Matos Museum
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Le musée contient également une partie consacrée aux ordinateurs. On commence par la carte magnétique IBM, de format identique à la carte perforée, mais fabriquée en plastique et recouverte d'une couche magnétique. Chaque carte avait une capacité de 4000 caractères (le contenu d'une page). Les cartes magnétiques qui avaient une capacité plus élevée que les cartes perforées ne les ont jamais remplacé dans les ordinateurs, car l'accès était plus lent qu'avec une carte perforée.

Un gros appareil était nécessaire pour lire et écrire ces cartes (appellé la console). la console était placée au sol (elle faisait environ 75cm de haut). Les données étaient transférées vers une machine à écrire de type Selectric spéciale. Ces cartes étaient utilisées pour le stockage de textes standards. Les cartes étaient également utilisées pour les machines de composition qui avaient un échappement proportionnel et permettait de fournir un texte justifié qui pouvait directement être envoyé à l'imprimeur pour réaliser des brochures et des prospectus.

On retrouve la machine à écrire Selectric avec ruban carbone et boule d'impression Orator dans un épisode de la série Columbo "Tout n'est qu'illusion" (Now you can see it) où Columbo déchiffre le message que la victime a écrit en lisant le ruban carbone. Un petit problème, le texte n'est pas imprimé sur une ligne, mais sur 3 hauteurs différentes pour moins user de ruban et un espace ne fait pas défiler le ruban.

On passe à un disque dur dont on voit les plateaux. Certains de ces disques durs étaient amovibles et étaient placés dans un lecteur adapté (de la taille d'une grosse machine à laver).

A l'arrière plan un tableau de programmation (on retourne en arrière, fin des années 1950). Ces tableaux étaient utilisés avec les premières machines comptable à cartes perforées. Ce tableau indiquait quelles opérations la machine devait effectuer. Quand on passait d'un programme pour le calcul des salaires à un programme de gestion des stocks ou de facturation, il fallait changer le tableau de programmation.



Les microdrives étaient des petits disques durs de la taille d'une carte de mémoire CF (compactflash) utilisée dans les appareils photo numériques haut de gamme. Les cartes de mémoire de cette époque avaient une capacité limitée (32MB était le maximum à cette époque). Un microdrive permettait une capacité 100× plus élevée. Tous les APN ne pouvaient pas utiliser ces cartes, qui avaient une taille un peu plus épaisse et tiraient un courant plus fort.



Deux mémoires à tores de ferrite. Chaque petit tore pouvait stocker 1 bit: la mémoire à gauche avait une capacité de 84 bit. L'avantage de la mémoire, c'est que les données pouvaient être stockées sur un emplacement plus petit. La mémoire vive nécessitait deux composants actif pour stocker un bit (à cette époque deux triodes). L'avantage en gain de taille augmente avec le nombre de bits qui peut être stocké, car l'électronique pour accéder aux tores est pratiquement la même, que la mémoire fasse 1000 ou 10.000 bits.

Très interessant: comment fonctionne une mémoire à tores de ferrite.

A l'arrière plan un catalogue Tandy, un fournisseur de composants, d'appareils hifi et de micro ordinateurs bien connu dans les années 1980. Pour actuellement acheter des composants, il faut aller sur un site comme Farnell, RS,... car ces magasins spécialisés genre Tandy ont trop peu de ventes pour être rentables.



Les mémoires à tores de ferrite ont été utilisés jusque dans les années 1970 pour les vols Apollo à cause de leur très grande fiabilité. Les tores gardent leur magnétisation en cas de coupure de courant, ce qui était très important pour cette application.



Le Game Boy était une console de jeux portable, basée sur une version adaptée processeur 8080, lancée en 1990 (le processeur 8080 date du tout début des années 1980).

Un des accessoires du Game Boy est une caméra qui peut prendre des photos d'une résolution monstrueuse de 128X112 pixels en 4 tons de gris. Un autre accessoire est une petite imprimante qui permet d'imprimer le contenu de l'écran de certains jeux... ou la photo qu'on vient de prendre.

Têtes d'impression "boule" des machines Selectric d'IBM. Les têtes d'impression ont 88 caractères et il y a des boules pour un échappement de 10 ou 12 pitch (caractères par pouce). La machine à écrire Selectric à mémoire pouvait imprimer 14 caractères par seconde.



Les machines à tape loop (mémoire à bande intégrée) ont une mémoire de 50 pistes de 4000 caractères. On sélectionne une piste et on la lit en mémoire, une opération qui dure environ 15 secondes. Il y avait également une version 100 pistes, avec un petit bouton au centre "A" ou "B". En démontant une petite vis sur le bouton rotatif on pouvait accéder à la piste 0 qui contenait des textes de test (mouvement maximal de la tête, test space-backspace, test majuscules-minuscules) qui mettent la mécanique à rude épreuve.



Les machines à cartes magnétiques ont un système d'enregistrement des cartes aussi grand qu'une armoire, mais le fonctionnement était comparable aux machines à tape loop. Les cartes magnétiques enregistrées sur une machine Selectric normale pouvaient être lues sur une composeuse, permettant ainsi d'introduire les textes sur une machine un peu moins chère.

La carte magnétique est normalement lue en une fois, mais certaines machines à écrire Selectric n'avaient pas de mémoire. La console de lecture pouvait ainsi lire ou écrire un caractère à la fois si elle était couplée à une telle machine à écrire.

Les Magnetic Card Composer sont des machines utilisées dans les ateliers d'imprimerie, où elles permettent de fournir un texte justifié, prêt à être flashé pour produire les plaques offset. C'était la seule alternative (relativement) bon marché pour produire des textes de qualité professionelle.



Chariot d'une machine Selectric à ruban correcteur. Il y avait plusieurs types de ruban d'écriture, les rubans de type carbone qui donnaient la meilleure impression, mais tout le carbone était envoyé sur le papier et le ruban se déplace relativement vite puisqu'on ne peut pas faire plusieurs frappes au même endroit du ruban. Les lettres peuvent être effacées par un ruban spécifique qui "arrache" le carbone du papier. La correction ne laisse ainsi pratiquement pas de trace. Le ruban correcteur "lift-off" est jaune. Si vous n'avez plus de ruban correcteur, un bout de papier collant de type Scotch fait aussi bien l'affaire et est moins cher.

Il y a également un ruban encreur de type T-III en tissus qui se déplace plus lentement lors de la frappe. L'effacement se fait ici par un autre type de ruban correcteur qui imprime une couche d'encre blanche. Ce système ne peut évidemment être utilisé qu'avec du papier blanc. Selon le type de ruban encreur utilisé, il fallait utiliser un ruban correcteur adapté (bleu pour le T-III)

Vous n'allez pas encore trouver la machine IBM Selectric à tape loop (MT/ST: Magnetic Tape Selectric Typewriter) au musée, elle est encore chez moi, mais je vais l'offrir au musée quand je passe par Wavre.

Un musée de l'informatique se trouve également à Namur: le Numerical Artefacts Museum.

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