Simultanément à la version européenne, les américains ont développés leur version propre du montage SRPP. Ce montage n'est plus tellement utilisé car il nécessite un transformateur adapté ou des tubes très puissants. |
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Single Ended Push Pullavec déphaseurPeterson-SinclairLes américains ont développé leur propre version du montage SRPP qui est alors appellé Single Ended Push Pull. Les bonnes caractéristiques du montage push pull traditionnel dépendent grandement du transfo de sortie qui doit avoir un bon couplage entre les deux bobinages du primaires. Quand une pentode livre un courant plus important, l'autre pentode réduit son courant et dans le cas extrème une des branches du primaire est "en l'air". Cela peut provoquer des oscillations parasites causées par les capacités entre les spires et l'inductance du bobinage. En utilisant des transformateurs plus performants on réduit très fortement les oscillations parasites et les dernières instabilités peuvent aisément être éliminées.
Première figure:
Un amplificateur push pull classique a son transformateur de sortie (ici représenté par deux résistances) en série pour le signal musical, ce qui fait que l'impédance du circuit doit être double, par exemple 2 × 2.4kΩ). Les deux tubes sont par contre connectés en parallèle sur l'alimentation.
Seconde figure:
Avec un montage SRPP les deux tubes sont montés en série en ce qui concerne l'alimentation, tandis que les tubes commandent le haut parleur en parallèle. L'impédance de la charge est alors de 2.4kΩ / 2 soit 1.2kΩ. En utilisant des tubes spécifiques on peut encore réduire l'impédance de sortie à 800Ω. Il est possible de fabriquer des haut parleurs de 800Ω mais il faut du fil trop fin pour arriver à 4.8kΩ.
Le tube inférieur a sa charge dans le circuit d'anode, tandis que le tube supérieur a sa charge dans le circuit de cathode, mais ce n'est pas un montage à cathode suiveuse car le tube est commandé par une tension entre grille et cathode. Il n'y a que la charge qui a été déplacée, mais le circuit reste un montage à cathode commune.
Troisième figure:
On ne va pas utiliser de transformateur pour l'étage de commande, mais on utilise un déphaseur sous forme de cathodyne. Les deux résistances du cathodyne doivent être identiques. Comme le tube supérieur a déjà un signal alternatif sur sa cathode, il faut que le signal de commande sur la grille se superpose au signal déjà présent sur la cathode. Comment cela est réalisé est expliqué sur la page du montage SRPP original.
Ce schéma est adapté pour permettre l'élimination du condensateur booster. Un tel circuit était appellé Peterson-Sinclair. L'étage déphaseur reçoit son alimentation de la cathode du tube supérieur et la tension de polarisation de la grille du tube supérieur est obtenue par la chute de tension sur R1 (résiatance anodique du tube déphaseur). R1 doit être égal à R2.
Quatrième figure:
Schéma de principe du montage complet. Pour avoir une tension suffisante, il faut prévoir une alimentation négative, qui est fournie ici par un redresseur au sélénium, le courant nécessaire étant limité à quelques milliampères.
Le transformateur de sortie a deux primaires isolés mais couplés magnétiquement et bobinés en bifilaire pour avoir le meilleur couplage magnétique possible. L1 est commandé par la pentode supérieure et L2 par la pentode inférieure.
En comparaison du montage SRPP européen, le montage américain a besoin d'un transformateur plus complexe, mais les deux tubes travaillent sur la tension nominale et il n'est pas nécessaire d'utiliser des tubes adaptés qui peuvent travailler à une tension plus basse. Le montage américain n'est plus utilisé en pratique car il nécessite un transformateur adapté, alors qu'il n'a pas vraiment d'avantages par rapport à un vrai push pull classique ou un montage SRPP. Certains fabricants de matériel esotérique utilisent ce montage pour se différencier du reste. |
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