pour l'empereur d'Ostende). A terme il devrait quand même y avoir un petit musée à Ostende avec ce qui n'a pas trouvé place à Bruxelles.

Le musée est en pratique un musée du souvenir, un musée de la Belgique joyeuse genre Expo '58, une période où les trains roulaient encore à l'heure, où les quais étaient propres et les jeunes laissaient passer les adultes et se levaient quand une personne agée voulait s'asseoir. Les visiteurs regardent les trains TEE et montent dans les wagons. "Ah, c'est vraiment comme à l'époque!"

Il est vrai qu'on utilisait plus les transports en commun à l'époque. "Le train, c'est déjà un air de vacances", maintenant quand on part en vacances, c'est en voiture ou en avion. Le train a perdu de son importance. Un exemple: il était plus rapide d'aller d'Ostende à Bruxelles en 1975 qu'actuellement: on a ajouté des minutes de récupération pour compenser les retards éventuels. Le TGV n'a pas l'aura du TEE. Quand on en parle, c'est chaque fois pour indiquer que le train est en panne et que les voyageurs ont dû attendre trois heures dans le train (en plein hiver ou pendant la canicule, jamais un jour ordinaire).

Après avoir visité le musée, je me demande toujours ce qu'il m'a apporté. On voit quelques locomotives (assez mal à cause de l'éclairage défaillant) mais il y a très peu d'informations. Quelques machines à poinçonner les tickets, des horloges, deux voitures royales, quelques voitures miniatures, une voiture écrasée à un passage de train, pratiquement à chaque recoin du musée des coffres ouverts avec quoi à l'intérieur? Des bandes dessinnées de Tintin.

Il y a une reconstruction d'une maison d'un ancien machiniste (ou chef de gare ou madame pipi), mais l'ancienne télé (des années 1960) produit une image couleur, ce qui rend toute la reconstruction caduque. C'est de l'anecdotique bon marché, de la Belgique de papa, les trentes glorieuses et la cuisine en formica.

La raison de ce manque d'informations pourrait provenir du fait qu'il s'agit d'un musée Hergé tout autant qu'un musée des trains. Beaucoup (trop) de dessins d'Hergé (Tintin, mais aussi Quick et Flupke), une salle est même consacrée à Hergé et les trains dans ses bandes dessinnées. Avec ce lien trop apparent, le musée joue trop le jeu du souvenir, des Spirous et des Tintins hebdomadaires (Pif-gadget pour les français), du Spa-citron et du crime de l'Orient Express. C'est de l'émotion qu'on procure aux visiteurs, de la nostalgie à la pelle (à charbon).

Le musée semble être réalisé par un ancien machiniste, fervent de bandes dessinées, pas par une association qui est en mesure de réaliser un musée un peu plus didactique.

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