Monoscope
Le monoscope est le premier générateur de mire. Il s'agit d'une caméra de télévision qui retransmet toujours la même image, gravée sur une plaque. |
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Le monoscope était la solution utilisée pour fournir une mire. La mire contenait le nom de l'émetteur (pour les stations importantes qui pouvaient faire réaliser un masque propre) et des signes cabalistiques permettant de régler au mieux l'appareil de télé. Mais comme son nom le dit, le monoscope ne pouvait fournir qu'une seule image. Les nombres indiquent la résolution de l'image: le chiffre de 30 au milieu du cercle indique que si les passages blanc/noir sont bien visible, l'appareil atteint une résolution de 300 "lignes". La mire présentée ici (“Indian head”) est une mire pour les Etats Unis, où la résolution est de 525 lignes (comparée à 625 en Europe). Les générateurs de mire électronique comme nous les connaissons actuellement n'existaient pas. A l'époque des tubes électroniques, on utilisait également un tube électronique pour produire une mire. Il s'agissait en fait d'une petite télé, mais qui contenait un masque au lieu de l'écran phosphorescent. Le masque était peint ou imprimé avec une encre isolante. Les tons gris étaient produits avec une fine trame (comme la trame d'un journal). La trame était plus fine que celle du spot de lecture. Une charge électrique (courant) était généré là où le rayon cathodique pouvait toucher le métal. Il n'était pas possible de changer de masque, puisque l'enveloppe devait être sous vide, mais le client pouvait fournir son masque propre lors de la fabrication. Le schéma montre que la mire électronique ne pouvait pas fonctionner de manière autonome. Le générateur de mire a besoin de signaux de synchronisation. Les studios de télévision avaient un générateur dont les signaux étaient distribués à tout le studio. Toutes les caméras étaient ainsi synchronisées. C'était la condition sine qua non pour permettre le mixage des signaux de plusieurs caméras de télévision.
Le monoscope ne pouvait fournir qu'une image monochrome. L'évènement de la couleur à renvoyé les monoscopes aux oubliettes de l'histoire de l'électronique. Les premières caméras de télévision utilisaient une cible inclinée par rapport au balayage électronique, la cible étant éclairée et balayée d'un même coté (iconoscope). Pour balayer correctement la cible, il fallait un balayage de forme trapézoïdale. Pour pouvoir utiliser les mêmes circuits électroniques pour la caméra (iconoscope) et pour la mire (monoscope), le monoscope avait également sa cible inclinée. Le monoscope qui est présenté ici est un modèle très rare qui n'a été utilisé qu'avant la seconde guerre mondiale. Après, on a utilisé des tubes de prise de vue qui avaient une cible perpendiculaire au faisceau d'électrons (orthicon). Ces caméras de télévision n'avaient plus besoin d'une correction en forme de trapèze. Pour les petits émetteurs qui ne disposaient pas d'un monoscope (qui était malgré tout assez cher et ne pouvait produire qu'une seule image), il existait des mires en carton. il suffisait de pointer une caméra vers le carton pour avoir une mire approximative. Il s'agissait d'une mire purement optique, qui était malgré tout la référence de nombreux émetteurs. La mire dont je dispose date des débuts de la télévision, il s'agit d'une mire de type "Marconi resolution chart" et l'encre n'est plus vraiment stable (les tons gris ont disparu). La résolution maximale de 800 lignes est facilement atteinte en photographie (qui dépasse allègrement les 5000 "lignes"). Cette résolution ne peut pas être atteinte par la télévision analogique (même pas par l'ancienne norme française CCIR-E en 819 lignes). La mire était d'abord utilisée pour controler que le signal "passe": que le récepteur est bien accordé sur l'émetteur. Ensuite la mire était utilisée pour corriger la linéarité: les anciens téléviseurs étaient équipés de tubes qui ne fonctionnaient pas très linéairement et dont le signal devait être corrigé. La linéarité de la luminance (tons gris) était moins importante à l'époque. Le générateur de mire électronique ci-dessous ne pouvait fournir qu'un signal monochrome. Il servait à controler et ajuster les circuits de surveillance utilisées dans des processus industriels. Il pouvait produire plusieurs types de signaux utilisés pour calibrer les appareils qui vont déterminer le positionnement et la forme des pièces à usiner etc. La texte sur le tube d'analyse à spot mobile (flying spot scanner) se trouve sur une nouvelle page. |
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