Historique
Les systèmes mécaniques (disque de Nipkov)
Television
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Il y avait déjà des émissions de télévision avant la seconde guerre mondiale. Le choix entre le système à balayage mécanique (disque de Nipkow) et un système tout électronique (iconoscope et tube cathodique) était déjà décidé en faveur du système électronique avant la seconde guerre mondiale.
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Disque de Nipkow


"Televisor" 1928


Televisor kit à réaliser
(cliquez sur l'image pour une coupure de presse)

Les premiers essais télévisés ont eu lieu avant la seconde guerre mondiale. Il y avait à l'origine plusieurs systèmes en compétition: le système mécanique avec un disque de Nipkow a finalement été remplacé par un système tout-électronique.

Disque de Nipkov

Le système mécanique avec disque de Nipkow était relativement facile à réaliser, mais n'avait qu'une résolution très limitée et un écran minuscule. L'appareil se composait d'un disque rotatif avec des trous. Le disque rotatif ne laissait passer la lumière que d'un seul point de l'image. L'appareil de captation utilisait une cellule photo-électrique, le téléviseur un tube néon dont on modulait l'intensité lumineuse.

Le disque du récepteur était synchronisé avec celui de l'émetteur. La résolution était limitée à une centaine de lignes au maximum. Plus on poussait la résolution, et moins la caméra était sensible, puisqu'il fallait des trous plus petits, qui laissaient passer moins de lumière. La lumière de la lampe néon devenait également plus ténue. En pratique, la résolution était de 30 à 60 lignes.

La résolution était si faible que le signal vidéo pouvait être envoyé par ligne téléphonique. Il existe même des enregistrements magnétiques de ces "programmes télévisés".

Le système de réception était fort simple et pouvait fonctionner à partir du signal sonore d'une radio. Il suffisait d'un poste de radio avec sortie pour haut parleur externe. Certains jours, la BBC transmettait non pas un programme sonore, mais un programme visuel, utilisant les même émetteurs et les même fréquences.

Le "televisor" se composait d'un tube néon dont on la luminosité était modulée par le signal sonore de la radio. Le moteur tournait à 750 tours/minute (12.5 images/seconde) et n'était que semi-synchronisé: il fallait régler la vitesse du moteur sur celle de l'émetteur en modifiant la valeur d'une résistance, et une fois la synchronisation atteinte, un petit électro-aimant commandé par le même signal de la radio stabilisait la vitesse de rotation (principe du moteur à réluctance).


Kit Baird

Le kit de Baird est extrèmement simple, on aurait dit un gadget. Il se compose d'un disque rotatif (dont seul la partie externe était utilisée), d'une résistance pour varier la vitesse de rotation du moteur (à gauche) et d'un système de vision à droite. Sur l'axe du moteur il y a une roue dentée et deux électro-aimants alimentés par le signal vidéo. Ce système rudimentaire permet de synchroniser la rotation du disque avec le contenu de l'image une fois que la vitesse de rotation (réglée manuellement) est presque correcte.


Le tube néon (image à gauche) avait une dimension d'un pouce sur deux (2.5 sur 5 cm environ), mais les kits pouvaient être équipés d'une sorte d'optique produisant une image un peu plus grande (mais encore moins lumineuse). On a fait des recherches avec des tubes néon contenant du mercure: ces tubes produisent une lumière plus blanche et plus lumineuse, mais la linéarité est encore moins bonne: les tons gris sont difficiles à réaliser.

Ce kit date des années 1935, à cette époque les allemands avaient déjà des téléviseurs à écran cathodique (la caméra utilisait par contre encore un disque de Nipkov). Les allemands étaient déjà prêts pour la seconde guerre mondiale!



Représentation d'un studio de télévision en 1931


Principe de la télévision (système de Baird)



Flying spot scanner
(balayage par pinceau lumineux)

Les premiers studios de télévision (système mécanique de Baird) doivent avoir un éclairage très puissant, de l'ordre de 40kW, ce qui nécessite un circuit de circulation d'air dans le studio pour évacuer la chaleur.

Au lieu d'utiliser une caméra avec un disque de Nipkow (qui rend la caméra très peu sensible, parce que plus de 99% du signal lumineux est perdu), on a fait des essais avec un projecteur qui envoie un fin rayon de lumière sur le sujet. La lumière réfléchie (et modulée) est captée par une ou plusieurs batteries de cellules photo électriques. Il s'agit d'une méthode de prise de vues à spot mobile avant l'apparition de tubes de prise de vues valables.

Le système fonctionne un peu à l'inverse d'une caméra moderne: c'est le projectioniste qui cadre l'image en dirigeant le rayon lumineux sur la personne. Ce système ne fonctionne bien qu'en lumière très diffuse (intérieur) et ne peut même pas être utilisée pour une captation d'une pièce de théatre.

Le personnage est pratiquement dans le noir et reçoit sur son visage un fort rayon de lumière (lumière à arc). L'acteur doit être maquillé de façon grotesque, parce que les cellules photo-électriques ne sont sensibles qu'à une partie du rayonnement lumineux.

Le système du flying spot scanner n'a été utilisé que pour des tests avant la seconde guerre mondiale. Ce système ne pourra pas être utilisé à l'extérieur. Le système suivant sera par contre régullièrement utilisé: l'intermediate film system.

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