Centrale nucléaire
La sortie du nucléaire en Belgique
Belgique

Les écolos sont au gouvernement, la sortie du nucléaire doit donc être actée. Et une date a même été avancée: 2025.
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Tout d'abord un peu d'explications sur le graphique à droite, enregistré le lundi 8 février 2021, le premier jour où il a gelé si fort. Nous voyons les différentes sources d'énergie qui peuvent être utilisées.

Nous avons tout d'abord l'énergie nucléaire qui couvre une grande partie de nos besoins avec une production de 6GW. Pour arriver à une telle production, il faut trois mille éoliennes en mer. Et il faut qu'il y ait du vent, ce qui n'est pas toujours le cas.

La seconde source d'énergie, c'est l'énergie géothermique que nous n'avons pas en Belgique, mais il y a des installations de test qui vont récolter de l'eau chaude à grande profondeur pour chauffer les habitations. La température de l'eau est trop basse pour produire de l'électricité, au contraire il faut de l'énergie pour faire circuler l'eau.

La biomasse ce sont des déchets dont on récupère l'énergie. C'est un concept assez large: bruler des déchets est également considéré comme de la biomasse. Strictement on ne considère comme étant de la biomasse que les déchets qui ont été transformés en carburant (biodiésel, gaz méthane ou éthanol).

On n'utilise plus de charbon dans nos centrales. Le charbon produit plus de CO2 que le gaz naturel pour une puissance donnée. Les centrales au charbon sont mises à l'arrêt dans de nombreux pays en Europe. Sauf en Allemagne, qui a fermé toutes ses centrales nucléaires et doit maintenant produire de l'électricité avec ses anciennes centrales au charbon très polluantes.

Nous avons beaucoup d'éoliennes en Belgique, aussi bien en mer qu'à l'intérieur du pays, mais la production électrique ne peut pas être garantie. Le 8 janvier nous avons eu une production de 500MW, ce qui n'est pas beaucoup en comparaison de la puissance installée.

Nous avons également beaucoup de panneaux solaires (payés par vous et moi via la facture d'électricité) mais la production effective ne peut pas être établie car nous n'avons pas de compteurs intelligents. Un des inconvénients des panneaux solaires c'est que nous dépendons du soleil et nous en avons trop peu en hiver quand la demande en électricité est forte.

Les centrales hydrauliques sont très interessantes car la production peut être adaptée à la demande et la production maximale est en hiver. Hélas nous n'avons qu'une production d'environ 100MW.

Les centrales de pompage/turbinage permettent d'enmagasiner l'énergie pendant les périodes creuses pour la restituer en période de pointe. L'eau est pompée dans un réservoir supérieur ou turbinée selon l'offre et la demande. Nous n'avons qu'une centrale de ce type à Coo, elle est reliée à la centrale de Tihange. La centrale peut produire 1GW.

Nous avons de nombreuses centrales au gaz qui ont comme avantage d'être très souple. Les grandes centrales sont misen en route quand on prévoit une consommation accrue, les petites centrales peuvent démarrer et fournir leur puissance nominale en moins d'une heure. L'énergie en provenance d'une centrage à gaz n'est pas bon marché à cause du coût du gaz. Comme le coût de l'électricité des centrales à gaz est élevé, on ne met en route que le strict minimum de centrales.

Nous n'avons plus de centrales à mazout ou fuel lourd. Il y a quelques dixaines d'années nous avions des centrales qui pouvaient bruler différents types de carburants selon le coût du carburant et les approvisionnements.

Unknown sont les installations de cogénération dans les entreprises. Elles utilisent la chaleur résiduelle pour produire de l'électricité. Il s'agit également d'installations de chauffage pour collectivités qui produisent en plus de l'électricité grâce à un moteur Stirling.

Ce jous là, nous avons importé de l'électricité des Pays Bas et de l'Allemagne et nous en avons fourni à la Grande Bretagne et à la France. Pour la Grande Bretagne, c'est un échange continu: certains jours nous exportons, d'autres jours nous importons. Le cable haute tension arrive en Belgique à Zeebruges et la centrale de conversion se trouve dans l'arrière port (centrale de transformation de Nemo).

La situation est particulière pour la France: le pays a de nombreuses centrales nucléaires qui sont normalement suffisantes, mais la France a un tarif avantageux pour l'électricité (comparé à la Belgique). Quand il fait froid, les français allument tous un chauffage électrique d'appoint, ce qui fait grimper la consommation.

Et que va faire la Belgique?

La Belgique va fermer ces centrales nucléaires à partir de 2025, une conséquence des verts au gouvernement. Mais dans les trois ans qui nous restent, il n'est pas possible de remplacer les centrales nucléaires par des centrales à gaz, qui ne sont pas encore baties. Il n'y a même pas de plans d'établis et BASF a décidé de ne pas construire de centrale à gaz, car il n'est pas sûr qu'elle soit jamais rentable. Le prix du gaz peut en effet monter très fort.

Et les verts ne manquent pas de dire que l'approvisionnement en électricité est bien assuré, tout va très bien, madame la marquise, alors que dans trois à quatre ans la moitié de notre production électrique sera arrêtée, mais les verts nous ont déjà prové qu'ils ne savaient pas calculer. Verhofstadt I, le gouvernement avec les verts a laissé une dette que nous sommes toujours et encore en train d'essayer de rembourser.

A cause de l'incertitude politique, Engie/Electrabel a décidé de ne plus entretenir ses centrales nucléaires. Même si les verts sont jetés hors du gouvernement, le mal est fait. On est déjà la risée de tous les pays industrialisés.

La politique belge est incompréhensible, même pour les belges qui sont chaque jours confontés aux incohérences de la politicaille locale. On veut que les citoyens n'utilisent plus de combustibles fossiles (on n'installe par exemple plus de conduites de gaz). Il faut que les gens installent des pompes à chaleur. Mais c'est la moins bonne solution: l'électricité est très chère en Belgique et le rendement de la pompe à chaleur ne compense pas le prix élevé.

De plus le réseau électrique est pratiquement saturé et n'est pas prèt pour l'arrivée en masse des voitures électriques. Dans quelques années, les voitures à essence et diésel seront bannies des villes, et c'est justement dans certaines grandes villes que le réseau électrique n'est pas à la hauteur.

Alors qu'on force les citoyens à se passer d'énergies non-renouvelables, le gouvernement veut construire en masse des centrales au gaz naturel. Alors que le gaz peut être stocké et transporté très facilement, ce n'est pas le cas de l'électricité. Notre seul centre de stockage d'électricité en Belgique c'est la station de pompage/turbinage de Coo.

Mais aurait-on pu espérer autre chose du premier sinistre belge qui plante des arbres en pleine période de gel (avec le ministre de l'énergie Tinne van der Straeten, une écolo bien sûr). On va de nouveau rire de nous en Afrique: tout le monde sait que les arbres plantés en période de gel auront très difficile à survivre. Espérer que Tinne ne survive pas la législature ne sert à rien, le mal est déjà fait comme vous pouvez le lire.

A gauche la carte du réseau électrique en Belgique et dans les pays qui nous entourent. Les lignes rouges sont les lignes à 380kV, les lignes vertes le réseau à 220kV.

La Belgique qui a une densité de population très élevée et a plusieurs bassins industriels a un réseau électrique qui n'est plus à la hauteur. Nous avons trop peu de centrales pour faire la promotion des voitures électriques et des pompes à chaleur.

Comparez le réseau électrique et les centrales en Belgique avec les autres régions industrielles comme la Ruhr et le nord de la France, deux régions qui ont une densité de population équivalente à la Belgique.

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