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C'est un tube qui est encore disponible en grandes quantités car il était utilisé dans de nombreuses télévisions. Plus comme étage oscillateur/mélangeur VHF (de nouveaux tubes avaient de meilleures caractéristiques), mais comme amplificateur moyenne fréquence. On pourrait penser qu'un tube conçu comme mélangeur devrait avoir des caractéristiques particulièrement peu linéaires (le changement de fréquence est basé sur les caractéristiques non-linéaires du tube mélangeur), et pourtant ce n'est pas le cas.
Le tube PCF80 a même été utilisé comme étage de sortie vidéo, la où une amplitude de 100Vpp et une amplification linéaire est nécessaire. Le PCF80 a besoin d'une tension de chauffage de 9V et il existe également une version ECF80 sur 6.3V. La version américaine est 6BL8
La triode et la pentode peuvent laisser passer un courant de 10mA: dans l'étage VHF et MF on tente d'utiliser le courant le plus élevé possible pour améliorer le rapport signal/bruit.
C'est un tube qui n'a pas été utilisé comme étage de puissance audio: un courant anodique de 10mA continu et une dissipation maximale de 1.7W, c'est peu. Mais il est malgré tout possible de construire un petit ampli avec ce tube pour une puissance de 500mW single ended. La lampe EF80 encore moins puissante a été utilisée dans certaines radios bon marché.
La cathode a une forme alongée et non plus une forme ronde, ce qui permet de placer la grille de controle près de la cathode (pour avoir un controle plus fort des électrons) mais aussi à une distance identique pour que tous les électrons soient commandés simultanément, ce qui est important pour les applications haute fréquence.
La radiographie montre la disposition des électrodes, qui est également expliquée sur la page où la lampe est démontée.
La lampe ECF80 peut remplacer une triode-pentode 7199 difficile à trouver. La lampe 7199 était utilisée dans certains amplificateurs comme étage préampli et déphaseur cathodyne. Il suffit de modifier 3 branchements au soquet. Le Dynaco ST-70 était à l'époque l'amplificateur le plus vendu au monde. Si on utilise une lampe PCF80 il faut redresser et filtrer la tension de chauffage pour arriver (tout juste) à la tension de 9V.
- Déconstruction d'une PCF80
- L'analyse nous donne beaucoup d'informations, plus que ce qu'on trouve dans les datasheets, qui se limitent normalement aux applications pour lesquelles la lampe a été conçue. D'autres lampes (PCL805) qui fonctionnent très bien dans un circuit audio ne sont pas mentionnées pour ces applications, alors que la puissance disponible est plus élevée qu'avec le tube conçu spécifiquement pour des applications audio (PCL86).
- PCF80 comme préamplificateur et cathodyne
- L'application idéale pour cette lampe, c'est un étage préampli (pentode) suivi d'un déphaseur cathodyne (triode). La pentode a un gain en tension élevé et permet une contre réaction suffisante, même si on utilise des tubes de puissance peu sensibles. La triode a une pente élevée (gain en courant) et est bien à sa place comme déphaseur. Cette page montre différents schémas.
- PCF80 comme petit ampli audio
- On peut construire un petit ampli avec un PCF80. En single ended on obtient une puissance de 500mW dans 32Ω, ce qui est amplement suffisant pour un écouteur et même pour un petit haut parleur. On a un amplificateur stéréo complet avec deux lampes.
La triode du PCF80 a un facteur d'amplification en tension relativement faible (µ = 20) mais une forte amplification en courant (pente), ce qui rend la triode optimale pour une utilisation comme étage d'attaque pour étage de puissance. L'utilisation la plus courante est un montage cathodyne pour les amplis d'une puissance jusqu'à 50W.
La pentode est une vraie pentode (avec trois grilles) comme on peut le voir sur le démontage de la lampe. Les pentodes préamplificatrices sont presque toujours des vraies pentodes car le rendement plus faible d'une pentode comparé à celui d'une tétrode à faisceaux dirigés ne joue pas.
La pentode a un gain en tension plus élevé qu'une triode et est utilisée quand un facteur d'amplification élevé est nécessaire, parce que l'ampli utilise une forte contre réaction ou parce que l'étage de puissance est peu sensible.
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