Le tube ECC99 est une lampe assez spéciale. Elle n'utilise pas la nomenclature européenne normale: le premier "9" indique un soque à 7 pins (B7G)au lieu de 9 pins (B9A). Le branchement correspond aux tubes ECC81..ECC83 bien connu. |
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La lampe ECC99 a été mise sur le marché par JJ Electronic comme triode d'attaque pour les triodes de puissance 300B et 2A3. On peut utiliser des pentodes de puissance (genre EL84) comme tube d'attaque, mais les puristes préfèrent utiliser des triodes d'un bout à l'autre du circuit.
Etage d'attaque pour tétrodes de puissance et commande sur la grille écran
Etage de puissance de petits amplificateurs Certains sites indiquent que le tube américain 7199 serait compatible avec le ECC99. Ce n'est pas le cas: la lampe 7199 est une double triode 'special quality' conçue pour les ordinateurs de l'époque. La lampe a une très longue durée de vie, mais elle n'est pas adaptée pour les applications audio. La lampe peut être microphonique, elle a un bruit de fond plus élevé et le ronflement causé par le courant de chauffage n'est pas limité. Pour une utilisation en étage d'attaque c'est moins important car l'amplitude du signal est déja assez élevée. Mais la haute tension dans les ordinateurs était de 150V et ce tube est optimalisé pour cette tension. L'utilisation comme étage d'attaque n'est donc pas idéal, mais la lampe peut éventuellement être utilisée comme étage de puissance dans un petit ampli.
Le préampli (ECC81) est un long tail qui amplifie le signal et fournit les deux phases pour l'étage de puissance. Le long tail reçoit un courant stabilisé sur les cathodes pour avoir un meilleur équilibrage des deux signaux en sortie. La lampe ECC81 est parfaitement à sa place ici car la tension d'alimentation est relativement basse. Un ECC83 pourrait fournir 2mA sous une tension de 74V, mais le signal serait horriblement déformé. L'étage de puissance travaille avec un courant de repos de 14mA par triode et une dissipation de 2.3W, ce qui est une valeur bien dans les limites. La polarisation par résistance cathodique fait que nous avons un fonctionnement en classe A. On pourrait augmenter la puissance en passant à une polarisation négative (cette tension négative est de toute façon disponible) car la puissance maximale de l'ampli est principalement limitée par la dissipation maximale des triodes. Le second circuit est celui d'un ampli pour guitare électrique d'exercice. On utilise souvent des lampes dans de tels amplificateurs car ils donnent le son correct quand l'ampli est surchargé. Un ampli de guitare a un étage supplémentaire pour amplifier le faible signal du pick up. On utilise ici un ECC83. La résistance cathodique est découplée par un condensateur de valeur limitée pour réduire l'amplification des basses. Il y a également un second filtre pour accentuer les aigues. La seconde triode est l'étage d'amplification normal. Le réglage du volume est placé entre le premier et le second étage pour que le rapport signal-bruit reste correct: un potentiomètre avant le premier étage rendrait le faible signal du pick up encore plus faible. L'étage de puissance est un montage SIPP (self inverting push pull). On force en fait l'étage de puissance à faire le travail du déphaseur. Ce n'est pas la bonne solution pour un ampli hifi car le montage symmétrique d'un vrai push pull ne peut pas compenser les distorsions d'un faux push pull. Ces distorsions sont par contre recherchées dans un ampli de guitare. La résistance cathodique n'est évidemment pas découplée, autrement on n'autait pas de SIPP. La valeur de la résistance peut être modifiée pour changer la sonorité. Un tel ampli produit environ une puissance double d'un ampli single ended. L'étage de puissance doit travailler en classe A car si la lampe qui est commandée est hors conduction elle perd le controle de l'autre lampe. |
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