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Les batiments sont encore visibles sur cette photo aérienne et via google maps. Sur place il ne reste plus rien en 2024.
Le charbon doit pouvoir être transporté. A cette époque il n'y avait pratiquement pas de transport par la route et tout devait voyager par la voie d'eau, dans de petites péniches de 75 tonnes, un gabarit qui sera porté plus tard à 300 tonnes. On peut encore voir la petite taille de ces péniches quand on se promène près du plan incliné de Ronquières et qu'on voit les petites écluses (le plan incliné a remplacé 16 de ces petites écluses). Les anciennes écluses ne sont plus utilisées, elles sont remplacées par une petite chute d'eau pour stabiliser le niveau de l'eau. Nous sommes dans les années 1800 et la Belgique fait partie de la France. Le canal Mons-Condé doit permettre d'acheminer le charbon vers la France, et surtout vers les villes de Tournai, Courtrai et Gand via l'Escaut. Le canal a été remblayé car en 1815 la Belgique est rattachée aux Pays Bas suite au traité de Vienne. Les péniches doivent passer deux fois la frontière et sont donc taxées deux fois. La France est devenue pays ennemi et le commerce s'en ressent. L'autoroute passe maintenant à coté de l'ancien canal remblayé. On creuse un nouveau canal pendant les années hollandaises, il va de Nimy (près de Mons, au lac du Grand Large) jusqu'à l'Escaut à Péronnnes (où il y a aussi un lac du Grand Large). Le charbon peut ensuite être facilement distribué aux villes flamandes à partir de l'Escaut. Le canal Nimy-Blaton-Péronnes (cyan) est en fait le prolongement du canal du centre (magenta). Le canal du centre relie le canal ABC (Anvers-Bruxelles-Charleroi) à la Sambre et devient le canal Nimy-Blaton-Péronnes. On construit en 1980 un canal supplémentaire qui va de Pommerœul (en Belgique) à Condé (en France) pour faire la liaison du canal Nimy-Blaton-Péronnes avec ce qui reste du canal Mons-Condé. Le canal a une longueur de 12km (6 en Belgique et 6 en France). Il y a un bureau de douane près de l'écluse de sartis. Le canal est indiqué en rouge sur la carte. Le canal n'est plus navigable depuis 1992 à cause des sédiments qui se sont déposés près de l'écluse, en provenance de la Haine qui se déverse dans le canal à la hauteur de l'écluse. Les sédiments sont bien visibles sur les photos aériennes. La navigation est interdite sur la partie française du canal, c'est aussi indiqué sur la carte de la navigation en Belgique. Le coté français n'est toujours pas en ordre, malgré d'importants travaux de dragage.
Les batiments de l'ancien charbonnage ont été rasés. C'est dommage car il s'agissait d'un des rares batiments urbex restant dans la région et j'y ai fait de nombreux shootings avec les modèles de la région. Le batiment de la douane a également été rasé (il a été incendié plusieurs fois, mais c'était un endroit utile quand le soleil était trop fort pour prendre des photos). La région est devenue très touristique avec des sports nautiques du coté belge du canal, des pècheurs le long des berges et beaucoup de promeneurs. Il n'y a rien à voir du coté français (à part beaucoup de poissons dans l'eau). Il y a beaucoup de motos et de quads qui circulent le long des chemins de halage: c'est une zone interlope où la police ne vient pas. Les motards profitent du fait qu'ils peuvent directement passer de l'autre coté de la frontière quand il y a des flics. La navigation est surtout utilisée pour le transport de matériaux de construction, par exemple des carrières près d'Andenne vers Liège et Charleroi. La ferraille est également transportée par péniches d'un point de rassemblement vers les aciéries de Charleroi et de Liège.
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