La radiodiffusion belge après la guerre
La radio est une invention miraculeuse, aussi bien avant qu'après la seconde guerre mondiale. Lisez ici la page consacrée à la radiodiffusion avant la seconde guerre mondiale.
Les communications avec le Congo belge sont devenues très importantes. Le minérai d'uranium extrait des mines du Katanga a permi de réaliser les premières bombes atomiques et la Belgique veut garder cette place importante dans le monde. C'est pour (tenter de) jouer dans la cour des grands que la Belgique investit massivement dans les Forces Belges en Allemagne.
Une manière de communiquer avec la colonie, c'est l'envoi de disques. Pas des disques de variétés, mais des enregistrements de la famille: les enfants qui chantent; le chien qui aboie,... Les tourne disques étaient déjà très courants dans les familles aisées (les autres n'avaient qu'à envoyer une carte postale).
L'appareil ci dessus à gauche est un appareil très professionnel avec un microscope pour controler l'espacement des spires. Il y a également un bras de lecture pour controler l'enregistrement.
Mais les particuliers pouvaient également réaliser leurs propres enregistrements. Cela semble un appareil particulièrement cher et il est clair que cet appareil aura moins de succès que l'enregistreur à fil qui sera beaucoup utilisé en Wallonie.
Ces appareils disparaitront pratiquement du jour au lendemain avec le lancement de la Compact Cassette, une invention belge. Le développement a eu lieu chez Philips à Hasselt. Quelle période glorieuse pour la Belgique! Hasselt sera à nouveau à l'honneur lors du lancement du Compact Disc.
Mais la cassette n'est pas adaptée au studio d'enregistrement, la qualité sonore n'est pas suffisante. La vitesse de défilement plus importante des enregistreurs à bande font que le rapport signal/bruit est bien meilleur. Les émissions en FM stéréo apparaissent à partir des annéers 1980.
Cet enregistreur à bande ouvert pour entretien pouvait déjà enregistrer en stéréo, mais utilise encore des tubes. C'est clair que la technologie des transistors n'est pas encore suffisamment au point pour être utilisée dans des appareils professionnels.
Le Nagra est l'enregistreur du reporter, c'était en fait la référence absolue et tout le monde du métier savait ce qu'était un Nagra. Même les reporteurs de la presse écrite faisaient leurs reportages et interviews avec un Nagra, pas un vulgaire appareil à cassettes.
Qu'est ce qu'on trouve encore dans un studio d'enregistrement? Une table de mixage pour mélanger les différents signaux: les personnes au studio, le reporter en déplacement, un peu de musique, un jingle et de la publicité.
Cette table a un display avec VU-mètre à plasma (en fait de minuscules lampes néon haute intensité). La table de mixage permet de mélanger différentes sources pour arriver à un enregistrement qui sera envoyé à l'antenne.
Un enregistrement au studio se fait souvent sur un appareil multi-pistes (souvent 24 pistes) pour pouvoir mixer les différents sons à son aise en différé. Lors d'un enregistrement d'un orchestre il faut pouvoir placer correctement chaque instrument dans l'ensemble (position gauche-droite et intensité). Si cela ne réussit pas au premier coup, aucun problème, on dispose toujours de l'enregistrement multi-piste d'origine.
Certains enregistreurs permettent d'ajouter des canaux à un enregistrement existant, par exemple parce que le chanteur n'est pas présent. Ces enregistreurs utilisent la même tête pour la lecture et l'enregistrement pour éviter les retards. Les entrefers de toutes les têtes se trouvent l'un sous l'autre.
Jusqu'à présent on a parlé du montage linéaire: les morceaux se trouvent l'un après l'autre et il faut faire défiler la bande dans un sens ou dans l'autre pour retrouver les différents morceaux qui sont reproduits et enregistrés sur une seconde bande magnétique. Au lieu d'enregistrer les morceaux choisis sur une seconde bande on peut également couper les morceaux et les coller dans l'ordre voulu. Le montage des fragments audio est moins connu que le montage des films, mais les deux opérations sont toutes aussi importantes.
Nous sommes à la frontière de l'analogique et du numérique. On enregistre pour la première fois sur disque dur (fichiers numérisés). Ce n'est qu'un balbutiement, si on peut dire: les disques durs se trouvent dans une armoire séparée, haute de deux mètres et permettant 4 heures d'enregistrement. La table n'est utilisée que pour le montage, après on enregistre tout sur bande magnétique et on vide les disques durs pour le travail suivant.
Cette page se termine avec un appareil terrible, la machine à jingles, l'horreur absolue. L'appareil fonctionne avec des cassettes avec une bande san fin de 2.5 minutes. Le message se termine par un bip enregistré sur une troisième piste, qui permet de faire démarrer l'appareil suivant. Si tu as 10 machines au studio, tu peux gaver l'auditeur de 25 minutes de messages publicitaires.
Mais nous continuons la visite du musée...
après cette courte publicité: le musée même.
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