Dans les années 1980, je me souviens d'avoir réalisé un émetteur AM de forte puissance. Vraiment du brol, mais ca marchait... |
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La page précédente avait trait aux tracés d'oscilloscopes où le tracé trapézoïdal est utilisé pour déterminer si l'émetteur fonctionne de manière optimale.
Il s'agit ici d'un émetteur AM que j'ai réalisé. Mon seul but à l'époque, c'était d'émettre le plus fort possible.
L'alimentation 350V provient d'un ampli à tubes (resté plusieurs mois dans un jardin exposé aux intempéries, le chassis était complètement abimé mais le transfo d'alimentation a pu être récupéré). Il fournit 2×265V alternatifs. A faible charge (pas de modulation) la tension redressée est d'environ 400V. Il y a un fusible de 500mA pour protéger le tube quand l'oscillateur est stoppé, et que la polarisation négative de g1 disparait. La classe C pour le tube d'émission fait qu'un circuit accordé est nécessaire en sortie, pour transformer les pics en signal un peu sinusoïdal, autrement toute la puissance est perdue dans les harmoniques. En fait, le tube ne fonctionne qu'un tiers du temps, où il fournit alors un courant très intense, de 500mA sous 350V. Que dire encore de ce circuit? Ah, oui, le bizarre transfo de sortie. Mon antenne n'était pas très idéale et avait une impédance pas du tout compatible avec celle du tube. Pour éliminer ce petit ennui, j'ai utilisé un autotransfo qui mérite une histoire à lui tout seul. Au début, j'avais fait des essais avec des transfos récupérés d'alimentations à commutation d'ordinateurs (transfos bons pour 250W au moins), mais à chaque fois les bobinages faisaient court-circuit. J'ai finalement coupé et limé la branche médiane du transfo (sur laquelle se placent normalement les bobinages) et enroulé le fil sur le cadre extérieur. En une couche à spires jointives pour éliminer les flash-overs. J'avais en fait un transfo torroïde carré. Un coté du carré bobiné avec le fil primaire, deux cotés avec le secondaire et le dernier coté laissé libre pour éviter les arcs. Quand il fonctionnait à pleine puissance (et avec un circuit accordé) il produisait un arc d'un centimètre! Tesla aurait été content de moi! (et encore plus bizarre: tu entendais la musique dans l'arc!) Le condensateur d'accord provenait d'un ancien poste de télé, il était prévu pour 7000V. C'était un cendensateur fixe et je changeais la fréquence de l'oscillateur pour faire entrer le circuit oscillant en résonnance. Brusquement j'obtenais une tension alternative de plus de mille volt. L'antenne, c'était un bout de fil tiré de chez moi jusqu'au toit de mon voisin. Les isolants étaient fait avec un bout de tuyau jaune (du genre qu'on utilise pour faire passer les fils d'une installation électrique domestique). Deux trous, d'un coté pour le fil à la masse (fixé au toit), l'autre trou pour le fil d'antenne. Les isolateurs en céramique, j'avais pas les moyens. Et sa fonctionnait? Ben oui, je crois que j'émettais à 50W environ (sur les ondes moyennes, c'est très peu, un émetteur commercial a une puissance de 50kW), avec des pointes à 150W (modulation maximale). En l'absence de modulation, la puissance émise était de 10W environ (principe de la porteuse variable). La parole était déformée (probablement à cause de l'amplitude très variable qui faisait se déplacer le point de fonctionnement d'au moins trois tubes), mais cela allait mieux pour la musique. Le son était horrible à modulation maximale et à modulation minimale il disparaissait dans le bruit de fond. Je n'y connaissait rien en électronique à l'époque (mais cà se soigne très bien). Plus tard j'ai appris que le tube PL519 était surtout utilisé en mode linéaire (étage de puissance "boorster" après un modulateur de puissance plus faible) ou en modulation par tension de plaque où ce tube est mieux à sa place. Le tube est également utilisé comme étage final push-pull dans les amplificateurs Hifi à lampes où sa bonne linéarité procure un son très pur. Vous voulez passer aux transistors? Voici un petit émetteur AM à transistors. |
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