Le charbonnage du Martinet
Charbonnage et terrils
Martinet
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Situation historique et actuelle


On arrive au sommet des terrils via des chemins de promenade...


... mais il n'y a pas de vue sur le paysage à cause des arbres

C'est le même cas à Ordensburg Vogelsang: on n'a aucune idée comment était la région quand les Forces Belges en Allemagne étaient présentes.
Cette page fait suite à la visite précédente de la région: Charbonnage du Martinet.

La cantine des italiens

Le 20 juin 1946 le protocole belgo-italien a permi l'arrivée de milliers de travailleurs italiens. Le protocole prévoyait d'envoyer 200kg de charbon en Italie pour chaque jour presté au fond de la mine. C'est Achile van Acker, un ministre du gouvernement d'après guerre qui a mis sur pied ce protocole. Depuis lors on l'a appellé Achile Charbon.

Les charbonnages belges n'ont pas trop souffert de la guerre, mais il y a simplement trop peu de mineurs. Il faut absolument du charbon pour relancer la machine économique (les centrales électriques fonctionnaient toutes au charbon et il n'y avait pas de gaz et très peu de pétrole à l'époque).

Pour loger ces travailleurs, on a construit des baraques en tôle ondulée, le strict minimum. Les chambres étaient minuscules avec une petite table, deux chaises et deux lits pour trois personnes. En effet, il y avait toujours un ouvrier au fond de la fosse car l'extraction du charbon continuait de jour comme de nuit.

Le repas pouvaient se prendre dans une cantine, car les chambres étaient trop petites pour y préparer un repas. La cantine était un peu plus luxueuse et était mieux chauffée. Les travailleurs s'y donnaient rendez-vous quand ils ne devaient pas travailler ou dormir.

Après la guerre on retirait 10.000 tonnes de charbon par jour des galeries situéers à 972 mètres de profondeur. Le batiment du puits principal du Martinet date de 1923 (c'est le batiment qu'on voit de la rue).

Promenade aux terrils

Il y a plusieurs sentiers de randonnée, mais ce qu'il faut surtout faire, c'est grimper jusqu'au sommet des deux terrils. Mais peine perdue, tu ne verras rien du paysage à cause des arbres. Pour voir la région il faut y aller en plein hiver quand les arbres n'ont plus de feuilles.

Le charbon était surtout transporté par voie ferrée, cela se voit bien sur le premier plan. Le charbonnage avait sa propre gare de triage et même la gare de triage de Monceau sur Sambre était beaucoup plus grande (actuellement il y a des caméras de surveillance et il est impossible de photographier les anciennes voitures, tandis que la gare n'est pratiquement plus utilisée).

Il y a deux terrils, le "grand" (qui fait 85m de hauteur et 400m de long) et le petit. On peut aller d'un terril à l'autre

Certains terrils de la région ont été rasés par une entreprise anglaise pour récupérer le charbon encore présent. Il y a encore du charbon récupérable dans les terrils. Le charbon était surtout utilisé à l'époque pour alimenter la sidérurgie qui avait besoin d'un charbon très pur pour en faire du coke. Plus la qualité du charbon était bonne, et plus l'acier était de bonne qualité. Les gravats et la poussière de charbon ne pouvaient pas être utilisés comme combustible.

Un comité de quartier a pu éviter que les terrils ne soient rasés. Il est possible de récupérer le charbon avec des méthodes plus modernes que ce qu'on avait à l'époque.

Shootings au martinet


J'organise régulièrement des shootings à cet endroit. Le batiment principal qu'on peut voir de la rue est bien pratique quand il y a trop de soleil. On peut alors utiliser la lumière indirecte pour éclairer les modèles.

Quand il n'y a pas de soleil, on obtient une photo plate, sans relief. C'est souvent le cas au printemps et en autonne. Il y a alors souvent un vent froid qui traverse le batiment et il n'est pas agréable d'y travailler (c'est surtout le cas pour le modèle).

On est à l'abri du vent un étage plus bas. On utilise alors la lumière qui entre par la porte pour créer un jeu d'ombre et de lumière.


Passé la forge (qui existe toujours et est utilisée pour des barbecues) il y a un réservoir où l'eau était récoltée pour le lavage du charbon. Les déchets ou schlamms s'accumulaient au fond du réservoir.

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