Voici la liste des amplificateurs que j'ai réalisé. Cliquez sur une des images pour aller à la page correspondante. |
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J'ai fabriqué des dixaines d'amplificateurs à lampes et aucun amplificateur à transistors. Et pourtant un amplificateur à transistors est plus simple, moins dangereux, moins cher,... Mais tous mes amplificateurs à lampes, du plus petit au plus puissant donnaient un son agréable, bien équilibré. Il s'agit aussi bien d'amplificateurs single ended que push pull classique (et même un circlotron). Dans la plupart des cas, il ne fallait même pas de circuit de compensation (le petit condensateur qu'on met entre la masse et l'anode de la triode préamplificatrice). J'ai un ampli à lampes dans le salon, un ampli à lampes pour mon ordinateur, un ampli à lampes dans la cuisine et un ampli à lampes dans la chambre.
Des amplificateurs à transistors, j'en ai essayé beaucoup, mais aucun ne m'a suffisamment plu que je continue à l'utiliser. Aucun circuit ne donne un son agréable sans contre réaction. Tous ont besoin d'un circuit de compensation en fréquence, et même avec ce circuit l'amplificateur se met parfois à osciller à fort signal ou quand la tension d'alimentation chute un peu. Finalement je duis utiliser plusieurs filtres pourt avoir un fonctionnement un peu correct.
Le signal de l'ampli était envoyé à un haut parleur à deux voies placé sous la télévision. La puissance était de 4W, mais le son était bien meilleur que celui de l'ampli d'origine. Il faut filtrer les aigues au dessus de 15kHz pour éviter le sifflement du transfo de déflection ligne. De toute façon, la bande passante du décodeur FM d'une télé est limité à moins de 15kHz. J'ai utilisé cet ampli pendant près de 20 ans. J'ai ensuite expérimenté avec d'autres circuits SRPP pour finalement arriver à un circuit qui utilise une polarisation par tension négative des tubes de puissance, ce qui permet de fixer le point de fonctionnement et éliminer les résistances cathodiques qui bouffent de la tension. Le lien est vers la page qui reprend tous les montages SRPP que j'ai réalisé.
La firme disposait déjà d'un petit ampli à lampes dans le boitier du haut parleur, je n'ai eu qu'à l'adapter à sa nouvelle fonction. La puissance était de 2W, mais c'était amplement suffisant pour la parole.
L'ampli fonctionnait très bien et fournissait une puissance de 10 à 12W avec seulement deux tubes en tout... Mais il était mono. A cette époque je n'avais pas beaucoup de sous et acheter un transfo de sortie push pull était hors de question. Tous les composants que j'avais, c'était de la récupération. La solution pour avoir la stéréo avec seulement un transformateur push pull? Un montage Simplex ou Stereoplex! Le circuit a été réalisé avec mon seul transfo push pull et un transfo single ended en provenance d'une radio à lampes. La puissance est passée de 12W à 2 × 2W. La puissance moindre peut être expliquée par le fait que les tubes doivent nécessairement travailler en classe A et qu'ils n'étaient pas utilisés au mieux de leurs possibilités, avec un courant anodique beaucoup trop faible. J'ai appris beaucoup en tentant d'augmenter la puissance disponible, mais quoi que je fasse, le son devenait horrible en stéréo dès que je dépassais les 2 × 2W.
L'ampli était réalisé avec des pièces de récupération: le transfo d'alimentation était un transfo d'isolation 230V/230V (qui me fournissait une tension redressée d'environ 300V). Le chauffage était assuré par une chaine à 300mA. J'avais deux transfos avec connection ultra-linéaire, mais je ne l'utilisait pas, car la puissance devenait beaucoup trop faible (les PL504/PL509 ne sont vraiment pas conçus pour un montage ultralinéaire).
L'ampli est passé par plusieurs phases de construction et d'interruptions, en hiver c'était bien sûr le chauffage qui primait. Le préamplificateur devait avoir une construction double mullard, symmétrique du début à la fin. J'avais besoin par canal de 2×EF86, 2×ECC81 et 2×EL509. J'avais fait réaliser un boitier en aluminium avec les trous pour les soquets des tubes. Cela semblait très professionel. Mais les tubes EF86 du préampli n'étaient probablement pas bons. Il y avait un souffle qui ne pouvait pas être éliminé et le premier étage était asymmétrique (un problème qui a pu être résolu par l'utilisation de deux résistances de cathode). Les tubes étaient peut être usés? C'était des tubes qui étaient très difficiles à trouver à l'époque. J'ai alors remplacé tout le premier étage par un montage double cascode (un seul tube double triode n'amplifiait pas assez). L'idée des doubles résistances de cathode a été maintenue, elle permettait de bien fixer le point de fonctionnement des cascodes. C'est le meilleur ampli que j'ai réalisé. Le montage totalement symmétrique permettait d'éliminer pratiquement toutes les distorsions. La puissance a été limitée à 30W par canal, je ne voulais pas avoir d'ennuis avec les voisins (j'en ai eu quand même, avec une vieille dame qui n'aimait pas ma sélection de Joe Satriani et Johann Sebastian Bach). Mais l'ampli avait un problème: le chassis était conçu pour quatres tubes par canal et une double triode était simplement montée en dessous du chassis. J'ai finalement achevé l'ampli selon le dernier schémà, donc un premier étage et un déphaseur cathodyne (ECC83), un étage de commande double (ECC81 ou ECC82, je ne m'en souviens plus) et un étage de puissance avec deux EL509. L'ampli avait un très bon son, mais je crois que la version précédente était encore meilleure. J'ai finalement vendu l'ampli, il y a maintenant 20 ans environ.
La sensibilité est de 1.25V et un préamplificateur est normalement nécessaire (mon circuit utilise un montage cascode pour avoir un gain plus élevé). La puissance a été limitée à 50W/canal. La qualité sonore est assez différente de celle d'une paire de PL504 dont je connais bien les caractéristiques. Le son est puissant et l'ampli a de la réserve, mais la puissance était limitée par le transformateur. Un filtre boucherot stabilise le fonctionnement de l'étage de puissance. Le transfo qui fournit la tension de chauffage des tubes de puissance (80V) produit également les tensions auxiliaires de -100V, +160V et +200V.
Le circuit est très simple quand on regarde le schéma. La caractéristique principale de l'ampli (en plus de l'utilisation de transistors) est la tension de g2 qui est très basse (80V) pour faire travailler les tétrodes dans la partie la plus linéaire de leur courbe.
L'explication complète du circuit se trouve sur la page 7a. Au bout d'un an de fonctionnement avec l'ancien ampli, j'avais certaines tétrodes qui étaient en fin de vie (tétrodes récupérées d'anciennes télévisions). Les tétrodes EL504 neuves ont toutes des caractéristiques identiques et ne doivent pas être pairées, mais pour pouvoir les utiliser j'ai du changer l'alimentation. La tension de g2, très importante pour ce type de tubes a été augmentée à 130V pour avoir une puissance plus élevée. C'est la seule tension qui est stabilisée, ce qui permet un fonctionnement de l'ampli sur une tension de réseau entre 180 et 250V avec pratiquement la même puissance de sortie. J'ai également un second amplificateur de ce type, mais qui utilise des tubes EL508. Les tensions d'alimentation sont de 200V pour g2, -21V pour g1 et 300V pour la tension anodique.
L'amplificateur a une caractéristique particulière pour éviter d'utiliser un transfo single ended (avec entrefer) qui est toujours un compromis: un transfo single ended est plus cher qu'un transfo pour ampli push pull et doit être plus lourd (plus de fer) pour éviter la saturation. Mais je ne vous en dis pas plus: lisez la page. |
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