Le format compactron est comparable à notre format magnoval, mais utilise un soquet avec 12 broches. La lampe 6LU8 est une triode-tétrode à faisceaux dirigés conçue comme amplificateur audio. |
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Voici la liste des compactrons, ce sont des tubes qui ont été conçus dans les années 1960 quand les premiers transistors faisaient leur apparition. Les lampes étaient à cette époque plus fiables que les transistors, et surtout moins chères (les machines étaient amorties depuis de nombreuses années).
Ce tube correspond à une demi triode EC(C)83 et un EL84 dans une seule ampoule, c'est un peu l'équivalent de notre ECL86. Si la plupart des compactrons sont destinés à des fonctions diverses (amplificateurs moyenne et basse fréquence, déflection, matrice couleur,...) ce tube a spécifiquement été conçu pour des applications audio.
Le tube peut fournir une puissance de 4.2W avec d = 10% (Ua Ug2 = 250V, Ia = 35mA). Un taux de distorsion de 10% était courant dans les amplificateurs des années 1950, mais c'e'st beaucoup dans les années 1960.
Ce qui me dérange, c'est que la tension de polarisation des tubes de puissance est obtenue par des diodes zener. Ces diodes produisent un bruit de fond important et on aurait dû au moins découpler les diodes par deux électrochimiques. On aurait également pu utiliser une tension de polarisation négative, le 6.3V de la tension de chauffage redressé et filtré donne la tension de polarisation correcte des grilles de commande. Le problème des diodes zener, c'est qu'elles produisent une chute de tension fixe indépendante du courant qui les traverse (c'est leur fonction). Si une lampe a un courant cathodique de 30mA et l'autre un courant de 25mA les deux lampes reçoivent la même polarisation et il n'y a pas de stabilisation du courant. Remplacez les zeners par des résistances de 270 ou 300Ω découplées par des électrochimiques de 220µF. La diode D8 est le système correct pour assurer un découplage correct du premier étage. A cause du fonctionnement en classe AB (à cause des zeners...), le courant dans l'étage de puissance peut fortement varier (et donc également la haute tension). On peut éliminer le self de filtrage (remplacer par une résistance de 100Ω) si on augmente la valeur des électrochimiques à 100 + 220 + 47µF.
Après le réglage du volume on a un étage monté en comparateur (contre réaction globale) et l'étage déphaseur est un simple cathodyne. Les condensateurs de 225pF servent à stabiliser le fonctionnement de l'ampli, mais ont une influence négative sur le fonctionnement dynamique de l'ampli car l'impédance des deux sorties du cathodyne n'est pas identique. Je sais par expérience que placer de petits condensateurs à cet endroit peut rendre un amplificateur plus stable, mais il faut controler que la commande des tubes de puissance reste correcte. Normalement il suffit de placer un petit condensateur en parallèle sur la résistance de feedback et un petit condensateur sur l'anode du tube comparateur (150pF). L'étage de puissance utilise une polarisation par résistance cathodique commune non découplée qui améliore la linéarité (déphaseur de Schmidt) mais réduit la puissance disponible. On remarque ici un montage ultra linaire, mais il n'y a aucune indication du taux: est ce 45% comme pour des EL84 (pentodes) ou de 20% comme pour des 6V6 (tétrodes)? Je penche pour 20%. Le montage ultralinéaire a comme avantage supplémentaire de réduire l'impédance de sortie, ce qui est nécessaire car la résistance cathodique non découplée a tendance à augmenter l'impédance de sortie de l'ampli. Iln'y a pas d'équilibrage du courant de repos des tétrodes de puissance. Il y a un circuit très interessant sur la page du 6LU8 (second schéma). |
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