Compteur horaire
Compteur horaire électrochimique
Coulombmètre
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Un compteur horaire électrochimique
en provenance d'un tourne disques de studio


Indachron (compteur électrochimique)
de la firme américaine Curtis


Compteur horaire sous la forme d'un fusible
qui peut facilement être remplacé lors de l'entretien
(ou remis à zéro par le particulier)


Compteur visible dans un appareil

Ceux qui ont réparé certains appareils de mesures calibrés ont peut être rencontré un composant étrange qui ressemble à un fusible. Il ne s'agit pas d'un fusible, mais d'un compteur horaire basé sur le déplacement d'ions sous l'influence d'un courant électrique. Cet appareil est connu sous plusieurs noms: oramètre électrochimique, indachron,... L'oramètre est l'indicateur d'heures de fonctionnement classique avec minuterie mécanique ou électronique, tandis que l'indachron est une marque déposée de la firme Curtis.

Ce composant indique le nombre d'heures qu'un appareil à fonctionné. Le compteur horaire se retrouve sur les appareils qui ont besoin d'un entretien régulier (magnétoscopes de studio, caméras professionelles,...) ou qui doivent régulièrement être calibrés (étalons de mesure). On le trouve également sur certains tournes disques haut de gamme pour indiquer quand il faut remplacer l'aiguille. On risque en effet d'abîmer les disques si on continue à utiliser une aiguille usée. Les appareils modernes n'ont plus besoin d'un tel composant, pour eux il y a l'obsolescence programmée qui fait que l'appareil s'arrête automatiquement de fonctionner au bout de la période de garantie.

Le compteur horaire n'empèche pas l'appareil de fonctionner, c'est simplement une indication visible qu'un entretien est nécessaire. Il n'est pas possible de mesurer électroniquement que l'indicateur est en fin de course. Le compteur est basé sur un processus de déplacement des ions métalliques d'une électrode à l'autre par le courant électrique (une sorte de galvanoplastie). Les deux électrodes sont en mercure et sont séparées par une goutte d'électrolyte (un sel soluble du mercure). Il y a souvent une petit bloc coloré qui flotte dans l'électrolyte pour rendre l'indication plus visible. La durée de vie d'un tel composant est pratiquement infinie tant qu'il n'est pas utilisé (et puis on peut le remettre à zéro si on s'y prend à temps).

Certains compteurs électrochimiques sont conçus pour fonctionner directement sous du 5V (Indachron), d'autres doivent recevoir un courant calibré (ce sont généralement les compteurs sous forme de fusibles). La valeur du courant est très faible, de l'ordre de 1µA. Ces compteurs sont conçus pour 1000 à 10.000 heures de fonctionnement.

Les ions métalliques (mercure) se déplacent du positif vers le négatif et entrainent donc une réduction de la taille de l'anode et un agrandissement de la cathode. L'indicateur dans l'électrolyte se déplace donc du négatif (cathode) vers le positif (anode). C'est un peu comme le fonctionnement de certains accus où un composant chimique se déplace d'une électrode à l'autre. En comparaison d'une pile la composition des deux électrodes est identique et il n'y a pas de différence de potentiel qui apparait.

Le mercure est attaqué du coté orange (anode) et les ions se redéposent du coté cyan (cathode).

Les compteurs peuvent être remis à zéro en faisant passer un courant inverse de 100µA (c'est environ le maximum pour éviter la destruction du compteur) pendant 10 heures s'il s'agit d'un compteur mille heures. Cette opération peut être effectuée de nombreuses fois, tant que l'indication n'a pas atteint l'extrèmité du tube en verre. Une fois qu'il n'y a plus de mercure d'un coté, il n'est plus possible de remettre le compteur à zéro. Au fil des cycles de fonctionnement il peut y avoir du mercure qui se fixe sur le verre et qui le rend opaque et empèche le fonctionnement normal du compteur.

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