-
Depuis lors, la centrale est petit à petit détruite. Non pas de façon coördonnée et homogène (comme par exemple les Forges de Clabecq), mais par des illégaux qui découpent tout ce qui a encore de la valeur. Ils ont commencé par le cuivre (qui rapporte le plus), puis l'acier, etc. Je me demande comment les batiments restent encore debout, alors que les structures porteuses sont découpées. Régulièrement on entend un grand bruit: c'est un morceau de poutrelle ou de tuyauterie qui tombe au sol. Le site est particulièrement dangereux. Photo 0 Google maps montrant le tuyau de gaz qui ammène le gaz de haut fourneau de Carsid à la centrale électrique. Un haut fourneau produit de grandes quantités d'un gaz combustible, mais dont la température de flamme est assez basse. Ce gaz est idéalement utilisé dans les centrales électriques: c'était le cas à Esch-sur-Alzette (G. D. du Luxembourg) et ici à Charleroi. Quand le haut fourneau est définitivement mis à l'arrêt, cela ne vaut plus la peine de garder la centrale électrique en fonction si elle ne peut pas disposer de gaz bon marché. De l'autre coté de la Sambre il y a à coté de la tour de refroidissement un petit gazomètre pour garantir un apport régulier de gaz. C'est la présence d'un gazomètre qui indique généralement que c'est du gaz de haut fourneau qui est utilisé, car la production n'est pas stable. Photo 1 Caméra de surveillance placée près de la voie de chemin de fer pour éviter que les voleurs de métaux ne s'en prennent aux installations ferroviaires. De plus, c'est un dépotoir à ciel ouvert: les gens y jettent leus sacs poubelles. certaines parties du batiment sont transformées en lattrines et les illégaux les utilisent comment toilette. Il n'y a évidemment plus d'eau courante et cela pue dans tout le batiment. Photo 2 Non, ce nest pas le radeau de la méduse ce bateau, c'est encore pire... C'est un endroit fort visité par les photograpghes urbex. Il y a de très belles photos sur les sites urbex, mais ces photos ont été prises avant l'arrivée des travailleurs illégaux. Ces photographes ne restent pas très longtemps quand ils se rendent compte de ce qui reste de la centrale électrique: plus de transformateurs, plus de salles de commande, même les escaliers (en métal) ont été récupérés. Régulièrement il y a un minibus avec une plaque étrangère qui vient chercher du métal. La voiture peine à monter la rampe et pollue plus que la centrale électrique quand elle était en fonctionnement. Photos suivantes: Ce qui reste de la centrale électrique. Tout ce qui a un peu de valeur (cables en cuivre, poutrelles,...) a déjà été emporté. Il n'y a pas de forces de police et ce petit commerce se fait au grand jour. La porte d'entrée est simplement tenue fermée par un morceau de tuyau d'arrosage. La tour de refroidissement qui se trouve de l'autre coté de la Sambre est également visitée par des photographes urbex. Il faut faire un grand détour pour aller à la tour de refroidissement, mais en fait il est possible de passer soit par les écluses, soit par la voie de chemin de fer qui passe tout près et qui enjambe la Sambre. Attention, la voie de chemin de fer est elle encore utilisée et il y a une caméra de surveillance (probablement pour éviter que les voleurs de métaux très présents sur le site de la centrale électrique ne s'en prennent aux matériel ferroviaire). C'est une des régions les plus tristes de la Belgique, avec des nids de poule dans les routes (et des casse-vitesses 100m. plus loin). Le feu vert est gris, le feu jaune est gris, le feu rouge est gris. Les maisons sont grises, elles n'ont plus été peintes depuis la Belgique Joyeuse (en 1958). C'est pas la joie dans les magasins non, plus, tout le monde a l'air triste, il faut croire que c'est une maladie endémique dans la région. Un morceau d'autoroute (ring de Charleroi) est interrompu, mais il n'y a pas d'itinéraire de déviation, et même mon GPS s'y perd: aucune indication via le système RDS que le ring est interrompu, ce qui fait que le navigateur s'acharne à m'envoyer sur le ring. A cet endroit le ring est en trop mauvais état pour autoriser la circulation routière, mais il n'y a pas de travaux en cours. Plusieurs cyclistes empruntent ce tronçon du ring. . Contraint et forcé, je suis passé par la ville, ses trous dans la chaussée, ses voitures sans plaques, ses magasins dont la devanture tombe en morceaux,... Il est possible de se promener sur les berges de la Sambre (il y a un chemin ravel pour piétons et vélos). On peut parquer près de l'écluse à la centrale électrique. Le barrage près de l'ancienne centrale électrique est transformé en usine hydroélectrique. La productiuon ne sera pas élevée (le débit de la Sambre est trop faible), mais cette centrale peut travailler à puissance plus élevée quand il y a un pic de consommation. Une telle centrale peut être mise rapidement en marche, il suffit de tourner un robinet. En théorie ce type de centrale peut également servir à enmagasiner de l'énergie quand il y a un surplus (en pompant l'eau vers le bief supérieur), mais ce bief n'a pas une capacité suffisante.
Je travaille régulièrement avec des modèles et des mannequins (shootings photos, préparations, etc). Les gens de Charleroi, c'est vraiment une race à part. Ils sont gentils, mais c'est très difficile d'en faire de vrais modèles: ils ne savent pas se vendre, ils ne sont pas attrayants, tout comme la ville où ils vivent. Ma première visite était en 2016, je suis repassé en 2022 par le site, après une visite du charbonnage du martinet. Tous les batiments sont encore debout, les travailleurs illégaux ont disparu (il n'y a pratiquement plus rien à récupérer). La tour de refroidissement, une des plus belle d'Europe, est devenue une pièce de musée avec même une équipe de télévision qui y fait un reportage. Plus tard dans la journée, il y aura un groupe sur palce pour enregistrer un épisode d'une série. |
Publicités - Reklame