Le facteur de puissance d'un appareil indique l'efficacité de celui-ci à utiliser l'électricité fournie à l'appareil. Le facteur de puissance ne joue que dans le cas du courant alternatif. Les appareils alimentés en courant continu ont toujours un facteur de puissance maximal.
Le facteur de crête est d'application quand l'utilisateur n'est pas une charge linéaire mais prélève de l'énergie de façon intermittente. Les exemples les plus connus sont les gradateurs à triac et les redresseurs (pont de diodes suivi d'un condensateur). |
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Quand un appareil est alimenté en courant alternatif, certains appareils ne sont pas en mesure d'utiliser parfaitement la puissance fournie. C'est comme si ces appareils n'arrivaient pas à digérer le courant alternatif.
Les appareils chauffants (ampoules à incandescence, résistances chauffantes) peuvent aussi bien être alimentés en continu qu'en alternatif, cela ne fait pas de différence. Par contre tous les appareils où le magnétisme joue un rôle n'ont pas un facteur de puissance maximal. Un courant est nécessaire pour magnétiser et démagnétiser le métal, et ce courant ne fournit aucun travail utile. |
Cela est bien visible sur le graphique ci-dessus, où le courant est en retard de 90°. Quand la tension U est positive et le courant I également, la puissance instantanée P est positive, puisque P = U·I. Quand la tension est négative et le courant positif, la puissance instantanée est négative, et ainsi de suite. La puissance instantanée voyage ainsi du générateur à l'utilisateur et retour pour créer un champ magnétique et le détruire, mais sans fournir de travail. La puissance absorbée et restituée forme une courbe de fréquence double de celle du réseau.
Le bobinage d'un transfo est par exemple construit pour un courant de 1A. Si le transfo est alimenté en 240V, il peut alimenter une ampoule qui absorbe 240W au maximum. Ce même transfo pourra alimenter un moteur de 165W au maximum. En effet, à cause du déphasage produit, la puissance effective absorbée par le moteur est plus faible. Pourtant le courant est toujours de 1A. Ajoutons quelques unités électriques:
Les cables qui doivent transporter l'énergie doivent être calibrés pour un certain courant (il s'agit des fils de l'alternateur, des fils du transformateur et des cables qui transportent l'électricité). On a donc tout avantage à utiliser un facteur de puissance le plus élevé possible. S'il n'est pas corrigé, le facteur de puissance est d'environ 0.7, c'est à dire qu'il faut utiliser des cables 1.5× plus gros que ce qui est strictement nécessaire. De plus, les compteurs électriques ne comptent que la puissance effective utilisée, pas le courant. Les gros utilisateurs industriels doivent utiliser un compteur spécial, qui détermine également le facteur de puissance. Les gros utilisateurs (dont justement le facteur de puissance est souvent le plus défavorable) ont tout avantage à corriger leur facteur de puissance, car ils sont taxés selon le rendement de leurs installations.
Description de l'indicateur numérique
Description de l'indicateur analogique L'indicateur est également alimenté en courant via un transformateur d'intensité (externe) qui réduit le courant dans un rapport de 1000/5A (voir indication sur le cadran). L'indicateur a donc 4 connections. Le courant produit le champ magnétique: dans ce type d'indicateur on n'utilise pas d'aimant permanent (photo 2: bobinage qui produit le champ fixe). L'indicateur fonctionne comme calculateur analogique, multipliant la tension par le courant (dans un galvanomètre classique le "courant" = le champ magnétique est fixe car apporté par un aimant). De plus, l'indicateur effectue une mesure instantanée de la puissance, donc en tenant compte du déphasage.
Correction du facteur de puissanceIl existe différents systèmes pour corriger le facteur de puissance. Le système le plus simple est un condensateur placé en parallèle sur chaque moteur ou transformateur. Si le moteur a tendance à retarder le courant, le condensateur a lui tendance à avancer le courant. Chaque moteur doit ainsi avoir son condensateur. Ce système n'est que peu utilisé pour les moteurs (dont le facteur de puissance dépend de la charge): le condensateur que vous voyez sur certains moteurs servent à produire un champ tournant (moteur asynchrone monophasé).
Pour corriger le facteur de puissance dans les ateliers, on monte une rangée de luminaires normaux, suivi d'une rangée qui a un condensateur en plus. Le condensateur produit un déphasage inverse qui compense le déphasage des luminaires sans condensateur. Dans l'industrie on trouve souvent des batteries de condensateurs qui sont utilisés pour tout le réseau d'un gros utilisateur. Le facteur de puissance est constamment mesuré et des condensateurs sont ajoutés automatiquement au circuit pour avoir un facteur de puissance supérieur à une certaine limite (0.9 ou 0.95). Le compensateur synchrone n'est plus guère utilisé dans le privé, mais on en retrouve encore dans les réseaux de transport. Il se compose d'un moteur/générateur en roue libre dont on fait varier le courant d'excitation et qui produit ou absorbe de la puissance réactive.
Le fusible doit être calibré pour la puissance totale (kVA), puisque le fusible réagit au courant. On augmente la valeur calculée d'un certain pourcentage selon le type d'application (un moteur a un grand appel de courant au démarrage). A l'orgine il s'agissait d'un fin fil calibré qui fondait quand le courant était trop important (de là le nom), maintenant il s'agit d'une sorte de relais qui coupe le circuit en cas de surcharge (disjoncteur). |
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