Le musée de la butte de Waterloo retrace non seulement la bataille de Waterloo (qui ne s'est pas déroulée à Waterloo) mais explique également comment on en est arrivé là.
Image à droite: la butte de Waterloo quand vous arrivez sur le site. La rotonde contient le panorama de la bataille de Waterloo (la visite de la rotonde du panorama fait partie de la visite du musée).
La France devient une république et se met à dos tous les autres pays européens, qui étaient des monarchies.
"Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits" C'est une phrase de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen qui passe mal autrès des monarchies plus ou moins divines.
Les autres pays sont des royaumes héréditaires (et parfois un peu consanguins). Mais on s'entend assez bien. Les rois et les reines, c'est une grande famille.
Entretemps Napoléon s'est fait couronner empereur. Il envahit notre beau pays, transforme la principauté de Liège et les duchés en départements français. A cause du blocus il y a famine chez nous. Les taxes sont augmentées, la conscription est impopulaire et tout va pour le pire dans le plus mauvais des mondes. Le peuple n'est pas content et les soulèvements populaires sont encouragés par les royaumes aux alentours.
Avec la première abdication de Napoléon le nouveau royaume des Belgiques se forme en 1814 (Koninkrijk der Nederlanden). Mais certains progrès sont maintenus: le code Napoléon, l'abolition des droits seigneuraux et la centralisation de l'administration.
La France connait la restauration et la remise sur le trone d'un Bourbon. Ce n'est plus la monarchie absolue et divine, mais une monarchie presque parlementaire qui plait à tout le monde et à personne.
Mais Napoléon pas content d'être débarqué comme un sac de moules avariées sur un îlot retourne en France. C'est la campagne des cents jours qui se termine par une nouvelle défaite de Napoléon, à nouveau débarqué sur une ile.
Les guerres de cette époque se déroulent sur une surface réduite, pour pouvoir concentrer les forces et vaincre l'ennemi par sa supériorité numérique. Le champ de bataille de Waterloo fait par exemple moins d'un kilomètre de long. Toutes les forces en présence se donnent rendez-vous pour en découdre.
Une petite carte de la région. Napoléon aurait pu vaincre les forces de la Belle Alliance (tout le monde contre les français), mais il est arrivé avec des troupes fatiguées du long trajet. Les troupes alliées sont déjà sur place et s'installent sur les crêtes. C'est bizarre de parler d'alliés quand on parle d'allemands, de prussiens et de russes, tandis que les français, qui nous ont donné la révolution et la démocratie sont qualifiés d'ennemis.
Une vue du champ de bataille. Ce tableau immense de 360° se trouve dans la rotonde (vous pouvez y accéder avec la visite du musée).
La situation de la région avant la bataille, avec la route de Napoléon depuis son îlot jusqu'à Paris. Tous les pays se sont alliés contre la France.
La situation sur le champ de bataille, les français avaient une supériorité numérique contre les forces anglaises, belges et hollandaises d'un coté et contre les forces prussiènnes de l'autre coté, mais pas contre les deux forces regroupées.
La morne plaine... le terrain était boueux après de fortes pluies, ce qui a desavantagé les français qui attaquaient les alliés.
Nous avons ensuite encore une vue de la morne plaine à partir du monticule. La butte du lion a été érigée en 1826 pour éterniser la gloire nationale des Pays Bas et de la Belgique à la demande du Roi Guillaume Ier. La butte marque l'emplacement où Guillaune II aurait été blessé pendant la bataille.
La butte du lion est le second site touristique de Belgique (après la ville de Bruges) et on voit des touristes qui viennent de partout (beaucoup d'anglais évidemment, mais aussi des chinois ou des japonnais).
Wellington dira après la bataille "Believe me, nothing except a battle lost can be half so melancholy as a battle won". La bataille ne fait que des vaincus, et les vainqueurs d'aujourd'hui seront les vaincus de demain. Wellington fera un compte-rendu de la bataille dans son QG de Waterloo, et donna ainsi le nom de la ville à la bataille.
Le lion montre ses crocs avec sa face tournée vers la France. L'ennemi, c'est la France, c'est sûr! La patte du lion posée sur un boulet de canon symbolise la paix retrouvée en Europe. La seule inscription est la date en caractères latin: 18 juin 1815 XVIII JUNI MDCCCXV.
Et quelques années plus tard, c'est l'indépendance de la Belgique. Les français aident la Belgique à repousser les néerlandais hors du pays et en profitent pour démolir la queue du lion (le lion étant trop lourd pour le balancer de son monticule). Les autres pays ne se mèlent pas trop et quelques mois plus tard la Belgique est indépendante.
Encore une vue du monticule et de son lion, la photo est prise entre la champ de bataille et la ferme d'Hougoumont, qui était le quartier général des forces anglaises. Les français ont tenté plusieurs fois de pénétrer dans la ferme, mais ont été refoulés à chaque fois. Cette ferme fait actuellement partie du musée et peut être visitée. Il y a même un petit bus qui circule de la butte à la ferme.
Plaque commémorative qui se trouve à l'intérieur de la ferme. Malgré le bus qui fait la navette il n'y avait pas tellement de visiteurs.
On parle du musée de la butte du lion sur la seconde page. Le musée se trouve en fait au sous-sol et continue jusqu'à la rotonde du panorama.
De là il est possible de gravir la butte.
Lors de ma visite il y avait une exposition temporaire sur la légende de Napoléon en briques Légo. Il y a un supplément de 12€ à payer pour pouvoir visiter cette partie.
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