Les anciens tubes utilisés en radio et télévision avaient une dénomination spécifique. Prenons par exemple le tube bien connu
U A B C 8 0
Chaque lettre définit une des caractéristiques du tube. Cette nomenclature a pris forme avant la seconde guerre mondiale.
- Première lettre paramètres de chauffage du tube
On utilise généralement une seule configuration de chauffage dans tout l'appareil. Dans une radio ou une télé, tous les tubes sont de type "U", "E", "D" ou "P".
- Lettres suivantes type de tube (diode, triode, pentode, basse puissance, haute puissance,...).
Si le tube contient plusieurs éléments actifs, on utilisera plusieurs lettres classées dans l'ordre alphabétique.
Les indicateurs d'accord (œil magique) sont repris sur cette page.
- Premier chiffre type du socquet (base du tube)
- Chiffres suivants sous-type de tube.
Un numéro plus élevé n'indique pas nécessairement un tube plus puissant ou ayant un gain plus élevé, mais simplement un tube plus récent.
On ne met pas d'espace entre les lettres et les chiffres: EL␣84 est fautif.
Cette nomenclature a été reprise dans les premiers transistors (chauffage 0, par exemple OC70), et puis étendue à tous les transistors (encodage Pro-Electron encore d'application actuellement, par exemple AC125). La première lettre indique maintenant le type de semi-conducteur utilisé.
Une radio sur piles avait 3 batteries, appellées A, B et C:
- A tension de chauffage
On a tout d'abord utilisé une batterie plomb-acide d'un élément (qu'on pouvait recharger), mais quand on a commencer à fabriquer des tubes consommant très peu de courant de chauffage, il est devenu plus économique d'utiliser des piles.
Les tubes fonctionnant sur batterie (tension d'un élément = 2V) ont la première lettre K tandis que les tubes fonctionnant sur pile zinc-carbone (tension d'un élément = 1.4V) ont la première lettre D. Les tubes plus courants de la série "E" qui utilisernt une tension de 6.3V ont leur tension de chauffage base sur la tension d'une batterie de voiture de l'époque (6.3V).
- B haute tension, tension de plaque ou tension anodique
Elle était de plus de 100V dans les premiers postes à piles, mais on a pu la réduire à 67.5V dans les derniers postes grâce à l'amélioration des caractéristiques des tubes. Les piles se composent d'une cinquantaine d'éléments zinc-carbone. Une pile pouvait fournir un courant de 10mA pendant 10 heures.
Dans certains schémas anciens, on retrouve encore l'indication B+ pour indiquer l'alimentation positive, même si l'appareil est alimenté sur secteur. Cette utilisation a continué même avec les appareils à transistors.
- C tension de polarisation (exemple de batterie à droite)
Bien qu'une tension de polarisation pouvait être obtenue par une résistance de cathode, cette résistance réduisait la tension disponible et produisait une perte (consommation inutile) d'environ 5%. Les premiers postes de radio étaient donc équipés d'une pile de polarisation pour fournir les tensions de grille négatives. la consommation était infinitésimale et les piles ne devaient être remplacées qu'une fois l'an. Quand les tubes ont atteint un rendement suffisant, on a pu se passer de la pile de polarisation. La pile a plusieurs contacts pour fournir une tension de 1.5V, 3V et 4.5V.
La nomenclature des tubes américains donne mons d'information sur le type de tube en question.
|