Historique de la radio
L'étage mélangeur (mixer)
Superhétérodyne
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On passe du récepteur direct au récepteur super-hétérodyne entre les deux guerres. La fréquence de l'émetteur qu'on veut recevoir est transformée en une fréquence fixe qui peut être amplifiée plus aisément.
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Récepteurs américains de l'entre-deux guerres: pentagrid converter
Le principe du superhétérodyne est mis en application simultanément en Europe et aux Etats Unis, mais les tubes utilisés aux Etats Unis sont différents. Si en Europe on préfère l'octode avec ses 8 électrodes, au Etats Unis on utilise l'heptode ("pentagrid converter").

Le premier circuit à gauche est le schéma de base d'un étage changement de fréquence américain. Le circuit oscillant est placé entre la cathode et la première grille. Le tube amplifie grâce à la seconde grille qui agit comme anode à potentiel fixe (montage à anode commune pour l'oscillateur). Ce montage permet de réduire l'influence de l'oscillateur sur le circuit d'antenne.

Nous sommes dans les années 1930 et la crise économique vient de frapper le pays de plein fouet. Le but est de fabriquer des récepteurs aussi bon marché que possible, avec 5 tubes seulement: une octode ou heptode comme amplificateur et changement de fréquence, une pentode comme amplificateur fréquence intermédiaire, une diode-triode pour la détection, une pentode de puissance et une diode de redressement.

Dans certains cas, l'heptode mélangeuse n'a pas de grille d'arrêt, ce n'est pas vraiment nécessaire pour les postes qui sont branchés directements ur le secteur et dont la tension redressée est d'environ 110V.

Dans tous les circuits pratiques, on utilise le code couleurs suivant:

  • vert: signal HF (haute fréquence antenne)
  • jaune: controle automatique du volume (CAV) si d'application
  • rouge: oscillateur local (hétérodyne)
  • bleu: fréquence intermédiaire

Dans certains cas (récepteurs le meilleur marché possible), on a utilisé une triode-pentode comme étage mélangeur (tube AC/TP utilisé en Europe dans les années 1930). Le signal RF a rrive sue la grille 1 via un contact sur le dessus du tube pour éviter les interférences. Malgré la présence d'un oscillateur séparé, les caractéristiques de ce tube ne sont pas très bonnes, et le tube est généralement précédé d'une pentode HF pour amplifier le signal d'antenne. La tension d'oscillation est passée de l'oscillateur à la pentode via la cathode qui est commune aux deux systèmes.

Les montages utilisant ce tube sont conçus de telle manière à avoir un effet "autotune", la fréquence de l'oscillateur local change légèrement par l'action du signal de l'émetteur (effet de traction). Ces postes sont en effet destinés à la réception des émetteurs locaux. Le tube AC/TP était surtout utilisé en Grande Bretagne avant la seconde guerre mondiale.

Aux Etats Unis, tous les récepteurs de cette époque sont construits selon le même moule (avec une heptode) par de petits fabricants locaux. C'est le récepteur "all american five" qui est construit le meilleur marché possible, donc sans transfo d'alimentation.



Même après la seconde guerre mondiale on a continué à utiliser le pentagrid converter. le marché américain est en effet fort différent du marché européens. Aux Etats Unis on a quelques grands émetteurs puissants et la fonction autotune est interessante. En Europe, il y a beaucoup d'émetteurs qui ne sont pas très puissants et il faut un récepteur plus sensible et plus sélectif. Quelques schémas de récepteurs radio de l'entre deux guerres sont décrits ici.



Le schema ci dessus à gauche est un montage pratique en provenance d'une radio Schaub Koralle des années 1950. Le tube changeur de fréquence est une heptode EK90 / 6BE6. Cette radio utilise un schéma typiquement américain des années 1930, c'est pour cela qu'il est repris dans la partie de l'entre deux guerres.


Récepteurs européens de l'entre deux guerres: octode
En Europe on donne la préférence à l'octode qui ressemble intérieurement à une triode-heptode avec circuit oscillant séparé de la partie antenne. Quand on regarde le schéma on croit qu'il s'agit d'une heptode avec une grille en plus, mais ce n'est pas le cas. Le fonctionnement de ces tubes est décrit sur la page de l'octode. Ce tube complexe nécessite un courant cathodique plus important et le courant de chauffage est plus du double des heptodes classiques.

Si on utilise une telle formulation, c'est pour deux raisons: éviter de payer des royalties (le montage triode-heptode a été breveté par telefunken) et des taxes (calculées sur le nombre d'éléments actif d'un récepteur).


Récepteurs sur accus: heptode
Le schéma de principe est le schéma de base d'un étage mélangeur alimenté sur accus. Pour réduire la consommation les tubes utilisés sont a chauffage direct, ce qui élimine la possibilité d'une commande sur la cathode.

Comme il n'y a qu'une seule grille écran, il y a un risque que le signal de l'oscillateur se retrouve sur le circuit d'antenne (le tube n'a pas de grille-écran entre la partie oscillateur et la partie mélangeur).

Après la seconde guerre mondiale, on continue à utiliser des heptodes dans les radios portatives à lampes. La consommation doit être la plus basse possible, et une heptode (DK96) n'a besoin que d'un seul filament comparé aux autres systèmes.

Les rares radio portables qui peuvent recevoir la FM doivent utiliser une triode (DC90) ou une pentode montée en triode (DF97) en montage auto-oscillant (un montage qui sera repris dans les récepteurs transistorisés).

Ces tubes spécifiques fonctionnent sous une tension de 90V et nécessitent une tension de chauffage de 1.3V 25mA. Pour permettre une puissance de chauffage si basse, les tubes doivent avoir un chauffage direct (pas de cathode). Le courant anodique qu'un tel tube peut débiter est limité: une pentode de puissance peut fournir un courant de 5mA pour une puissance audio de 100mW, mais c'est mieux que les transistors de l'époque.

La suite: les récepteurs de l'après guerre

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