Pour éliminer les défauts des caméras de télévisions d'avant la seconde guerre mondiale, on utilise un système spé&cial: on enregistre les images sur de la pellicule, on développe immédiatement et on utilise le film dans un scanner (flying spot scanner). |
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Intermediate film systemOn bénéficie ici de la sensibilité plus élevée du film, sensibilité qui peut encore être augmentée en augmentant le temps de pose à 1/10 de seconde, car le disque de Nipkov n'autorise qu'un faible nombre d'images par seconde.. Voyez la gravure d'un livre pour enfants des années 1930 qui montre comment une caméra de télévision fonctionne. Comme le nombre d'images par seconde est assez bas avec un disque de Nipkow, le film défile également à une plus basse vitesse (le disque de Nipkov sera rapidement remplacé par un système flying spot, voir plus bas). Un système similaire est également utilisé pour les vues en extérieur. Ici aussi il n'est pas possible de balayer la scène avec un fort rayon de lumière: on enregistre donc l'image sur film, on développe directement et l'image est lue par un scanner et une cellule photo-électrique (voir intermediate film system). Le différé est de moins d'une minute. Mais le système mécanique a plusieurs inconvénients qui limitent la résolution maximale qu'on peut atteindre: la taille du point lumineux ne peut pas être trop réduite, et le système mécanique ne permet pas une bonne synchronisation des récepteurs: la vitesse de rotation du disque n'est pas très stable et le disque ne produit pas de tops de synchronisations qui peuvent être utilisés dans les récepteurs.
Tube de télévision comme générateur de spotFlying spot generatorOn utilise un scanner qui se compose d'un écran de télévision à courte persistance dont le spot éclaire le film via une optique. Le fin pinceau lumineux lit le film ligne par ligne. Le signal est ensuite récolté par une cellule photo électrique. C'est le flying spot scanner ou tube d'analyse à spot mobile. Les même signaux de synchronisation qui commandent le tube à l'enregistrement peuvent servir pour commander les différents téléviseurs qui reçoivent le signal. Le problème de la synchronisation défaillante est ainsi résolu. Comme on n'utilise plus de disque de Nipkov (qui bloque plus de 99% de la lumière) le rendement lumineux de l'ensemble est fortement amélioré. C'est le principe du flying spot scanner qui sera encore utilisé plus tard pour générer des mires (monoscope), la construction étant moins chère qu'une vraie caméra de télévision. C'est ainsi qu'il nous reste des enregistrements (argentiques) des jeux olympiques de Berlin en 1936: la pellicule qui ne devait servir en théorie qu'une seule fois a été préservée (pour une rediffusion ultérieure, probablement). Plus tard des appareils sont apparus qui réutilisaient continellement la même pellicule qui était nettoyée, qui recevait une nouvelle couche sensible, qui était exposée, développée, scannée, et réutilisée. Et tout cà en moins d'une minute! La diffusion pendant les jeux olympiques de Berlin en 1936 se faisait en 180 lignes avec disque de Nipkov, puis les allemands sont passés au système tout électronique en 441 lignes (flying spot), mais toujours avec un film intermédiaire. On avait donc déjà des écrans de télévision, mais il serait faux de dire qu'un n'avait pas de caméra de télévision: on avait même deux systèmes électroniques: l'image dissector (extrèmement peu sensible) et l'iconoscope, mais ce dernier ne pouvait pas être utilisé chez nous parce que protégé par des brevets. De plus, au lieu de passer à un système électronique, John Baird, le têtu anglais, a tenté de pousser son système mécanique jusqu'à la fin, jusqu'au moment où tout le monde se rendait compte qu'il s'agissait d'une impasse. Finalement on a fait le choix d'un système électronique avec tube de prise de vues (iconoscope) et tube cathodique. Mais le système du film intermédiaire a continué à exister: la plupart des reportages étaient enregistrés sur film 16mm, développés, montés et envoyés à l'antenne via le télécinéma. Cette pratique a continué jusque dans les années 1980, car les caméras couleur étaient lourdes et complexes, tandis qu'une camera 16mm était très pratique en comparaison. Film intermédiaire pour la projectionUne solution, c'est le tube cathodique boosté aux électrons (il travaille sur une tension plus élevée pour produire une image plus claire) qui envoie l'image via une optique sur un écran demi-mat (l'image est regardée en tranparence). Le résultat n'est pas fameux, l'écran absorbe une grande partie de la lumière. On peut également envoyer l'image sur un écran perlé (comme au cinéma), c'est une solution un peu meilleure, l'écran perlé ayant un bon rendement optique. Mais la taille de l'écran qu'on peut ainsi obtenir est limitée, en tout cas bien trop peu pour une vraie salle de cinéma. Le tube de télévision produit trop peu de lumière. La solution passe ici aussi par le film argentique. Le tube de télévision expose le film monochrome, qui est directement développé, et en une minute exactement le film peut être projeté. Mais le système n'est pas développé, le signal vidéo ayant une résolution bien trop faible pour donner une image acceptable sur un écran de cinéma. Le public est maintenant habitué à des images de meilleure qualité que ce que la télévision peut fournir. Pour les actualités, le public préfère une image mieux détaillée et en couleurs, même s'il doit attendre quelques jours. Les journaux télévisés n'ont pas d'image en direct à l'époque, cela n'a donc aucun sens de regarder les actualités télévisées au cinéma, alors que les actualités filmées donnent une meilleure image. Mais le principe de signal électronique projeté comme au cinéma n'est pas délaissé pour autant: l'eidophore permet de projeter des images de télévision ou des images générées par les premiers ordinateurs de l'époque. Maintenant, les salles de cinéma ne projetent plus de films argentiques: les films sont distribués sous forme de fichier informatique et le projecteur est de type DLP. Les films argentiques ont totalement disparu pour les productions récentes. |
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