Musée de la radio à Louvain
Omroepmuseum Leuven - het radiohuis
Omroep
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La radiodiffusion belge pendant l'interbellum

Le musée de la radiodiffusion (radiohuis) est situé au centre de Louvain, à 100m de la grand-plage. La ville historique n'est pas destinée aux voitures et il est probablement plus interessant de venir en train (la gare est toute proche). Ce cera probablement moins cher qu'une place de parking dans une des tours de parking. Il n'est d'ailleurs pas possible d'entrer dans un parking avec un SUV, les passages sont trop étroits et il est impossible de faire demi-tour.

On avait déjà les transmissions en morse avant la radio. Il était très important de pouvoir communiquer rapidement avec le Congo belge. Il y a plus d'information sur la page des Service Radio Maritimes de l'armée belge. Les installations étaient utilisées pour communiquer avec le Congo et l'Amérique, mais également avec les navires. Maintenant les installations sont principalement utilisées pour les communications chiffrées avec les corps d'armée.

La radio n'est donc pas apparue d'un coup de baguette magique: il y avait déjà de nombreux amateurs qui avaient construit des récepteurs pour recevoir le morse. Mais transmettre et recevoir la voix humaine, c'était quand même une prouesse d'un autre calibre! Il y a une page plus complète sur l'historique de la radio ici.



Un récepteur élémentaire se compose d'un long fil d'antenne, d'une bonne mise à la terre, d'un circuit accordé, d'une diode et d'un écouteur très sensible. C'est suffisant pour recevoir les émetteurs les plus puissants en ondes moyennes. Mais à cause de l'amortissement de l'écouteur le récepteur n'est pas sélectif et on reçoit plusieurs programmes à la fois.



La solution est d'ajouter une lampe amplificatrice, à l'époque c'était une triode. La triode amplifie le signal d'antenne mais renvoie une partie du signal en sortie vers la bobine d'antenne. Le couplage rend le récepteur plus sensible et plus sélectif. Le taux de couplage peut être modifié en placant la seconde bobine (marquée 75) plus ou moins près de la bobine d'antenne (200). Si le couplage était trop fort le récepteur se transforme en oscillateur. La détection du signal audio se fait par une diode (un cristal de galène).

Les éléments sont placés horizontalement dans les premières diodes. Il s'agit de triodes à chauffage direct (le filament est la cathode). Le filament doit chauffer assez fort car les cathodes à oxide de barium n'existaient pas encore.

La grille est une spirale placée autour du filament et l'anode est un cylindre. Ces premiers tubes avaient un taux d'amplification très faible. Le vide d'air n'était pas parfait: en laissant une très petite quantité d'air dans l'ampoule on pouvait un peu augmenter le gain. On s'est rendu compte déjà avant la seconde guerre mondiale que les tubes avec un vide poussé étaient plus fiables, mais le getter n'était pas encore inventé. Les tubes n'ont donc pas de couche argentée qui apparait quand on flashe le getter au moment de faire le vide dans le tube.



C'est bien d'émettre, mais il serait aussi interessant d'enregistrer des programmes pour pouvoir les diffuser plus tard. Les anglais avaient le Blatterphone, un enregistreur qui était bien utile pour les rediffusions en ondes courtes. C'était un appareil très lourd, mais qui donnait un résultat un peu meilleur que l'enregistreur à fil.

Les anglais avaient besoin d'un système d'enregistrement pour pouvoir rediffuser les programmes sur les différentes fréquences pour atteindre pratiquement tout le monde. Chaque bande de fréquences a une propagation différente qui dépend de l'heure de la journée.



Une autre alternative au magnétophone, c'est d'enregistrer les programmes sur disque. On utilisait de la cire pour les enregistrements peu importants qui ne devaient être utilisés qu'une fois ou deux. Mais la cire était bon marché: après on chauffe la cire et on égalise la surface et on a à nouveau un disque vierge. Pour les enregistrements qui doivent être préservés on utilise de la laque cellulosique (acétate de cellulose) sur un disque en aluminium.



On a utilisé des disques 78 tours jusqu'à la seconde guerre mondiale (et quelques disques 16 tours pour la parole et quelques 33 tours plus grands qu'actuellement pour certains concerts). Pour ces disques pressés en grande série on utilise de la gomme-laque (shellac).



La gravure produit des fragments et un aspirateur avec une bouche au dessus de l'aiguille aspire toutes les particules libérées par la gravure. Les disques étaient gravés de l'extérieur vers l'intérieur pour les enregistrements au studio et de l'intérieur vers l'extérieur pour les enregistrements sur appareils mobiles.

Les CD sont enregistrés du centre vers l'extérieur (le point de départ est ainsi fixe pour tous les disques) avec une vitesse lineaire constante et une vitesse angulaire qui diminue au fil de l'enregistrement. Les disques durs sont eux remplis de l'extérieur vers l'intérieur, ce qui permet un accès plus rapide aux fichiers les plus importants (répertoires et fichiers du système) car les plateaux tournent à vitesse constante et il y a plus de blocs de données sur les pistes extérieures.



On a continué à enregistrer sur disque après la guerre, car c'était un support qui résistait bien à l'emprise du temps. L'INR (l'ancètre de la RTBF) avait entretemps suffisamment d'apparels qui ont été adaptés à la vitesse de 33 tours. La "la cérémonie d'abdication de SM Léopold III" (16 juillet 1951) est disponible sur disque et peut être écoutée au musée.



Mais la technique avance rapidement et les premiers magnétophones à bande font elur apparition. Plus faciles à utiliser et une meilleure qualité sonore. Que demander de plus? Telefunken avait déjà fait des recherches avant la seconde guerre mondiale et avait construit des appareils si performants que les alliés ne pouvaient pas savoir s'il s'agissait d'une radiodiffusion en direct ou enregistrée.



La qualité des enregistrements allemands était rendue possible par l'effacement par courant alternatif et grace au bias, la prémagnétisation par un signal haute fréquence.

Le "paquebot", le batiment typique place Eugène Flagey a été utilisé à partir de 1938. C'était un des premiers batiments de radiuodiffusion avec la Grande Bretagne et l'Allemagne. Le batiment est entretemps classé et est utilisé pour des concerts et des enregistrements, mais n'appartioent plus à la RTBF/VRT.



Le "Studio 38" est une reconstruction d'un studio de radiodiffusion de l'entre deux guerres. Qu'avons nous dans ce studio? Une table de mixage avec appareils téléphoniques pour permettre aux reporters d'envoyer directement leur reportage à l'antenne.



Cette installation ne se trouve pas dans le studio, mais à l'étage où les appareils sont restaurés. Il n'y a pas d'amplificateurs dans la table de mixage, ils sont placés dans une armoire esterne. L'armoire est modulaire et on peut retirer un amplificateur pour son entretien. Un des amplificateurs du signal microphonique se trouve au milieu de l'image. Les tubes préamplificateurs ont généralement un capuchon en cuivre pour bloquer les parasites.

A gauche le meuble d'écoute qui était placé chez le producteur de l'émission. Un cadran téléphonique permettait de sélectionner la source à écouter. L'amplificateur fournissait une puissance de 7W, énorme pour l'époque!



Un microphone dynamique et à ruban. les deux microphones de studio fonctionnent selon le même principe: un bobinage est suspendu dans un champ magnétique. Les sons font vibrer le bobinage qui développe un faible signal (quelques millivolts). Le microphone à ruban a sa bobine sous forme d'un ruban en forme d'accordéon. C'est un microphone particulièrement bien adapté pour l'enregistrement en studio. Le son est agréable et très bien défini.



La guerre n'est pas encore terminée que déjà on fait des plans pour la radiodiffusion de l'après guerre. La même fébrilité est présente pour les communications avec notre colonie (voir la page sur le Service Radio Maritime).

La partie consacrée à la radiodiffusion après la seconde guerre mondiale se trouve sur la page suivante.

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