Musée de l'industrie
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Nous vous recommandons de consulter la partie consacrée à l'électricité pour les différences entre une dynamo, un alternateur,... Ici on va directement dans le vif du sujet. La révolution industrielle commence vraiment avec la machine à vapeur qui permet de mouvoir des machines pour produire plus rapidement. L'électricité donne un coup d'accélérateur à la révolution car elle permet de distribuer l'énergie mécanique à tout l'atelier. De plus, l'électricité permet d'aclairer les ateliers bien mieux que les lampes à gaz de l'époque.
Photo 1: A l'avant-plan on voit une turbine, qui finira par remplacer les machines à vapeur classiques. La turbine permet un rendement plus élevé, est plus compacte et demande moins d'entretien. Les turbines sont couplées directement à l'alternateur. Mais revenons d'abord un peu en arrière avec la dynamo, utilisée avant l'alternateur.
Photos 2 à 5: Comme le courant à fournir est très élevé, la dynamo a un collecteur très large avec de nombreux charbons. La machine a 10 pôles et les charbons des pôles positifs et négatifs sont branchés en parallèle. De l'autre coté, on voit l'inducteur (stator). Il s'agit d'une dynamo coumpound (comme la plupart des dynamos), ce qui permet de stabiliser la tension, la rendant indépendante des variations de charge. Chaque pôle a donc deux bobinages; un alimenté en parallèle avec des fils fins et un alimenté en série avec des fils très épais. Tout le courant fourni aux utilisateurs passe par le bobinage série. Pour compenser la réaction d'induit, il faut des bobinages supplémentaires intercallés entre les pôles principaux. Les enroulement de compensation sont alimentés en série avec la charge et corrigent la position de la ligne neutre selon la charge.
Photos 6 à 8: Les restants se trouvent dans le parc qui fait partie du terrain du musée. Sur wikipédia (Bois du Cazier) il est indiqué erronément qu'il s'agit d'un "rotor de moteur de compresseur". Des appareils de mesure utilisés dans une centrale électrique pour connecter deux réseaux. Ils vont toujours par deux: l'un est connecté au réseau et le second est connecté au générateur qu'on veut synchroniser et puis connecter au réseau. Il y a deux fréquencemètres, deux voltmètres, un synchroscope et un voltmètre indiquant précisément la différence de tension entre les deux systèmes.
Photos ci-dessus: L'alternateur est pourvu d'une excitatrice séparée, montée sur le même axe. Comme l'inducteur a basoin de continu, il s'agit d'une dynamo. Le courant est prévelé de la dynamo par les charbons et envoyé au rotor de l'alternateur par des contacts glissants sur des bagues. Il s'agit d'une construction tout à fait typique pour un alternateur de l'entre deux guerres. Cet alternateur se trouve dans l'ancienne centrale électrique (et n'a donc probablement jamais été déplacé), tandis que les autres moteurs et générateurs se trouvent au musée de l'industrie. Un autre alternateur où on voit très bien l'excitatrice séparée avec son collecteur et ses balais, et un interrupteur pour enclencher le champ magnétique de l'alternateur principal. L'alternateur a un tableau de connection permettant de choisir la tension de sortie selon le cablage: étoile ou triangle et parallèle ou série: l'alternateur a 6 bobinages, donc 12 fils (comme un alternateur mobile moderne). Les autres connecteurs forment la sortie: les 3 phases et le neutre. Au lieu de la dynamo on utilise maintenant un petit alternateur (avec un pont de diodes rotatif) comme excitatrice, ce qui permet d'éliminer à la fois les balais et les bagues (brushless alternator).
Photos 9 à 11: Quand le moteur est conçu pour travailler à charge constante, il n'est pas nécessaire de prévoir de pôles de compensation. Le moteur est équipé d'un système permettant de caler les balais sur la ligne neutre, une manette sur les premières photos, un volant à tourner sur la seconde. Pour caler les balais, on recherche la position produisant le moins d'étincelles pour la charge donnée. Attention, quand le moteur tourne à vide il peut produire beaucoup d'étincelles, ce qui peut rapidement détruire les balais et les lames du collecteur. L'excitation du moteur est généralement en série ce qui donne au moteur un fort couple au démarrage. En comparaison, un moteur à courant alternatif n'a pas besoin de collecteur ni de balais et peut donc être plus compact pour une puissance donnée. Mais cela demandera des années avant que les ateliers ne passeront du continu à l'alternatif. |
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