Télévision
Téléviseur couleur russe
Electroménager
Dans l'Union des Républiques Socialistes, Soviétiques et très Chiantes on expérimente aussi avec la couleur. Le choix se porte d'abord sur le système séquentiel couleur trame plus simple à mettre en œuvre et qui avait été développé aux Etats Unis pendant la seconde guerre mondiale.
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Les expériences commencent en URSS en 1953 avec la télé en couleurs. Le système utilisé était le système séquentiel trame: toute une trame était transmise en une couleur, la trame suivante avait une couleur différente,... On utilise une roue colorée devant l'écran qui à chaque trame laisse passer une couleur différente. Dans les caméras on utilise un cylindre, mais le principe est le même.

Le système était basé sur le système CBS couleur séquentiel, a cette époque il y avait déjà quelques téléviseurs utilisant cette norme. L'avantage du système est qu'il ne nécessitait que peu de modifications aux téléviseurs et aux caméras existantes. Les caméras et les téléviseurs produisent une meilleure image que le système concurrent de RCA (qui n'était pas encore au point), mais le signal vidéo n'est pas compatible avec la norme monochrome, et il y a de plus en plus de téléviseurs aux Etats Unis dans les années 1950. Il faut donc décider rapidement d'une norme définitive.

Et en 1953, les Etats Unis ont décidé de passer définitivement à la norme NTSC, tandis que la Russie ne fait que commencer ses expérimentations avec le système séquentiel trame. Il faudra attendre la fin des années 1960 pour avoir la couleur en Russie (tout comme en Europe).

Voici une télé qui est basée sur le système séquentiel trame, "Raduga", qui veut dire arc-en-ciel. On retrouve ce nom sur plusieurs téléviseurs couleurs (à la norme SECAM, qui sera utilisée plus de 10 ans plus tard).

Le schéma est assez conventionel et correspond à celui d'un téléviseur monochome basée sur la norme D utilisée pour la télévision monochrome (modulation vidéo négative et son FM comme la norme B/G européenne).

Il y a une pentode haute fréquence suivie par 5 pentodes moyenne fréquence. L'oscillateur local est une double triode. Il n'y a pas de détection par diode du signal vidéo (le signal radiofréquence est modulé en amplitude), mais on peut utiliser une pentode sous-alimentée qui ne peut amplifier qu'une partie du signal. C'est le cas ici, où la dernière pentode moyenne fréquence a une tension de grille écran très basse. C'est acceptable pour la vidéo, où une distorsion de 10% passe inapperçue, mais pas en audio.

La partie audio est par contre de bonne qualité, avec le son FM. Il n'y a pas d'interporteuse, le signal moyenne fréquence FM est prélevé après la première pentode moyenne fréquence vidéo. Nous avons ensuite un descriminateur FM, une pentode préamplificatrice et une tétrode à faisceaux dirigés pour l'amplification audio.

Pour la déflection ligne et trame on utilise à chaque fois un oscillateur bloqué qui reçoit un top de synchronisation via le signal vidéo. Ce système plus simple est très sensibles aux parasites, surtout avec une modulation négative (les parasites ressemblent aux tops de synchronisation). En Europe et aux Etats Unis on utilise un oscillateur libre dont la fréquence est corrigée par une triode à réactance. Ce système empèche que la déflection ne se désynchronise à chaque parasite.

L'écran cathodique est très simple, il ne semble même pas y avoir de convergence statique (peut être avec des aimants à l'extérieur du tube). L'image ne doit pas être fameuse, également causé par la détection vidéo qui n'utilise pas de diode.

Quand on regarde le schéma, on se rend compte qu'il n'y a pas de contre réaction (controle automatique du gain, qui est pourtant facilement réalisable avec une modulation négative). Ce n'est pas nécessaire pour l'audio (transmis en FM), mais le fading produit une modification du contraste. Le réglage du contraste semble se faire sur le premier étage moyenne fréquence et le réglage de l'intensité lumineuse via une modification de la tension de grille du tube cathodique.

La télévision utilise un transfo d'alimentation, ce qui permet d'isoler le boitier du secteur, mais permet également de fournir deux tensions d'alimentations différentes, une pour la partie amplificatrice radiofréquences et une pour la déflection, la sortie vidéo et la partie audio.

La partie couleur se limite à un moteur synchrone qui entraine le disque coloré propre au système séquentiel trame. Si le système CBS utilise l'impulsion de trame du signal vidéo pour synchroniser le moteur, en Russie on utilise la fréquence du réseau pour synchroniser le moteur. C'est un système plus simple mais tout aussi valable, puisque la fréquence trame et ligne sont synchronisées au réseau dans les émetteurs (c'était le cas dans tous les pays du monde).

Le relais qui sert à commuter le moteur ne semble avoir aucune fonction, puisqu'il est simplement alimenté par la consommation de l'étage audio. On dirait qu'un a utilisé la bobine du relais comme self, parce qu'il n'y a aucun controle du relais. C'est peut être pour faire démarrer la roue colorée sur une plus basse tension, pendant que les tubes chauffent: il n'y a en tout pas pas de déphasage possible, le relais commute d'une basse tension alternative à une tension plus élevée, mais avec la même phase.

Il doit y avoir un système mécanique pour synchroniser la rotation du disque (avancer ou retarder la phase), car si la fréquence de la déflection est liée à la fréquence du réseau électrique, la phase elle ne l'est pas.

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