Télévision
Historique des normes couleur
Electroménager
Et on remet cà pour la couleur! Si tout le monde en Europe semble d'accord pour ne pas utiliser la norme américaine NTSC jugée insuffisante, il y a à nouveau pas d'accord sur une norme valable pour toute l'Europe.

Nous n'allons pas détailler les caractéristiques de chaque norme mais en indiquer quelques caractéristiques importantes. Les normes de télévision analogiques, c'est en effet de l'histoire ancienne et plus aucun émetteur ne travaille en PAL ou SECAM. Pour avoir une image sur un ancien téléviseur, il faut soit un décodeur DVB-T avec sortie vidéo, soit utiliser le signal d'un magnétoscope. En Flandre il faut en plus un abonnement payant car les émetteurs ont été vendus à une firme privée.

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Modules à couche épaisse
(téléviseur couleur)
Les premières télévisions couleur étaient difficiles à régler et les réglages n'étaient pas stables dans le temps. Philips a utilisé des modules à couche épaisse avec des composants actifs (transistors, circuits intégrés et condensateurs) au format SMD et des résistances imprimées et ajustées par laser (ce sont les traits blancs sur les résistances noires).

Les pistes conductrices étaient d'abord imprimées et la plaquette était chauffée à 800°. Les composants électroniques au format SMD étaient ensuite soudés et finalement le module était testé et les résistances ajustées.

Le module était ajusté en usine et ne pouvait plus être réglé par après, mais ces modules étaient très fiables. En cas de panne, tout le module était remplacé, les composants SMD n'étaient pas encore disponibles à cette époque.

Le système de couleur séquentiel a disque rotatif a été utilisé au début le la télévision couleur car il permettait d'utiliser un tube-image classique et ne nécessitait pas de nouvelles technologies.

Le système à couleur séquentiel est encore utilisé dans les projecteurs de type DLP (dont l'élément actif produit une image monochrome).

Transmettre la couleur

Quand on a lancé la couleur, il fallait que les émissions en couleur soient compatible avec les programmes monochromes. En effet, tout le parc télévisuel était à l'époque monochrome et la transformation du parc a duré près de 20 ans. En effet, les télévisions couleurs étaient bien plus chères, plus volumineuses, consommaient plus du double et étaient moins fiable que les télévisions monochromes. De plus, l'image était moins claire que celle d'un écran monochrome car le masque absorbait les deux tiers des électrons.

Les toutes premières télévisions couleurs étaient d'ailleurs équipées d'un tube cathodique à face ronde, tout comme les premières télévisions d'avant la guerre. C'était la condition pour obtenir une image valable au début de la couleur.

Pour transmettre la couleur, on utilise une sous-porteuse, de la même manière qu'on utilise une sous-porteuse pour transmettre la stéréophonie en FM. Les postes monophoniques peuvent toujours capter la stéréo et les appareils stéréo peuvent recevoir des programmes monophoniques. La comparaison avec la stéréo FM est valable sur de nombreux points (je vous recommande donc de lire la page consacrée à la stéréo!).

Une image couleur peut être réduite à trois couleurs primaires (site séparé), le vert, le rouge et le bleu. Pratiquement toutes les teintes peuvent être reconstruites à partir de ces trois couleurs.

Comme la bande passante disponible est limitée, on va transmettre uniquement l'information couleur, donc la différence C - Y. Une image monochrome n'a pas de différence de couleur et le signal couleur est donc nul (comme en FM stéréo ou on transmet la différence entre la gauche et la droite). Il nous faut donc trois signaux de différence: B-Y, R-Y et G-Y. En fait, il suffit de transmettre deux signaux de différence, puisque à partir de Y (la luminance) qui est le signal monochrome on peut reconstituer la troisième différence si on dispose des deux autres différences.

On a choisi de ne pas transmettre la différence de vert, car la composante verte contient le plus de détails (des trois couleurs primaires, c'est le vert qui correspond le plus au signal de luminance). Si la composante verte contient le plus de détails, la différence en contient donc le moins, la différence peut être plus aisément reconstituée à partir de la luminance.

Il faut donc encore transmettre deux signaux de couleur: R-Y et B-Y. Comment faire pour transmettre deux signaux couleurs avec une seule sous-porteuse? C'est bien simple: on va transmettre les deux signaux simultanément, mais en les modulant en quadrature.

La modulation en quadrature, c'est en fait une double modulation AM, avec les deux signaux qui modulent une porteuse de même fréquence, mais déphasée de 90°. Ca fonctionne très bien, et le signal couleur, la chrominance comme on dit, a une amplitude qui dépend de l'intensité de la couleur, tandis que la phase (par rapport à la porteuse) détermine la couleur.


R

R-Y

B

B-Y

G

G-Y

Comme la porteuse est supprimée (ici aussi comme en FM stéréo), il faut un moyen de la reconstruire dans le récepteur. Sans porteuse, il n'est en effet pas possible de déterminer la phase du signal détecté. Après le top de synchronisation, l'émetteur transmet environ 10 périodes de la porteuse et cela suffit à maintenir l'oscillateur local en synchronisme. Ce signal est appellé burst (salve) ou signal pilote couleur. L'amplitude de la salve est standardisée et permet de régler le gain de l'étage de chrominance. L'oscillateur local commande le démodulateur synchrone qui détecte les deux composantes de la couleur.

Le système couleur NTSC utilise ce principe, mais n'utilise pas exactement les différences B-Y et R-Y mais une différence appellée I et Q. Plus tard, les fabricants passeront au signal de différence, ce qui permettait de simplifier le schéma sans réduire la qualité apparente de l'image.

Le système couleur PAL élimine certains problèmes de la norme NTSC (erreurs de phase qui produisent de fausses couleurs) en changeant la phase à chaque ligne et en faisant la moyenne sur deux ligne successives

Le système SECAM ne transmet qu'une information de couleur à la fois (soit la différence R-Y, soit la différence B-Y), l'information manquante est lue d'une mémoire de ligne, cette ligne contenant la composante couleur de la ligne précédente.

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