Charbonnage
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Photo ci-dessus: machines utilisées dans la mine
Historique de la mineLe sité est situé dans le bassin minier qui s'étend de Liège jusqu'en Campine et se prolonge même aux Pays Bas. Les veines de charbon de ce puits se situent jusqu'à une profondeur de 530m et 8 étages ont été exploités. Cette mine a des veines de charbon qui peuvent être fortement inclinées ou avoir une faible épaisseur, ce qui rend toute extraction nécanique impossible.Les mines de Campines sont situées à une plus grande profondeur, mais permettent de récolter le charbon par de gros engins mécaniques. Le charbon est de type gras, un type de charbon qui est souvent utilisé dans l'industrie (production de gaz de ville et de coke). La mine de Blégny produit de l'anthracite qui est principalement utilisé pour le chauffage domestique car il est très pur et produit moins de suies.
Photo 1: Puits Marie Au début de la seconde guerre mondiale les forces belges détruisent la tour du puits numéro 1 pour éviter qu'elle ne puisse servir de tour d'observation par les allemands. Pendant la guerre, l'exploitation continuera à régime réduit en utilisant uniquement le puits Marie. Après la guerre, la tour d'extraction est reconstruite, ainsi qu'un nouveau lavoir. La production atteint un pic en 1970. Contrairement aux installations du Bois du Cazier qui a deux chassis à molettes et une installation qui entraine les cages dans un batiment séparé, ici la commande des cages se fait en haut de la tour. On utilise également une poulie Koepe. L'avantage est une vitesse des cages constante du début à la fin du puits, ce qui fait qu'on peut augmenter la vitesse moyenne des cages (ce qui n'est pas un luxe si on sait que les cages doivent descendre à 500m. de prodondeur. Une poulie Koepe rend l'installation plus simple mais ne permet pas de désolidariser les deux cages. Si une des cages se bloque, il faut nécessairement utiliser un treuil de secours.
Photo 2: Treuil pour envoyer les wagonnets avec les stériles sur le terril.
Photo 3: Achille Charbon Pour attirer les mineurs, des lois spécifiques sont votées: les mineurs sont exempts de service militaire, ils peuvent aller en pension plus tôt, ils peuvent voyager gratuitement sur les transports en commun,...
Mais on utilise de plus en plus de produits pétroliers au lieu du charbon et les différents charbonnages doivent fermer les uns après les autres. La mine de Blégny est la dernière à fermer en Wallonie en 1980, mais dès avant la ferméture, il était prévu de la transformer en musée.
Le musée de la mineLe site de Blégny-Mine contient de nombreuses machines de Campine (Kempense Steenkoolmijnen), car le site a été transformé en musée dès sa ferméture. Lors de la ferméture des différentes mines de Campine, on n'envisageait pas d'y créer un musée, ce qui fait que de nombreuses machines ont été déplacées vers Blégny. De plus, l'exploitation des mines de Campine se faisait à très grande profondeur (1000m. environ) et les mines se sont rapidement remplies d'eau à la fin de l'exploitation. Les puits Campinois ont tous été comblés et seule une pierre indique l'emplacement du puits.
Photo 4: treuil de secours Les visites de la mine sont guidées par des anciens mineurs (tu parles d'une reconversion!). Les visites sont aussi bien en français qu'en néerlandais, et pour la visite en néerlandais, ce sont des mineurs qui viennent de Campine qui servent de guide. Contrairement aux guides professionnels, on voit très bien qu'ils connaissent bien leur métier et ils savent répondre à pratiquement toutes les questions. Le circuit à air comprimé qui était principalement utilisé pour les machines-outils est encore fonctionnel et est utilisé pour alimenter en énergie les différentes machines. On se rend bien compte que bon nombre de mineurs sont devenus sourds à force de travailler dans la mine! Le site a également un terril et un circuit de promenade a été établi. De nombreuses attractions pour les touristes sont prévues: plaine de jeu pour les enfants, golf miniature, et bien sûr café-restaurant.
Photos 6 à 8: triage et lavoir Le charbon et les pierres arrivent aux stations de triage manuel, photo 8 (ici on fait travailler des femmes et des enfants).
Photo 9: vue du terril Les galeries sont situées à grande profondeur et elles sont fort longues. Pour disposer d'une puissance suffisante en fin de ligne, l'arrivée de courant se fait en haute tension (3000V). Les machines étaient alimentées en 521V, qui était à l'apoque la tension standardisée pour les machines. Les transfos, les sectionneurs et les machines électriques devaient être sûres et ne pas produire d'étincelles (anti-déflagrant).
Photo 10: matériel des charbonnages du Limbourg L'exploitation des mines de Campine était bien plus mécanisée et les galeries s'étendaient sur des dixaines de kilomètres. Il fallait un tram souterrain (à mille mètres de profondeur) pour amener les ouvriers sur leur lieu de travail. C'est également le cas pour les mines aux Pays Bas. On y a utilisé des motrices à air comprimé, à traction électrique (avec pantographe) et à moteur diésel. Les photos suivantes:
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