L'étage déphaseur de type "paraphase" est le troisième type d'étage déphaseur. Cependant ne confondez pas paraphase et parafeed. |
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Le déphaseur paraphase standard est en fait tout simple: le signal en phase est envoyé à une triode pour inverser la phase. Pour que l'amplitude du signal déphasé soit correcte (amplification de -1×), on ne prélève qu'une partie du signal. Ce montage a comme avantage que l'impédance des deux sorties est relativement identique. L'étage de puissance peut donc être commandé avec un signal d'amplitude élevée sans que des déformations n'apparaissent (comme c'est le cas avec le déphaseur concertina). Le condensateur Ck sert principalement à limiter l'impédance de sortie de la triode déphaseuse, mais il joue également un rôle important dans l'amplification du tube (et donc la position du trimmer). Tout comme le déphaseur conternina/cathodyne, le montage n'utilise qu'une triode. Le montage paraphase a comme avantage que le swing (tension alternative) peut être plus élevé. Avec le montage cathodyne, les deux sorties sont fournies par une seule triode. Le montage a un inconvénient: l'amplification d'une triode peut varier avec l'age et un réglage peut ne plus être correct après quelques mois de fonctionnement. On peut éliminer cet inconvénient en utilisant un montage concertina, dont on n'utilise que la sortie anodique, mais ce montage a l'inconvénient d'une impédance de sortie élevée: il n'est plus possible d'équilibrer les deux sorties. Ce montage est peu utilisé dans les applications hifi, car une sortie a toujours des caractéristiques un peu différentes (impédance, déphasage, effet d'un signal très fort,...). Le schéma se retrouve par contre dans les amplis de guitare.
Quand on retrouve un circuit paraphase, on utilise plutôt une autre méthode, où la triode est branchée comme ampli opérationnel (AOP) avec un gain de -1×. La grille est l'entrée négative du montage. Quand la résistance de contre-réaction Rf a une valeur de 1MΩ, il faut que R1 ait une valeur d'environ 910kΩ quand on utilise un ECC82 (la triode n'est pas un AOP parfait). On peut également utiliser 1MΩ pour R1 et ajouter une résistance de 33kΩ en série avec Rf (ECC83). Le condensateur de découplage sur la cathode est nécessaire dans le second montage.
Le montage à gauche montre la symmétrie du circuit. On utilise une résistance cathodique commune découplée pour fournir la polarisation des deux triodes (qui sont dans un même ballon et ont des caractéristiques identiques). On se rapproche très fort de la paraphase flottante... il suffit d'enlever le condendateur cathodique.
La paraphase flottante a une caractéristique du montage mullard, notament la résistance cathodique commune non-découplée. Cette résistance améliore l'égalisation des deux tensions. Ce montage donne de très bon résultats et combine les avantages d'un montage Mullard avec celui d'un montage paraphase à anode suiveuse. Généralement on utilise des triodes ECC81 pour le montage paraphase: ces triodes ont un gain élevé et une impédance de sortie relativement basse, permettant de commander directement des tubes de puissance. La paraphase flottante est la version la plus aboutie du montage.
4. ECLL800 6KH8 La triode est placée dans un tube combiné ECLL800 qui contient aussi deux petites tétrodes à faisceaux dirigés pour réaliser un ampli push pull. Ce tube peut remplacer un EL84 et fournit une puissance de 8.5W au lieu de 4W avec un EL84. Lors du lancement du tube on a également fabriqué des transformateurs de sortie adaptés de 11kΩ d'impédance. Le tube était appellé "unidrive" car il ne nécessitait qu'un signal de commande simple (comme avec un ampli single ended). |
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