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Par quoi commencer quand on fait un reportage sur un musée avec tellement de choses, toutes plus interessantes les unes que les autres. Ah, ben j'ai trouvé quelque chose en photographiant un bout de film. Je ne sais pas quel format c'est, il y a des perforations des deux cotés, donc peut être du 35mm (bien que le thème n'est que très rarement enregistré en 35mm). A regarder le type de perforation, ça doit être du 16mm (une perforation par photogramme). Je parie que Pascal ne sait même pas ce qui était enregistré sur le bout de film dans la caméra...
Tout juste à coté du bout de film que j'ai photographié, un appareil de projection avec une optique supplémentaire pour films anamorphiques (cinemascope). Le cinémascope donne des effets particuliers, recherchés ou nom, comme le bokeh ovale, les distorsions dans les coins et le panoramique bizarroïde. En tout cas, certains films sont reconnus pour leurs effets anamorphiques. Le technicolor est un procédé couleur particulier qui utilise plusieurs films exposés à partir de filtres (séparations). Les films développés sont ensuite utilisés pour imprimer un film vierge non sensibilisé. Ce procédé donne des couleurs qui ne se perdent pas avec le temps car on utilise des colorants comme en imprimerie. Plus tard on a tourné les films avec des caméras normales, mais la réalisation de copies pour les salles de cinéma se fait en technicolor. Les vraies caméras technicolor étaient fort complexes et devaient être louées chez technicolor. Le procédé technicolor est décrit plus en détail sur cette page. Notez que le film à droite n'a pas été réalisé en technicolor...
Le film n'est pas entrainé en continu, mais par saccades, et la mécanique produit un fort bruit (caméra et projecteur).
Le son optique est souvent de moins bonne qualité que le son magnétique, mais le procédé est plus simple. Le son n'est pas enregistré au même endroit que les images (le film se déplace ici par saccades), mais 19 images en avance. Le film avec piste sonore ne peut ainsi plus être monté. C'est pour cela qu'on préfère enregistrer l'image et le son sur des supports séparés.
A droite on voit "la valise", contenant un disque dur spécial avec le film numérique pour projection dans la salle de cinéma. Le film ne peut être projecté qu'un certain nombre de fois sur un projecteur donné.
La piste sonore séparée a beaucoup d'avantages: on dispose de plus de pistes (effets spéciaux et plusieurs langues). Le film est recouvert d'une couche magnétique sur toute sa surface. L'entrainement est à vitesse constante, ce qui use moins le film.
Pour les caméras plus profesionnelles en 16mm un temps d'enregistrement de 4 minutes est trop court et ces cameras ont deux emplacements pour les bobines de film.
La cassette contient 2'30" de film 8mm muet. Lors du rebobinage dans la visioneuse spéciale, une ampoule est automatiquement brisée, elle libère le produit de développement. Le système de développement par transfert de pigments (le principe normalement utilisé pour les photos polaroid) ne peut pas être utilisé ici. On utilise la synthèse additive, comme avec les plaques Autochrome Lumière.
On parle ici des "applications professionnelles", mais je crois que le film a surtout été utilisé pour les enregistrements du type que vous pouvez voir en haut à droite.
Le polavision est expliqué plus en détail ici. Mais ce format avait de nombreux inconvénients et nous sommes en 1977 avec l'arrivée des permiers magnétoscopes. Un système basé sur le même principe et qui aura un peu plus de succèes est le polachrome en 24X36. |
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