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Endroits photographiques
Rivières, barrages, écluses,...
Photographie
Une page où je reprend tous les articles aux cours d'eau: les rivières, les écluses, les barrages, les canaux,...
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A droite: la carte des voies navigables de Belgique permet de situer l'ascenseur à bateaux de Strépy-Thieu (sur le canal du Centre, qui relie le bassin industriel de Charleroi avec le Nord de la France) et le plan incliné de Ronquières sur le canal Bruxelles-Charleroi (ce canal commence en fait déjà à Anvers). Ces ouvrages ont été construits alors que le déclin de l'industrie sidérurgique était déjà amorcé.

Quelques endroits qui valent la peine sont l'ascenseur funiculaire de Strépy Thieu sur le Canal du Centre et le plan incliné de Ronquières sur le canal Bruxelles - Charleroi (c'est la même asbl qui exploite les deux sites, ainsi que les ascenseurs historiques sur le canal du centre).

Les écluses wallones construites dans les années 1960 sont toutes baties sur le même moule. L'écluse de Ittre a la plus grande dénivélation entre le bief supérieur et inférieur.

A droite: un des 4 ascenseurs du canal historique du centre. La péniche (jusqu'à 350 tonnes) prend place dans un bac et est transportée verticalement d'un bief à l'autre sur une hauteur de plus de 15m.

Nous continuons notre visite des ouvrages hydrauliques avec le barrage de la Gileppe qui livre de l'eau pure à l'industrie de la laine de Verviers et des environs. Le barrage sur la Vesdre sert de retenue d'eau pour fournir de l'eau potable à plusieurs communes de la région.

Là où il y a aussi de l'eau (notament la Lesse), c'est à la gare de l'ancien chateau d'Ardenne. La Lesse passe sous la voie de chemin de fer qui apportait les villégiateurs des quatres coins du monde (on ne parlait pas encore de touristes à cette époque et les gens ne s'étaient pas encore rendu compte que la terre n'était pas carrée).

Les barrages de Robertville et Butchenbach permettent de stabiliser le cours de la Warche, à produire de l'électricité et à fournir de l'eau aux habitants de la région.

Un cadre un peu plus touristique avec les lacs de l'Eau d'Heure. Il y a une petite centrale hydro-électrique (pompage-turbinage). C'est le premier endroit touristique de Wallonie en ce qui concerne le nombre de visiteurs.

Fonctionnement d'une écluse à bassin d'épargne

A chaque sassée (passage d'un navire), il y a une perte d'eau du bief supérieur vers le bief inférieur. La perte correspond à la surface du sas multipliée par la dénivélation.

Le système pour économiser l'eau lors d'une éclusée est assez simple, il nécessite simplement quelques bassins de récupération. C'est ainsi que certaines écluses anciennes avaient des bassins autours du sas. Maintenant avec les automates programmables, on peut automatiser toute l'opération, mais il y a peu d'écluses récentes qui utilisent ce système. On préfère pomper l'eau utilisée vers le bief supérieur quand le niveau est trop bas (et consommer beaucoup d'électricité). Ah oui, c'était dans les années 1960 qu'on a construit la plupart des écluses, avant la crise du pétrole, quand l'énergie était pratiquement gratuite.

Etape 1Le bateau est dans le bief supérieur et se dirige vers le sas. Le sas est évidemment à son niveau haut.

Etape 2Le bateau est dans le sas, les portes sont refermée. L'eau du sas, au lieu d'être déversée dans le bief inférieur, est stockée dans un réservoir pour être réutilisée plus tard.

Etape 3Quand le premier réservoir est rempli, on ferme la vanne et on ouvre la vanne du second réservoir. Le sas se vide maintenant dans le second réservoir.

Etape 4Quand le second réservoir est rempli, on rempli le troisième réservoir.

Etape 5Le restant de l'eau dans le sas est vidée dans le bief inférieur pour que le sas arrive au niveau du bief inférieur et que le navire puisse quitter le sas. C'est de l'eau perdue, mais la quantité est beaucoup plus faible qu'avec une sassée classique.
Un navire veut maintenant monter: on fait l'opération inverse.
Etape 1L'eau pour remplir le sas est maintenant prélevée du troisième réservoir.

Etape 2Quand le réservoir est vide, on ferme la vanne et on prélève l'eau du second réservoir pour remplir le sas.

Etape 3On prélève ensuite l'eau du premier réservoir.

Etape 4Finalement il faut prélever de l'eau du bief supérieur pour terminer le remplissage du sas. Cette quantité d'eau est perdue.
Plus le nombre de réservoirs est important, et plus les pertes en eau à chaque sassée sont réduites, mais cela engendre une complication et une augmentation du temps de transfert. L'avantage s'amenuise à chaque réservoir supplémentaire. Il faut ici rechercher un compromis entre la vitesse de passage d'un navire et les pertes en eau. On peut se passer de réservoirs si le débit est sufissament important (barrage-écluse sur un fleuve navigable).

L'utilisation de bassins d'épargne permet de limiter la perte en eau et l'intumescence (formation d'une vague lors de l'ouverture des vannes du bief inférieur). Pour limiter la vague quand il n'y a pas de bassins d'épargne, on construit souvent des grands bassins d'amortissement près de l'écluse.

Le canal historique Bruxelles - Charleroi (300t) dont l'approvisionnement naturel en eau est assez faible disposait de bassins d'épargne à plusieurs écluses. Les écluses ne sont plus utilisée actuellement (elles sont remplacées par de petites chutes d'eau) et les bassins sont devenus des étangs. Ce canal historique est une des plus belles régions de Wallonie.

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