Amplificateurs à tubes
Commande des tubes push pull
Etage déphaseur

Quelque sexemples de déphaseurs paraphase qui existe en trois versions:
  • le déphaseur paraphase standard
  • le déphaseur à anode suiveuse
  • le déphaseur floating paraphase
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Le premier exemple se trouve dans la documentation Philips. Le but est de montrer le plus d'exemples possible pour que les concepteurs utilisent des tubes Philips dans toutes les applications. Mais ce n'est pas sûr que ces schémas aient effectivement été utilisés dans des applications commerciales.

Philips utilise une triode-hexode: la triode sert pour l'amplification (phase 1 inversée) tandis que l'hexode produit la sortie 2 en phase. La tension sur l'hexode n'est pas prélevée sur l'anode, mais sur la grille écran, l'anode étant mise à la masse. La triode produit une amplification de 11×. Pour un signal de 1V à l'entrée on a un signal de 11V sur une sortie (en phase) et un signal de 100V déphasé sur l'autre sortie.

Le tube ECH42 est en fait utilisé normalement pour le changement de fréquence des postes (bandes AM), avec la triode comme oscillateur local (hétérodyne) et l'hexode comme mélangeur.

L'amplification de l'hexode n'étant pas très élevée, les résistances de grille de commande ont des valeurs fort différentes. Pourquoi on n'utilise pas l'anode normale de l'hexode? Parce que ce tube a une seconde grille de commande reliée à la première grille (c'est utile dans un étage mixer, mais pas ici). Le signal non influencé par cette grille ne peut être prélevé que sur la grille écran.

La triode a également un facteur d'amplification très faible, ce montage n'est vraiment pas idéal pour un déphaseur.


Le montage à droite provient d'un ancien numéro de electuur (la version néerlandaise du magazine bien connu) où ils décrivent un amplificateur hifi. Cette version du montage paraphase a les inconvénients de ce type de montage, mais les exacerbere.

La première triode est montée en cathode suiveuse, le signal est prélevé sur la cathode. La seconde triode est branchée comme un ampli -1× (anode suiveuse), la grille de la seconde triode agissant comme l'entrée inverseuse d'un aop.

Les deux sorties ont ainsi une impédance totallement différente: la première sortie (bleue) a une très basse impédance grâce au montage cathode suiveuse, tandis que la seconde sortie est à haute impédance. L'impédance augmente à cause de la résistance cathodique non-découplée (et décroit un peu à cause de la contre-réaction; bref: c'est le bordel). Les problèmes qui peuvent apparaitre avec un tel type de montage sont décrits sur la page du concertina.

Même si tu prends la peine de régler les amplitudes des deux sorties au même niveau, il va y avoir un deséquilibre à une autre fréquence à cause des capacités du tube de puissance qui suit (capacité de miller, capacité de la grille,...). Les capacités sont des impédances qui varient avec la fréquence, et qui chargent donc différemment l'étage déphaseur selon la fréquence.

Le montage a en plus un des défauts de tous les montages Electuur: des condensateurs de couplage de valeur bien trop élevée, mais là je prèche dans le désert me semble-t-il. Le but de ces condensateurs de valeur très élevée est de réduire le déphasage quand on utilise une contre-réaction très poussée, mais ces condensateurs peuvent également produire une oscillation très basse fréquence (pompage).


Et nous avons encore un exemple de montage paraphase (anode suiveuse) à droite. Il s'agit d'un montage chinois qui utilise des tubes made in China, mais on peut utiliser des tubes européens à la place (le ECC81 peut être remplacé par un ECC83 plus courant).

L'étage de puissance utilise une paire de 6P6P qui est l'équivalent chinois du 6V6 bien connu. Il s'agit d'une tétrode à flux dirigé, le petit frère du 6L6. On obtient une puissance de 12W RMS. La puissance musicale est environ 10% plus élevée car il s'agit d'un montage avec résistance de polarisation à la cathode.

Le signal mauve indique la polarité et l'amplitude du signal à l'entrée (cette façon de faire est expliquée plus en détail sur la page du montage super-mullard). La première triode amplifie le signal et le déphase à 180°, Le signal à l'entrée du second tube est inversé. Ce tube produit à son tour un signal inverse sur l'anode. On obtient une différence de moins de 5% sur les deux sorties.

Il s'agit bel et bien d'un montage paraphase 'à anode suiveuse) car la résistance de polarisation de la seconde triode est découplée. La première triode (qui assure l'amplification reçoit sur sa cathode le signal de contre réaction, mais pour le reste c'est un circuit tout à fait standard.


Un circuit un peu plus confus se trouve à droite et pourtant il s'agit d'une paraphase assez classique. Il utilise une résistance cathodique commune (mais sa valeur est si basse que ce n'est pas un montage long tail). Ce n'est pas une paraphase à anode suiveuse, car le point milieu du pont diviseur est pratiquement mis à la masse.

On utilise ici deux pentodes EF86 et le couplage des deux grilles écran améliore la concordance des deux sorties. L'amplificateur est couplé à un préamplificateur séparé qui fournit une tension de 10V.

La complication de ce circuit provient de la contre réaction, qui est injectée à la fois sur les cathodes et surtout sur la grille de commande du second tube. L'avantage du signal en entrée de 10V est qu'ampli se compose de deux étages et pas plus, ce qui augmente la stabilité malgré l'utilisation de la contre réaction.

Il s'agit d'un amplificateur QUAD bien connu dont la partie puissance est décrite sur la page des montages ultra linéaires alternatifs (schéma en bas de page).

Je ne suis pas fan de ces montages "over engineered", beaucoup trop complexes. Ces montages ne fonctionnent bien que quand tous les composants sont parfaitement pairés, mais on oublie trop facilement que les tubes ont des caractéristiques qui évoluent au fil du temps. Un amplificateur à lampes est bon quand on choisit quelques composants au hasard, qu'on en modifie la valeur de 20%, et que l'ampli fonctionne toujours aussi bien.


Ensuite un montage paraphase assez classique avec un tube ECF82, dont la pentode est utilisée comme préamplificateur pour avoir un gain plus élevé (tout comme le cathodyne, l'étage déphaseur n'amplifie pas).

La triode est l'étage déphaseur en mode anode suiveuse et la résistance cathodique non-découplée en fait une paraphase flottante (mais une vraie paraphase flottante utilise deux triodes pour avoir une meilleure symmétrie).

C'est un tube utilisé normalement en moyenne fréquence (fréquence intermédiaire dans les téléviseurs) avec un courant relativement important, de là les valeurs de résistances anodiques assez faible.

Le tube préampli EF86 est également une pentode, ce qui fait que le gain de ce cricuit est très élevé, de l'ordre de 10.000× et il faut une contre réaction très poussée pour réduire le gain. Je ne vois pas très bien la raison d'utiliser deux pentodes, sauf s'il s'agit d'un amplificateur microphonique. Mais dans ce cas on n'inclut pas le premier tube dans la boucle de contre réaction.



Déphaseur isodyne

Isodyne à cathode flottante
Le montage isodyne est une version adaptée du paraphase, en particulier de la version à anode suiveuse. La seule différence est que la tension pour la seconde triode est prélevée sur la cathode d'un étage d'attaque.

Pour la première triode double on utilise une triode à gain élevé comme un ECC81 et pour la seconde triode double un tube qui peut fournir un courant important comme un ECC82. Le montage a de bonnes caractéristiques: faibles différences entre les deux phases, basse impédance de sortie et déviation importante.

On peut encore améliorer les caractéristiques en le transformant en paraphase flottante (second schéma). Il faut adapter la résistance de polarisation du premier étage (150k) au tube utilisé pour obtenir une tension anodique correcte (environ 100V). Le montage n'est pas auto-stabilisant.

Le déphaseur isodyne peut être utilisé pour commander un étage de puissance travaillant en classe AB2 (donc avec courant de grille de commande possible) mais cela nécessite une refonte du schéma.

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