Historique de l'informatique
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P: Dis chérie, on va où demain? M: A la cascade de Coo? P: Non, j'ai déjà assez vu d'eau cette semaine B: A Plopsaland! P+M en chœur: Encore?!? M: C'est trop loin! P: C'est trop cher! Allons plutôt à Namur! M: A Naamuur? P: Oui, au NAM! M: Bon sang, mais c'est bien sûr! Allons au numerical artefacts museum! B: Le musée de l'informatique pionnière! C: Waf! Waf! Waf!
Le lendemain, aux portes du musée:
Il y a peu de chance que le Numerical Artefacts Museum soit cité dans une discussion. Et poutant, il mérite d'être mieux connu! Tout d'abord, j'adoôore qu'une salle de sport soit transformée en musée. Malheureusement, comme tous les musées, après que les salaires, émoluments, bakchich, jetons de présence des politiciens de tous bords aient été payés, il ne reste pratiquement plus rien dans les caisses de la région wallonne (oh, vous savez, c'est la même chose en Flandre) Comme pratiquement tous les musées, le musée doit subsister grâce aux bénévoles, aux personnes qui ont offert du matériel, qui ont décoré la salle, qui ont réalisé de nombreux panneaux informatifs, qui... eh bien oui, il n'y a personne pour répondre aux messages.
Plus un musée est interessant, et moins il reçoit de subsides, c'est toujours comme cà! Un musée de la bouffe aurait de nombreux visiteurs, beaucoup de plaques commémoratives "C'est en 1845 que Philippe Monpiston a placé la première pièrre de ce grand musée consacré à la bouffe wallonne,...", "Un grand investissement a été réalisé par Paul Magnétique pour ajouter une nouvelle aile au musée dont on ne compte plus les visiteurs", "Elia Di Frutto vient de placer la première pierre de ce musée consacré aux chemins de fer, musée qui sera terminé avant la gare"...", et bla-bla-bla, et bla-bla-bla. Un musée semblable devrait être réalisé dans le Nord de la France à Lillers (il ont déjà des collections), mais rien ne bouge depuis plus de 10 ans: manque d'intérêt, manque d'initiative, manque de fric? Mais venons-en au musée, maintenant, qui contient de nombreux appareils uniques. Dans les années 1980, ajouter un disque dur à son ordinateur coûtait autant qu'une voiture (3500USD, soit 175.000 francs belges de l'époque, le prix d'une luxueuse voiture neuve, pour un disque dur externe de 5MB, le Apple Profile). Déjà à cette époque Apple facturait trois fois le prix normal, le disque dur était en fait un vulgaire Seagate ST-506 dans un boitier externe et équipé d'une alimentation indépendante. Le musée est situé en bord de ville et il y a un parking juste devant le batiment, un ancien hall de sports reconverti. Continuez la route jusqu'au fond, c'est bien affiché à l'entrée. Il y a des grillages partout, c'est un peu étrange quand tu viens de Flandre, mais ici c'est parait-il normal. Le musée recèle de nombreux appareils uniques qui ont couté une fortune et qui maintenant valent probablement encore plus cher. C'est comme si le musée contenait une dixaine de chef-d'œvres de Rembrandt. Maintenant on peut comprendre la présence du grillage. L'acceuil est chaleureux (pas étonnant quand tu es le seul visiteur) et la visite vaut vraiment le détour (peut être pas si tu n'es interessé que par le foot). Une partie des collections se trouve dans des conteneurs (qui sont probablement fermés et cadenassés la nuit car ils contiennent des pièces uniques). Le musée est trop petit pour les nombreuses collections disponibles et une partie du matériel est entreposée dans les conteneurs non accessibles au public. Dans l'entrée, on voit une nouvelle application des cartes mères: l'art dé-figuratif (ou défi-guratif si vous faites de la politique à Bruxelles). La photo 18 est le musée vu du pont au dessus de la ligne de chemin de fer. On ne peut pas le louper, même si on a passé toute sa vie derrière un terminal VT100. Malheureusement le musée est fermé quand les personnes ont du temps de libre: le samedi et le dimanche. C'est la première chose à faire si vous voulez un musée qui soit visité. J'ai visité le musée dès qu'il a été ouvert, puis plus tard, en 2021. Le coin a bien changé: c'etait de la verdure, maintenant ce sont tous des batiments aux alentours. Le musée n'a pratiquement pas changé, on retrouve les mêmes pièces. La crise du covid n'a pas amélioré la situation: pourquoi améliorer le musée si on n'a pas de visiteurs? Code HollerithLe code Hollerith était le code utilisé pour encoder les cartes perforées. Une carte perforée pouvait encoder 80 caractères, soit environ une ligne de texte d'une page. Le code était prévu pour les chiffres (une perforation de 0 à 9) et pour les lettres majuscules (deux perforations: une perforation dans la rangée 0, 11 ou 12 et une autre perforation numérique).Puis on a ajouté des codes spéciaux qui utilisent 3 perforations: une perforation dans la rangée 8, une perforation dans la rangée 3 ou 4, et puis une dernière perforation.
Voici quelques codes:
Les ordinateurs utilisaient à cette époque le code EBCDIC, basé sur les perforations. Ce code ne permettait pas un tri simple (il y avait des caractères spéciaux entre certaines lettres). On est passé au code ASCII (qui est encore utilisé actuellement) dès que les ordinateurs sont passés à d'autres moyens d'entrée et de stockage des données. Le code EBCDIC pouvait difficilement être transformé en ASCII et inversément, chaque code disposant de caractères et de fonctions différents (devrais-je écrire maintenant "différent.e.s"?). En EBCDIC il y avait par exemple un code pour faire allumer une lampe sur le clavier de l'opérateur. |
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